29 avr. 2011
Discours 1er mai. Nous voulons une autre Suisse
Cher-e-s militant-e-s, collègues et camarades,
Environ 500 mia de CHF. Voilà le PIB de la Suisse. Et c'est à l'aune de ce chiffre que l'on constate de la santé d'un pays. Pourtant, dans notre pays, là où l'on restitue des impôts aux plus riches actionnaires, là où les raison de la crise d'il y a deux ans, à savoir le système de rémunération abusif des top managers n'a pas servi de leçon puisque ces derniers continuent à s'enrichir au risque et péril du bon sens, dans ce pays donc, il y a une autre réalité. Une réalité faite de précarité sociale et économique. En Suisse on a dénombré 900'000 pauvres, 800'000 personnes concernées par l'illettrisme, 1 travailleur sur 22 est un woorking poor.
Le Conseil Fédéral en 2010 a fait un pas en avant puisque c'est la première fois qu'il parle officiellement de pauvreté dans un rapport et qu' il souhaite mener une lutte contre la pauvreté. Pourtant, à aucun moment dans ce rapport il n'a parlé d'une des causes les plus évidentes de précarité...les salaires. On y parle bien sûr du manque de formation de ces personnes, du nombre d'enfants comme un facteur appauvrissant, du chômage...mais à aucun moment on ne relève qu'un woorking poor est une personne qui travaille et qui est male payée.
L'USS a sorti son rapport. La disparité entre les plus riches et les plus pauvres s'accentue encore. En 10 ans, les plus hauts salaires ont augmenté de 20% leur salaire réel. Les moyens et bas revenus, de 4%.
Il ne s'agit pas pour nous de faire la chasse aux riches. Il ne s'agit pas pour nous de monter les gens les uns contre les autres. Mais il est évident que plus de justice s'impose. Il faut pour le moins instaurer un salaire minimum. C'est cette initiative que l'USS avec les partis de gauche ont lancé et pour laquelle nous récoltons des signatures. Et c'est trop facile pour les opposant-e-s de dire que le salaire minimum va tuer l'économie. Quand on restitue 7 milliards aux actionnaires au détiment du service public, cela met en danger le système social.
Pour combattre la précarité, la politique salariale ne suffit pas. Il faut l'accompagner d'une politique sociale et fiscale qui soit juste. La Suisse doit améliorer et revoir son arsenal de mesures. Le 15 mai prochain nous voterons dans le canton de Vaud. Pour un salaire minimum cantonal mais aussi pour des prestations complémentaires pour les familles qui travaillent. C'est un instrument essentiel pour les faire sortir de l'aide sociale ou les empêcher d'y tomber. On ne devrait trouver aucun travailleur à l'aide sociale. Toute personne qui travaille doit pouvoir vivre correctement de son salaire et si parfois la vie nous oblige à devoir moins travailler il y a d'autres mesures à trouver que l'aide sociale. J'invite chacune et chacun d'entre nous de voter et de faire voter ces mesures indispensable pour la lutte contre la pauvreté, notamment celle du travailleur.
Et il ne faut pas oublier les chômeurs. Aujourd'hui, environ 50'000 chômeurs n'ont pas de cfc. Or, il faut prendre des mesures pour que ces personnes soient mieux formées. Le lien entre chômage et formation n'est plus à démontrer. Les moins bien formés ont plus de probabilité de connaître le chômage. D'en sortir et d'y retourner régulièrement également. Prendre des mesures visant à qualifier ces personnes ce n'est pas perdre de l'argent pour l'Etat mais investir dans ses propres forces de travail. Mais pour l'heure la majorité de droite de ce pays ne veut pas en entendre parler. Et que penser de ces personnes qui se retrouvent sans travail à 60 ans? Des personnes qui ont travaillé toute leur vie et qui à quelques années d'une retraite bien méritée se voient jetées dans les affres de l'inquiétude. On sait parfaitement que ces personnes ne retrouveront plus de travail. Elles aussi le savent. Les voilà dès lors à compter les jours d'indemnités chômage auxquelles elles ont droit avant de tomber à l'aide sociale. Les rentes ponts AVS doivent être mises sur pied de façon systématique en Suisse. Pour l'heure le canton de Vaud a la chance énorme de pouvoir l'introduire le 15 mai prochain si nous l'accepterons en votation.
Cher-e-s militant-e-s, amies, collègues et camarades. Je ne pourrai terminer sans évoquer l'anniversaire du droit de vote des femmes. Il y a seulement 40 ans que cette évidence a été introduite en Suisse. L'égalité est une marche continue et incessante. Mais permettez moi de relier cet évènement au mois d'octobre prochain. C'est en effet à ce moment là qu'auront lieu les élections fédérales. A chaque fois c'est un choix de société que nous faisons. Et bien il est bon de rappeler que les forces progressistes de ce pays ne font que 30% en Suisse. Les forces progressistes c'est nous. Gauche et syndicats. On nous taxe souvent de conservateurs. Mais c'est faux. C'est nous qui proposons la modernisation et l'évolution des assurances et services publics. Mais pas pour enrichir ceux qui n'en ont pas besoin ou par dogme. Mais pour faire vivre dignement les personnes de notre société.
Il nous reste un défi de taille pour les mois à venir. Convaincre le quasi 55% des gens qui ne vont plus voter d'aller exercer ce droit qui est à mes yeux un devoir. Il nous faut encourager celles et ceux désabusés parce que tant que nous resterons dans ce rapport de force nous aurons trop souvent des referendums et des initiaitves à lancer. Tant que nous resterons dans ce rapport de force, les choses qui devraient se faire en harmonie avec toutes les parties concernées dans un pays où il y a une telle richesse, doit trop souvent se faire par la lutte.
Alors je terminerai par ce mot: Mobilisons-nous pour une autre Suisse!
Environ 500 mia de CHF. Voilà le PIB de la Suisse. Et c'est à l'aune de ce chiffre que l'on constate de la santé d'un pays. Pourtant, dans notre pays, là où l'on restitue des impôts aux plus riches actionnaires, là où les raison de la crise d'il y a deux ans, à savoir le système de rémunération abusif des top managers n'a pas servi de leçon puisque ces derniers continuent à s'enrichir au risque et péril du bon sens, dans ce pays donc, il y a une autre réalité. Une réalité faite de précarité sociale et économique. En Suisse on a dénombré 900'000 pauvres, 800'000 personnes concernées par l'illettrisme, 1 travailleur sur 22 est un woorking poor.
Le Conseil Fédéral en 2010 a fait un pas en avant puisque c'est la première fois qu'il parle officiellement de pauvreté dans un rapport et qu' il souhaite mener une lutte contre la pauvreté. Pourtant, à aucun moment dans ce rapport il n'a parlé d'une des causes les plus évidentes de précarité...les salaires. On y parle bien sûr du manque de formation de ces personnes, du nombre d'enfants comme un facteur appauvrissant, du chômage...mais à aucun moment on ne relève qu'un woorking poor est une personne qui travaille et qui est male payée.
L'USS a sorti son rapport. La disparité entre les plus riches et les plus pauvres s'accentue encore. En 10 ans, les plus hauts salaires ont augmenté de 20% leur salaire réel. Les moyens et bas revenus, de 4%.
Il ne s'agit pas pour nous de faire la chasse aux riches. Il ne s'agit pas pour nous de monter les gens les uns contre les autres. Mais il est évident que plus de justice s'impose. Il faut pour le moins instaurer un salaire minimum. C'est cette initiative que l'USS avec les partis de gauche ont lancé et pour laquelle nous récoltons des signatures. Et c'est trop facile pour les opposant-e-s de dire que le salaire minimum va tuer l'économie. Quand on restitue 7 milliards aux actionnaires au détiment du service public, cela met en danger le système social.
Pour combattre la précarité, la politique salariale ne suffit pas. Il faut l'accompagner d'une politique sociale et fiscale qui soit juste. La Suisse doit améliorer et revoir son arsenal de mesures. Le 15 mai prochain nous voterons dans le canton de Vaud. Pour un salaire minimum cantonal mais aussi pour des prestations complémentaires pour les familles qui travaillent. C'est un instrument essentiel pour les faire sortir de l'aide sociale ou les empêcher d'y tomber. On ne devrait trouver aucun travailleur à l'aide sociale. Toute personne qui travaille doit pouvoir vivre correctement de son salaire et si parfois la vie nous oblige à devoir moins travailler il y a d'autres mesures à trouver que l'aide sociale. J'invite chacune et chacun d'entre nous de voter et de faire voter ces mesures indispensable pour la lutte contre la pauvreté, notamment celle du travailleur.
Et il ne faut pas oublier les chômeurs. Aujourd'hui, environ 50'000 chômeurs n'ont pas de cfc. Or, il faut prendre des mesures pour que ces personnes soient mieux formées. Le lien entre chômage et formation n'est plus à démontrer. Les moins bien formés ont plus de probabilité de connaître le chômage. D'en sortir et d'y retourner régulièrement également. Prendre des mesures visant à qualifier ces personnes ce n'est pas perdre de l'argent pour l'Etat mais investir dans ses propres forces de travail. Mais pour l'heure la majorité de droite de ce pays ne veut pas en entendre parler. Et que penser de ces personnes qui se retrouvent sans travail à 60 ans? Des personnes qui ont travaillé toute leur vie et qui à quelques années d'une retraite bien méritée se voient jetées dans les affres de l'inquiétude. On sait parfaitement que ces personnes ne retrouveront plus de travail. Elles aussi le savent. Les voilà dès lors à compter les jours d'indemnités chômage auxquelles elles ont droit avant de tomber à l'aide sociale. Les rentes ponts AVS doivent être mises sur pied de façon systématique en Suisse. Pour l'heure le canton de Vaud a la chance énorme de pouvoir l'introduire le 15 mai prochain si nous l'accepterons en votation.
Cher-e-s militant-e-s, amies, collègues et camarades. Je ne pourrai terminer sans évoquer l'anniversaire du droit de vote des femmes. Il y a seulement 40 ans que cette évidence a été introduite en Suisse. L'égalité est une marche continue et incessante. Mais permettez moi de relier cet évènement au mois d'octobre prochain. C'est en effet à ce moment là qu'auront lieu les élections fédérales. A chaque fois c'est un choix de société que nous faisons. Et bien il est bon de rappeler que les forces progressistes de ce pays ne font que 30% en Suisse. Les forces progressistes c'est nous. Gauche et syndicats. On nous taxe souvent de conservateurs. Mais c'est faux. C'est nous qui proposons la modernisation et l'évolution des assurances et services publics. Mais pas pour enrichir ceux qui n'en ont pas besoin ou par dogme. Mais pour faire vivre dignement les personnes de notre société.
Il nous reste un défi de taille pour les mois à venir. Convaincre le quasi 55% des gens qui ne vont plus voter d'aller exercer ce droit qui est à mes yeux un devoir. Il nous faut encourager celles et ceux désabusés parce que tant que nous resterons dans ce rapport de force nous aurons trop souvent des referendums et des initiaitves à lancer. Tant que nous resterons dans ce rapport de force, les choses qui devraient se faire en harmonie avec toutes les parties concernées dans un pays où il y a une telle richesse, doit trop souvent se faire par la lutte.
Alors je terminerai par ce mot: Mobilisons-nous pour une autre Suisse!
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