10 déc. 2008

Le manifeste a été transmis

Grâce à toutes celles et tous ceux qui ont signé le manifeste, nous sommes arrivés à près de 4'000 signatures. Il a été transmis à TOUS les parlementaires mardi à midi. Le but était de les rendre attentifs à la voix poulaire. Vous vous êtes exprimés. Soyez-en ici remerciés. Les choses peuvent bouger. Je nous souhaite du courage pour l'élection de ce jour.

3 déc. 2008

MANIFESTE POUR NE PAS ELIRE UELI MAURER AU CONSEIL FEDERAL

Signez ici le manifeste

Deutsch: Siehe unten
Italiano: veda sotto

NOUS EN SOMMES ACTUELLEMENT A PLUS DE 3'900 SIGNATURES! CONTINUONS A DIFFUSER LE MANIFESTE!

A son art. 8. al.3, la Constitution suisse stipule que « l’homme et la femme sont égaux en droit. La loi pourvoit à l’égalité de droit et de fait, en particulier dans les domaines de la famille, de la formation et du travail. L’homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. »
Or, plusieurs propos publiquement tenus par le conseiller national Ueli Maurer sont particulièrement révélateurs de sa vision du rôle de la femme:
« [La femme à la maison] c’est une bonne décision pour les enfants. C’est comme dans la nature. Chez presque tous les animaux c’est la maman qui fait ça avec les enfants. » (TJ TSR 28.11.08)
« Les femmes et l’environnement n’engendrent que des charges et des coûts » (dans le cadre d’une une table ronde de l’UDC)

Dans un pays où les femmes essaient de vivre et de mettre en pratique sa Constitution en assumant toujours davantage le rôle social, politique et économique qui leur revient, il est impensable de confier l’une des plus haute responsabilité institutionnelle à un homme qui dénigre systématiquement ce principe constitutionnel.

C’est pourquoi, les signataires de ce manifeste appellent à ne pas élire Ueli Maurer au Conseil Fédéral.
Signez ici le manifeste

MANIFEST GEGEN DIE WAHL VON UELI MAURER IM BUNDESRAT
ES GIBT JETZT MEHR ALS 3'900 UNTERSCHRIFTEN! WIR MUSSEN WEITER MACHEN

Die schweizerische Bundesverfassung sieht in ihrem Artikel 8 Paragraf 3 vor: „Mann und Frau sind gleichberechtigt. Das Gesetz sorgt für ihre rechtliche und tatsächliche Gleichstellung, vor allem in Familie, Ausbildung und Arbeit. Mann und Frau haben Anspruch auf gleichen Lohn für gleichwertige Arbeit.“

Mehrere öffentliche Aussagen des Nationalrates Ueli Maurer zeigen seine Vision der Rolle der Frau :
· „(die Frau in Haus und am Herd) ist ein guter Entscheid für die Kinder. Das ist wie in der Natur. Bei fast allen Tieren ist es die Mama, die das mit den Kindern macht.“ (TJ TSR 28.11.08)
· « Frauen und Umwelt verursachen nur Aufwand und Kosten“ (wirtschaftspodium der svp)

In einem Land, in welchem die Frauen das Verfassungsprinzip der Gleichstellung versuchen in der Praxis umzusetzen, in welchem sie immer mehr sowohl im sozialen als auch im politischen und wirtschaftlichen Bereich den Platz einnehmen, der ihnen auch gebührt, ist es schlicht nicht möglich, einem Mann die höchste Aufgabe in einem Land anzuvertrauen, welcher nicht an diese Verfassungsgrundlage glaubt.

Deshalb rufen die Unterzeichnenden dazu auf, Ueli Maurer nicht in den Bundesrat zu wählen.



MANIFESTO PER NON FARE ELEGGERE UELI MAURER AL CONSIGLIO FEDERALE
Si firma qua
SIAMO A PIÙ DI 3'900 FIRME! CONTINUIAMO A DIFONDERE IL MANIFESTO!

La Costituzione svizzera prevede all’art. 8., cpv 3: Uomo e donna hanno uguali diritti. La legge ne assicura l’uguaglianza, di diritto e di fatto, in particolare per quanto concerne la famiglia, l’istruzione e il lavoro. Uomo e donna hanno diritto a un salario uguale per un lavoro di uguale valore.

Diversi commenti rilasciati pubblicamente dal consigliere nazionale Ueli Maurer dimostrano la sua visione del ruolo della donna:
“(la donna a casa) è una cosa buona per i bambini. È come nella natura. Per quasi tutti gli animali sono le mamme che si preoccupano dei figli”. TG TSR 28.11.08
"Le donne e l’ambiente produgono solo cariche e costi" (conferenza dell’udc)

In un paese in cui le donne cercano di mettere in atto il principio costituzionale cercando di prendere sempre più il loro posto sociale, politico o economico loro dovuto, è impossibile eleggere ad una delle cariche più importanti dello stato, un uomo che non crede a questo principio costituzionale.

I firmatari di questo manifesto invitano a non eleggere Ueli Maurer al Consiglio Federale

1 oct. 2008

Le rôle de la gauche en temps de crise

La question pour le PS en cette période est cruciale. "Nationalistaion" des banques privées de par le monde, et la question va se poser du moins théoriquement en Suisse pour l'UBS, plus de réglementation dans le domaine de l'électricité pour éviter l'augmentation du prix de l'électricité, etc... Le mouvement avait commencé avec la tentative de sauver Swissair à l'époque, ou celui de sauver la banque cantonale vaudoise dans le canton de Vaud. Autrement dit: privatisation des bénéfices, socialisation des déficits. C'est le citoyen, le contribuable dirait la droite, qui paie les pots cassés des barons de la finance ou des grandes entreprises en tout genre...
La question qui se pose pour les partis de gauche est une question de paradigme: sommes-nous là pour proposer une alternative au système néo-libéral ou devons-nous accompagner le capitalisme en corrigeant ses effets catastrophiques?
Pour l'heure il me semble que tout plan qui prévoit de venir au secours des organismes privés qui ont conduit à la catastrophe, notament pour les petits épargnants ou propriétaire aux USA, doit s'accompagner d'un plan de retour dès que la situation se sera améliorée. Autrement dit, ceux qui viendront sauver les collectivités, devront avoir quelque chose en retour, outre le fait d'éviter une crise qui les toucheraient également de plein fouet!

14 sept. 2008

Humeur...

Samedi soir j'étais de sortie avec 2 personnes qui me sont proches. Elles sont fans toutes les 2 de facebook où je ne suis pas. Moi j'étais contente de sortir parce que cela faisait longtemps que je ne voyais plus l'une d'elle. Je me suis dit qu'on allait faire une sorte de "aggiornamento" de nos vies.
Elles ont discuté toute la soirée de leurs ami-e-s sur facebook. "Et tu as vu les photos de celui-ci? Et pourquoi cette fonction marche pas? et comment je fais à rendre invisible mes photos?..." Bref, elles n'ont même pas fait semblant de me parler. J'étais larguée.
Alors je me suis dit que si facebook permettait de se créer des amis, moi je leur parlais quand je les avais devant moi en chair et en os.

9 sept. 2008

sécurité

Nous savons toutes et tous que parfois en politique il faut empoigner des thèmes qui sont « dans le vent », qui font l’actualité pour ne pas être en reste. Ainsi le PSS a décidé de thématiser la sécurité publique dans son Congrès d’octobre à Aarau. Cela a été annoncé dans les medias comme un réveil du parti, comme si il décidait enfin de briser des tabous. Autrement dit, jusque là le PSS n’aurait pas tenu de discours sur la sécurité…

Personnellement je m’inscris en faux contre cette idée. Le PS a toujours parlé de sécurité publique en mettant en avant les idées de sécurité, de paix et de justice sociale. L’égalité des chances, la possibilité pour toutes et tous de vivre dans des conditions dignes ayant toujours été les prémices nécessaires et premières pour que les uns et les autres puissent vivre ensemble de façon plus ou moins harmonieuse et pacifique.

Le papier produit par le groupe de travail du PSS pose un problème de fond : qu’est-ce que la sécurité publique ? Force est de constater qu’elle se limite pour ses auteurs à la violence. Violence des étrangers, violence des jeunes, violence dans les medias, ordre et sécurité. Disons-le clairement : les thèmes abordés sont dignes d’un résumé du Sonntagblick. Hormis 4 ou 5 énormités telle que la généralisation des videos surveillances, c’est un coup de bluff. Ainsi, même le chapitre décrié à juste titre et stigmatisant sur la criminalité des étrangers pourrait être potable si on enlevait le mot « étranger » et si on n’en faisait pas un chapitre à part. Mais la voie polémique et surfant sur la vague du sensationnalisme a été choisie. Toutefois, prendre cette option n’est pas si anodin ou sans conséquences. Ainsi, cédant à la vague xénophobe européenne, le papier propose l’interdiction de la mendicité organisée. Une attaque non explicite aux quelques centaines de Roms en Suisse qui au dire même des responsables de la police n’entrainent pas d’augmentation d’actes criminels.

Tout le papier souffre d’un mélange de niveaux et de priorités. Ainsi par exemple le chapitre sur « l’aménagement réfléchi de l’espace public » met sur pied d’égalité la problématique de la mixité sociale, si importante à l’intégration des couches défavorisées par des politique de logements abordables, et la transparence des ascenseurs (sic !). L’emploi et la formation sont abordés en une ligne dans ce même chapitre alors que l’on s’étale sur la transparence des arrêts de bus.

En d’autres termes, ce papier manque d’envergure et de souffle. Il est petit et même mesquin. Il manque cruellement des chapitres essentiels comme la lutte contre la grande criminalité économique, la problématique de la sécurité de l’emploi ou de la formation comme vecteur d’intégration.

Autrement dit, si le PS doit tenir compte du sentiment d’insécurité des habitant-e-s du pays, il faut peut-être analyser les causes avec une grille de lecture autre que celle du « propre en ordre » et essayer d’y donner des réponses de fonds. Ainsi, l’octroi de salaires décents, de logements dignes à des coûts accessibles, des possibilités de formation de base ou continue, une politique familiale digne de ce nom permettraient d’éliminer le sentiment de précarité que plusieurs couches de la population ressentent aujourd’hui. Et on sait parfaitement que le sentiment de précarité entraine celui d’insécurité. Cette précarité réelle ou ressentie n’est plus l’apanage des seules couches défavorisées, mais également celle de la classe moyenne. Mais toutes ces problématiques ont été oubliées dans ce papier, sacrifiées à l’autel du discours dominant de medias et de partis abrutissants.

Bien sûr, le PS doit pouvoir communiquer de façon percutante et moderne. Du coup ce papier sur la sécurité aurait mérité un travail plus fin et de meilleure qualité. Nous sommes face à du vent. Cessons de faire de la politique électoraliste en essayant de contenter les fauves, mais essayons plutôt de donner de vrais réponses aux vrais problèmes.

4 juil. 2008

Les Roms ont bon dos pour cacher les vrais problèmes....

La chasse aux Roms continue... En Italie on fiche avec les empreintes digitales et en indiquant la religion. En Suisse même ma famille socialiste, cédant aux sirènes électoralistes veut empêcher la mendicité organisée (les Roms donc). D'ailleurs je note au passage qu'en Europe seuls des mouvements de l'Eglise chrétienne se sont élevés en faux contre ces pratiques. La gauche elle se tait, réfléchit, se tâte...et laisse faire.
Mais qu'on m'explique pourquoi tant de haine? A Genève, en décembre, la police devait bien admettre qu'il n'y avait pas de hausse de vols ou de criminalité avec la présence des Roms à Genève...
Qu'on m'explique le lien entre la précarité qui touche une partie de notre population et la présence des roms ou tout autre mendiant. Qu'on m'explique le lien entre la présence de mendiants étrangers ou non et la politique fiscale de Merz tendant à privilégier les privilégiés. Que l'on m'explique le lien entre la présence de mendiants étrangers ou non et la politique de Couchepin sur la santé et les primes si absurdement élevés pour toute une partie de notrepopulation. Que l'on m'explique le lien entre la présence de mendiants étrangers ou non et les salaires insuffisants pour une partie de notre population.
Non. je ne vois pas de liens...

19 juin 2008

Hommage à une grande dame

Aujourd'hui, Aung San Suu Kyi fête ses 65 ans, enfermée dans sa résidence en Birmanie depuis des années. Hommage à une grande femme courageuse qui lutte pour la démocratie et les droits de ses concitoyen-ne-s. Seul le silence respectueux s'imposerait pour saluer cette grande dame, si le silence n'était pas complice de la junte au pouvoir.

9 juin 2008

Hop Suisse!

Aujourd'hui arrivée à Berne pour la dernière semaine de la session d'été. Match à Berne ce soir Italie-Hollande. Dès l'arrivée à la gare l'ambiance est EXTRAORDIANIRE. Festive, colorée, sympathique. Il y a une vague orange qui a envahi la ville. Qu'une envie: rester dehors, se mêler à la foule, à la musique, au spectacle et manger la saucisse de veau!

Mais bon, en Suisse on rigole pas! On siège même pendant l'euro! Le plaisir cet après-midi ensoleillé sera de courte durée... Mais parions que cette semaine nos nuits à Berne vont être chaudes et courtes...

1 juin 2008

La Suisse doit reconnaitre ses enfants

Aujourd'hui 1er juin c'est la démocratie qui a gagné. En refusant l'initiative muselière nous avons dit avoir confiance en nos institutions. En disant non à l'art. constitutionnel sur la santé nous avons dit non à une gestion sans contrôle démocratique par les caisses maladies de milliards pour la santé, en disant non à l'initiative sur les naturalisations nous avons dit être attaché à l'état de droit.

En ce qui concerne ce dernier objet, il est temps de rendre justice aux enfants de notre pays. Il n'est plus possible d'appeler "étranger-e-s" les personnes de 3ème génération. Cette génération a 20 ans aujourd'hui. Elle va bientôt enfanter la 4ème génération! Il est difficile d'en estimer le nombre. Il y a un quart d'étranger-e-s nés en Suisse. Environ 350'000. Mais les statistiques ne différencient pas la 2ème ou 3ème génération. On peut l'estimer à un peu moins de la moitié. Ces personnes n'ont plus que des liens touristiques avec le pays de provenance de leurs grands-parents et n'en connaissent plus la langue. Leur pays c'est la Suisse et nous devons les reconnaitre. Ce sont nos enfants. C'est pourquoi je déposerai ces prochains jours une initiative parlementaire visant à la naturalisation automatique de ces personnes.

19 avr. 2008

Etrangers... mais pour qui?

C'est la pleine lune... c'est peut-être pour ça que je n'arrive pas à dormir... ou peut-être parce que cela fait plusieurs jours que j'ai une boule, juste là dans le sternum...C'est comme une angoisse qui m'accompagne depuis des jours et des jours... C'est l'angoisse de me dire que MON pays, la Suisse, ne reconnait pas ses enfants et considère comme étrangers les enfants nés en Suisse de parents qui sont nés en Suisse. La fameuse troisième génération. Il faut dire qu'elle a plus ou moins 20 ans maintenant cette troisième génération... La deuxième approche la quarantaine... je me dis que si un jour l'un d'eux venaient à être enlevés dans un pays lointain, la Suisse ne viendrait pas à leur secours... Mais ils devraient compter sur un pays qu'ils ne connaissent finalement qu'en y atterrissant avec des compagnies low coast, une fois par an si tout va bien... Cette deuxième et troisième génération qu'on veut tester pour voir si elle est intégrée (sic!). Cette deuxième et troisième génération que le 1er juin on veut faire passer par le jugement du peuple... comme si cela allait enlever le fait que de toute façon 23% des gens ETRANGERS en Suisse sont nés ici!!!! Mais étrangers pour qui? Pour les gens du pays d'origine des parents ou grands-parents! Par pour les gens qu'ils côtoient en Suisse depuis le premier instant où ils ont ouvert les yeux...

18 mars 2008

Le Feuilleton

Semaine Feuilleton sur la Radio suisse romande... Une tranche de vie, aussi nature que possible.

10 mars 2008

Solidarité avec les employés de Bellinzone. Même depuis le canton de Vaud

Les ateliers d'Yverdon ont connu voici quelques années une lutte dure et victorieuse pour garder les ateliers CFF Cargo. C'est grâce au courage des travailleuses et travailleurs et des syndicats que les CFF ont dû céder. Aujourd'hui c'est au tour des ateliers notamment de Bellinzone d'être condamnés par la direction qui a mal géré l'entreprise. 430 employés ont décidé de mener une grève courageuse. Ce n'est qu'un point de départ si la direction persiste et si le Conseil fédéral et Moritz Leuenberger en particulier continuent leur politique timorée: "c'est une entreprise privée nous n'avons pas à intervenir!".
Le PS se doit de réagir fermement et dénoncer ces licenciements.

7 mars 2008

Dans un Etat de droit la raison doit primer sur le coeur

Le Parlement a tranché concernant l'initiative de l'association Marche Blanche concernant l'imprescriptibilité du délit de pédophilie. Il lui a préféré un contre-projet du Conseil Fédéral qui a pris en compte la préoccupation de cette association puisqu'elle élargit les domaines touchés par la révision de code pénal. En effet, la formulation de l'initiative était telle qu'elle ne concernait "que" des actes d'attouchements sur enfants et excluaient les viols par exemple. Toutefois, le Conseil fédéral, suivi en cela par le Parlement n'a pas choisi la voie de l'imprescriptibilité pour trois raisons essentiellement: l'imprescribtibilité concerne uniquement les crimes commis contre l'humanité; si des procès venaient à s'ouvir après 30 ou 40 ans les preuves manqueraient et la victime n'obtiendrait pas forcément gain de cause; pourquoi s'arrêter aux pédophiles et les assassins qui attentent à la vie, valeur sacrée elle aussi, seraient-ils au bénéfice de la prescriptibilité.
Le projet indirect du Conseil fédéral tient toutefois et heureusement compte des préoccupations de l'association puisque elle recule l'âge à partir duquel il n'est plus possible de déposer plainte. Il passe de 25 à 33 ans. Et ce, pour tenir compte de la réalité, à savoir que les victiems parlent tard.
Mais il me semble que l'accent doit également porter sur la question suivante: comment faire pour que les victimes puissent parler le plus vite possible. Non pas pour faciliter l'application de la loi (!), mais pour la reconstruction de ces personnes...

31 janv. 2008

La réforme fiscale des entreprises est un cadeau aux actionnaires

Alerte et mensonges! Ce sont les mots qui conviennent pour qualifier la réforme de la fiscalité des entreprises que nous devons voter le 24 février. Alerte parce que cette loi prévoit d'introduire encore une plus grande différence entre les travailleurs comme vous et moi et les actionnaires possédant au moins 10% du capital d'une entreprise. Cela signifie en clair que les personnes qui se lèvent tous les matins pour aller travailler se voient imposer l'entier de leur revenu, alors que certains actionnaires ne se verront imposer que 60% du revenu de leurs actions. Où est la justice? A qui profite cette loi? Jusqu'ici, lorsque une entreprise faisait du bénéfice, elle payait un impôt dessus. Quand une partie de ce bénéfice était redistribué aux actionnaires, ceux-ci payaient à leur tour un impôt sur le revenu. Et c'est cela que la droite dénonce à grand cri! Mais où est l'injustice? Lorsque je paie mon coiffeur, celui-ci ne refuse pas de déclarer l'argent gagné aux impôts parce que mon argent a déjà été imposé! L'entreprise est une entité, l'actionnaire en est une autre. Il n'y a PAS de double imposition. Mensonges parce que le deuxième volet de cette loi, consistant à supprimer une bonne partie de l'impôt sur le capital pour les sociétés en capital, veut faire croire que les PME seront soutenues par cette mesure. Or, cette mesure ne touche en fait que 43% des entreprises du pays. Les 57 autres pourcent ne seront pas concernées par cette loi. On est loin d'un véritable plan d'action pour soutenir réellement les PME, tissu économique de notre pays. Aujourd'hui tous les partis de droite comme de gauche s'accordent à dire qu'ils faut aider nos PME. Mais ne devrait-on pas plutôt les aider à accéder à des fonds par l'encouragement à du micro-crédit? Le débat sur l'aide aux PME mérite vraiment que l'on s'y attarde. Mais la la loi proposée ne s'attaque absolument pas aux préoccupations et problèmes de la majorité des entrepreneurs du pays mais favorise les actionnaires.
Cette loi est criante d'injustice. Elle ne favorise que celles et ceux qui en ont le moins besoin. Les cadeaux fiscaux accordés aux actionnaires et entreprises feront perdre 1 milliard de francs à la Confédération. Pour rappel, 1 milliard de francs c'est ce que couterait 50.- de plus de rente AVS par mois ou d'allocation supplémentaire par enfant. Cette loi s'inscrit dans une tendance lourde en Suisse de réformes fiscales toujours plus iniques et injustes. Ainsi, le conseiller fédéral Merz propose un taux de TVA unique à 6.1%. Aujourd'hui, les produits de première nécessité, par exemple le pain ou le lait, sont taxés à 2,4%. Des aliments qui voient déjà leur prix augmenter pour d'autres raisons. La question doit être posée: sur qui veulent reporter les partisans de ces réformes le manque à gagner des énormes cadeaux fiscaux offerts à une petite partie des actionnaires et des entreprises? Le 24 février est un enjeu capital pour contrer ce mouvement indigne d'une démocratie qui vise à affaiblir les plus faibles et à favoriser les plus aisés. L'enjeu est de taille. Il faut barrer la route à ces réformes fiscales scandaleuses. Si leurs effets positifs touchent une petite partie de la population, leurs effets négatifs ont des conséquences sur chacun-e-s d'entre nous.