13 déc. 2007

Ca, c'est fait!

Cette fois c'est fait. Le but de la non élection de Blocher a été atteint. Evidemment c'est un petit séisme auquel peu de monde croyait. Mais c'est arrivé. C'est une satisfaction énorme. Quelle chance d'avoir pu particper à ce petit moment historique.
Quoiqu'il en soit l'UDC se sent bafouée, accuse de non-démocratie les partis qui ont éjecté Blocher et promet à coup de menaces de se venger en "entrant dans l'opposition". Cette dernière affirmation mérite qu'on s'y attarde. "Entrer dans l'opposition" dans le système Suisse ne veut rien dire. En effet, nous ne sommes pas dans un système bipolaire où celui qui gagne les élections compose son gouvernement. Tous les partis font de la gouvernance et de l'opposition en lançant des référendums ou des initiatives. Et finalement, en dernier recours c'est toujours le peuple qui tranche.
Justement, le peuple. L'UDC revendique ses 30% et donc le droit d'avoir Blocher comme conseiller fédéral... Mais ce dernier s'est-il présenté sur une liste du Conseil national le 21 octobre dernier? La réponse est non. Les candidat-e-s au Conseil national sont soumis au vote du peuple et à ses sanctions. Les candidats au Conseil fédéral sont soumis au vote et aux sanctions de leurs électeurs, les parlementaires... Point.
En fait, ce qui est arrivé le 12 et 13 décembre n'est pas une vengeance contre l'UDC des perdants des élections comme certains politicien-ne-s ou journalistes ont pu le dire. C'était plutôt une mise en avant des rapports de force. Non l'UDC n'est pas toute puissante mais cela les partis de droite ont dû en prendre conscience et avoir le courage de l'affirmer. Pourqoi est-ce que seul l'UDC devrait avoir le droit de mettre en scène son pouvoir et clamer sa force? Pourquoi lorsque Christiane Brunner et Ruth Metzler n'ont pas été (ré)élues par les mêmes force de droite cela n'a pas soulevé l'indignation de ceux qui aujourd'hui crient au scandale?
Je crois qu'il éait temps de se réveiller. C'est ce qu'a fait le Parlement en ces 12 et 13 décembre. Pourvu que cela dure...