24 août 2011

Le 4 septembre je vote OUI à l'initiative vivre et voter ici!

Depuis des dizaines d’années le PS se préoccupe des droits politiques des étranger-e-s. La raison en est simple. Toute personne qui participe à une société a le droit d’exprimer son opinion sur la façon dont celle-ci doit évoluer. Que cette personne soit riche, pauvre, homme, femme, indifféremment de son passeport.
Jusqu’à la Révolution française, seuls les patriciens votaient. Puis le Tiers Etat a également eu le droit de vote. Mais uniquement les hommes. Puis la Suisse, une des dernières démocraties à avoir instauré le droit de vote des femmes, s’est résignée à croire ce que le Vatican avait mis des centaines d’années à décider : les femmes ont une âme…
Etrange ressemblance des arguments pour les opposant-e-s entre le droit alors nié aux femmes et celui d’aujourd’hui nié aux étrangers-ères… La légitimité des unes à l’époque et des autres aujourd’hui est mise en cause. L’illégitimité de par leur nature : celle d’être femme pour les unes, celle d’être étranger-ère pour les autres.
Il est un changement fondamental qui doit s’opérer dans nos sociétés. Il faut différencier la notion de citoyenneté et celle de nationalité-identité. Au nom de quoi, seules les personnes se réclamant de nationalité suisse pourraient exprimer à travers l’acte fondamental du vote leurs idées sur la vie en société, dans laquelle des non Suisses apportent leur contribution ? Qu’elle soit financière (impôts), économique (travail), sociale (engagement), culturelle ?
Les opposant-e-s nous ramènent souvent à la notion de naturalisation pour pouvoir exercer le droit de vote et d’éligibilité. Pourtant, la naturalisation ne se rapporte "qu’"à la notion d’identité. Je peux ne pas être suisse et avoir une idée de combien doit coûter ma prime d’assurance maladie, ou le niveau du salaire minimum. Je peux ne pas être suisse et vouloir participer à la vie politique. Il n’est d’ailleurs pas dit que les étrangers-ères souhaiteront tous s’exprimer. Il n’y a pas de différence de ce point de vue là entre Suisses et étrangers. On le constate lors des votations et élections communales. Le taux de participation des uns et des autres est faible.
C’est pour toutes ces raisons que le droit de vote et d’éligibilité aux étranger-ères accordé au niveau communal depuis 2006 veut être étendu au niveau cantonal à travers l’initiative « Vivre et voter ici ». Pour en finir avec la démocratie censitaire.