En 2006 le peuple se prononçait sur la nouvelle péréquation financière entre cantons et Confédération. Le parti socialiste s'y opposait fortement. Dans le canton de Vaud le conseiller d'Etat radical Pascal Broulis, le conseiller national radical Charles Favre, la conseillère aux Etats radicale Christiane Langenberger, le conseiller national libéral Claude Ruey et d'autres encore, n'avaient de cesse de nous vanter cette RPT en prétextant que le canton de Vaud allait sortir gagnant financièrement et toucherait 130 mios. Résultat des courses un an plus tard: le canton de Vaud non seulement n'est plus bénéficiaire mais doit contribuer à hauteur de 13 mios. Qu'on s'en rappelle au moment où il faudra envoyer des élu-e-s reprösenter le canton à Berne!!

Pour les communes, qui n'ont pas bougé le petit doigt contre cette nouvelle péréquation au moment du vote, la RPT est lourde de conséquence: 141 mios. Ces communes, au travers des deux associations de communes du canton ont passé tout dernièrement un accord financier avec le canton. Ce dernier fait un geste et prendra à sa charge dans un premier temps 38 mios et par la suite 55 mios. Cet accord doit être entériné par le Grand Conseil.

Sous les dehors techniques de cet accord, moi je fais une lecture politique de la situation. Souvenez-vous: il y a 5 ans, on pouvait lire dans le programme de législature que l'Etat allait demander aux communes une participation au rétablissement des finances du cantons à hauteur de 100 mios. A l'époque, les finances du canton allaient mal et celles des communes étaient comme toujours bénéficiaires. Mais les communes n'ont pas voulu participer à l'effort d'assainissement pourtant demandé et obtenu des employé-e-s de l'Etat de Vaud par exemple. 5 ans plus tard, alors que les finances de l'Etat sont rétablies, les communes qui font pourtant toujours 200 millions de bénéfice demandent l'aide de l'Etat pour amortir le choc de la RPT. Celui-ci y répond bien volontiers comme signe d'ouverture pour rétablir les liens entre communes et Etat.

Autrement dit on passe en 5 ans de 100 mios demandés aux communes à une aide de 38 dans un premier temps et de 55 mios dans un deuxième temps aux communes.

Quand je vous disais qu'on s'est fait eu sur toute la ligne!