14 sept. 2011
L'initiative de trop
Le thème de la migration en ces mois électoraux est comme à son habitude au rendez-vous. Chaque débat en a une composante. Pourtant le ton a changé. On ne parle plus de minorités (les musulmans, les criminels, les naturalisés). Mais on parle cette fois de dénoncer les accords bilatéraux et de libre circulation par la dernière initiative de l’udc. Car sous ses relans traditionnellement anti-étrangers, c’est ce qu’elle vise de fait. L’udc montre enfin son vrai visage. En effet, on ne le dit pas assez mais les dirigeants de l’udc se moquent comme d’une guigne des étrangers. Les décideurs de cette formation sont des entrepreneurs et ils savent bien la valeur économique des travailleurs étrangers. Le fait que Peter Spuhler, éminent membre de cette formation et surtout un des plus gros entrepreneurs hélvètiques en relation avec l’EU, se distancie de cette dernière, le prouve bien.
Le vrai programme de l’udc est de réduire comme peau de chagrin l’Etat et son action. Tous ses votes au Parlement le montrent. D’une part il y a une réduction de toutes les prestations proposées par l’Etat, de l’autre ils acceptent toutes les avantages fiscaux liés à la présence de riches étrangers en Suisse. Son action est ultra-libérale.
C’est le paradoxe entre ce programme et le but avoué ou non de l’initiative qui me fait dire que cela sera l’initiative de trop. En effet, elle s’attaque à l’économie même de la Suisse. Et aura donc des conséquences non plus uniquement sur la vie de minorités évoquées plus haut, mais bien sur le bien-être de chacun-e des habitant-e-s de notre pays.
Il n’en reste pas moins qu’il faut trouver des solutions aux problèmes des gens qui ne proviennent pas de la mise en œuvre de la libre circulation. Les années 70 et 90 ont amené leur lot de chômage et de crise financière mondiale. Les primes d’assurance maladie prennent l’ascenseur et n’ont rien avoir avec la venue ou non d’étrangers en Suisse. Les bas salaires est une problématique que les syndicats dénoncent bien avant l’entrée en vigueur de la libre circulation. Il y a certainement eu une pression sur les problèmes de dumping salarial ou de logement avec ces accords. Et les mesures d’accompagnement proposées à l’époque par la gauche doivent être renforcées.
Il est également bon de rappeler que ces accords bilatéraux, dont la libre circulation, ont fait l’objet de 4 votations en Suisse. En mai 2000 (ratification des accords), juin 2005 (espace Schengen-Dublin), septembre 2005 (extension de la libre circulation à 10 nouveaux Etats), février 2009 (extension de l’accord de libre circulation à la Roumanie et la Bulgarie). A chaque fois le peuple suisse s’est prononcé en faveur de ces accords avec un score confortable. Il est piquant de voir les champions du slogan « nous sommes la vox populi » vouloir revenir sur une décision que les suisses ont confirmé 4 fois ces 10 dernières années.
Une vision moderne de la Suisse suppose une volonté de créer des emplois, de faire vivre dignement les familles avec des salaires suffisants, de rendre le marché juteux de la santé transparent et ne plus le « marchandiser ». Parce que face à la santé, autrement dit, la vie et la mort, nous devons être égaux. C’est pour cela que le PS s’engage avec son initiative cleantech, le salaire minimum et une caisse maladie unique et publique.
Il est positif également de voir enfin se réveiller le monde économique pour dénoncer les dérives udc. Dommage qu’il faille que cette formation s’attaque à leurs tripes pour qu’ils réagissent enfin.
Le vrai programme de l’udc est de réduire comme peau de chagrin l’Etat et son action. Tous ses votes au Parlement le montrent. D’une part il y a une réduction de toutes les prestations proposées par l’Etat, de l’autre ils acceptent toutes les avantages fiscaux liés à la présence de riches étrangers en Suisse. Son action est ultra-libérale.
C’est le paradoxe entre ce programme et le but avoué ou non de l’initiative qui me fait dire que cela sera l’initiative de trop. En effet, elle s’attaque à l’économie même de la Suisse. Et aura donc des conséquences non plus uniquement sur la vie de minorités évoquées plus haut, mais bien sur le bien-être de chacun-e des habitant-e-s de notre pays.
Il n’en reste pas moins qu’il faut trouver des solutions aux problèmes des gens qui ne proviennent pas de la mise en œuvre de la libre circulation. Les années 70 et 90 ont amené leur lot de chômage et de crise financière mondiale. Les primes d’assurance maladie prennent l’ascenseur et n’ont rien avoir avec la venue ou non d’étrangers en Suisse. Les bas salaires est une problématique que les syndicats dénoncent bien avant l’entrée en vigueur de la libre circulation. Il y a certainement eu une pression sur les problèmes de dumping salarial ou de logement avec ces accords. Et les mesures d’accompagnement proposées à l’époque par la gauche doivent être renforcées.
Il est également bon de rappeler que ces accords bilatéraux, dont la libre circulation, ont fait l’objet de 4 votations en Suisse. En mai 2000 (ratification des accords), juin 2005 (espace Schengen-Dublin), septembre 2005 (extension de la libre circulation à 10 nouveaux Etats), février 2009 (extension de l’accord de libre circulation à la Roumanie et la Bulgarie). A chaque fois le peuple suisse s’est prononcé en faveur de ces accords avec un score confortable. Il est piquant de voir les champions du slogan « nous sommes la vox populi » vouloir revenir sur une décision que les suisses ont confirmé 4 fois ces 10 dernières années.
Une vision moderne de la Suisse suppose une volonté de créer des emplois, de faire vivre dignement les familles avec des salaires suffisants, de rendre le marché juteux de la santé transparent et ne plus le « marchandiser ». Parce que face à la santé, autrement dit, la vie et la mort, nous devons être égaux. C’est pour cela que le PS s’engage avec son initiative cleantech, le salaire minimum et une caisse maladie unique et publique.
Il est positif également de voir enfin se réveiller le monde économique pour dénoncer les dérives udc. Dommage qu’il faille que cette formation s’attaque à leurs tripes pour qu’ils réagissent enfin.
8 sept. 2011
8 septembre – Journée Internationale de l’alphabétisation
En Suisse, comme partout dans le monde, il est indispensable que les difficultés rencontrées par les personnes ne maîtrisant pas la lecture et l’écriture ne soient plus un tabou. La journée internationale de l’alphabétisation le rappelle. Réaliser des actions de sensibilisation pour garantir un accès à la formation de base est incontournable.
Le respect des personnes et de leur dignité passe par l’accès à la lecture et à l’écriture. Pourtant, dans le monde, près de 800 millions d’adultes n’ont pas les compétences associées à l'alphabétisation de base. En Suisse, 800'000 personnes, ayant suivi l’école obligatoire, sont en situation d’illettrisme, dont près de la moitié sont nées dans notre pays. Dans une société démocratique, l’écrit est de première importance. Ne pas savoir s’orienter signifie ne pas pouvoir participer pleinement à la vie sociale, professionnelle et culturelle.
Il y a ceux qui sont intégrés et qui se qualifient toujours davantage et les autres, marginalisés d’abord, exclus ensuite. Pour rompre avec cette spirale, il faut investir dans la formation de base (lecture, écriture, calcul). En 2010, l’Association Lire et Ecrire a organisé 172 cours qui se sont déroulés dans 37 localités de Suisse romande. Ils ont été suivis pas 1363 participantes et participants. « Lire et Ecrire, c’est mettre ses pensées sur du papier. Et ne pas savoir, c’est une souffrance permanente », nous a confié un apprenant.
Pour que la formation continue, dans une société de plus en plus exigeante, puisse davantage concerner les personnes ayant de grandes difficultés avec les compétences de base, l’Association Lire et Ecrire multiplie ses efforts. Elle diffuse un film qui donne la parole à l’illettrisme, développe des modules de sensibilisation à l’attention des personnes qui peuvent avoir un rôle de multiplicateur ou établit des partenariats.
Pour mieux faire connaître et reconnaître l’existence de l’illettrisme, en introduction à la journée internationale de l’alphabétisation, Lire et Ecrire a projeté le 6 septembre le film documentaire « Terace », de Jürg Neuenschwander, à Genève et à Tramelan. Des DVD seront également distribués à des institutions partenaires pour que le phénomène de l’illettrisme ne soit plus un tabou.
« Terace » donne la parole à dix adultes qui osent parler publiquement de leurs difficultés avec la lecture et l’écriture. En montrant leurs faiblesses, les protagonistes en font une force pour donner du courage à ceux qui ont besoin de renouer avec leur estime de soi. « Ce film me donne encore plus envie d’apprendre. Il devrait passer dans toutes les écoles », affirme Séraphin, participant aux cours.
P.S: Pour s’inscrire aux cours de Lire et Ecrire: 0840 47 47 47
Le respect des personnes et de leur dignité passe par l’accès à la lecture et à l’écriture. Pourtant, dans le monde, près de 800 millions d’adultes n’ont pas les compétences associées à l'alphabétisation de base. En Suisse, 800'000 personnes, ayant suivi l’école obligatoire, sont en situation d’illettrisme, dont près de la moitié sont nées dans notre pays. Dans une société démocratique, l’écrit est de première importance. Ne pas savoir s’orienter signifie ne pas pouvoir participer pleinement à la vie sociale, professionnelle et culturelle.
Il y a ceux qui sont intégrés et qui se qualifient toujours davantage et les autres, marginalisés d’abord, exclus ensuite. Pour rompre avec cette spirale, il faut investir dans la formation de base (lecture, écriture, calcul). En 2010, l’Association Lire et Ecrire a organisé 172 cours qui se sont déroulés dans 37 localités de Suisse romande. Ils ont été suivis pas 1363 participantes et participants. « Lire et Ecrire, c’est mettre ses pensées sur du papier. Et ne pas savoir, c’est une souffrance permanente », nous a confié un apprenant.
Pour que la formation continue, dans une société de plus en plus exigeante, puisse davantage concerner les personnes ayant de grandes difficultés avec les compétences de base, l’Association Lire et Ecrire multiplie ses efforts. Elle diffuse un film qui donne la parole à l’illettrisme, développe des modules de sensibilisation à l’attention des personnes qui peuvent avoir un rôle de multiplicateur ou établit des partenariats.
Pour mieux faire connaître et reconnaître l’existence de l’illettrisme, en introduction à la journée internationale de l’alphabétisation, Lire et Ecrire a projeté le 6 septembre le film documentaire « Terace », de Jürg Neuenschwander, à Genève et à Tramelan. Des DVD seront également distribués à des institutions partenaires pour que le phénomène de l’illettrisme ne soit plus un tabou.
« Terace » donne la parole à dix adultes qui osent parler publiquement de leurs difficultés avec la lecture et l’écriture. En montrant leurs faiblesses, les protagonistes en font une force pour donner du courage à ceux qui ont besoin de renouer avec leur estime de soi. « Ce film me donne encore plus envie d’apprendre. Il devrait passer dans toutes les écoles », affirme Séraphin, participant aux cours.
P.S: Pour s’inscrire aux cours de Lire et Ecrire: 0840 47 47 47
24 août 2011
Le 4 septembre je vote OUI à l'initiative vivre et voter ici!
Depuis des dizaines d’années le PS se préoccupe des droits politiques des étranger-e-s. La raison en est simple. Toute personne qui participe à une société a le droit d’exprimer son opinion sur la façon dont celle-ci doit évoluer. Que cette personne soit riche, pauvre, homme, femme, indifféremment de son passeport.
Jusqu’à la Révolution française, seuls les patriciens votaient. Puis le Tiers Etat a également eu le droit de vote. Mais uniquement les hommes. Puis la Suisse, une des dernières démocraties à avoir instauré le droit de vote des femmes, s’est résignée à croire ce que le Vatican avait mis des centaines d’années à décider : les femmes ont une âme…
Etrange ressemblance des arguments pour les opposant-e-s entre le droit alors nié aux femmes et celui d’aujourd’hui nié aux étrangers-ères… La légitimité des unes à l’époque et des autres aujourd’hui est mise en cause. L’illégitimité de par leur nature : celle d’être femme pour les unes, celle d’être étranger-ère pour les autres.
Il est un changement fondamental qui doit s’opérer dans nos sociétés. Il faut différencier la notion de citoyenneté et celle de nationalité-identité. Au nom de quoi, seules les personnes se réclamant de nationalité suisse pourraient exprimer à travers l’acte fondamental du vote leurs idées sur la vie en société, dans laquelle des non Suisses apportent leur contribution ? Qu’elle soit financière (impôts), économique (travail), sociale (engagement), culturelle ?
Les opposant-e-s nous ramènent souvent à la notion de naturalisation pour pouvoir exercer le droit de vote et d’éligibilité. Pourtant, la naturalisation ne se rapporte "qu’"à la notion d’identité. Je peux ne pas être suisse et avoir une idée de combien doit coûter ma prime d’assurance maladie, ou le niveau du salaire minimum. Je peux ne pas être suisse et vouloir participer à la vie politique. Il n’est d’ailleurs pas dit que les étrangers-ères souhaiteront tous s’exprimer. Il n’y a pas de différence de ce point de vue là entre Suisses et étrangers. On le constate lors des votations et élections communales. Le taux de participation des uns et des autres est faible.
C’est pour toutes ces raisons que le droit de vote et d’éligibilité aux étranger-ères accordé au niveau communal depuis 2006 veut être étendu au niveau cantonal à travers l’initiative « Vivre et voter ici ». Pour en finir avec la démocratie censitaire.
Jusqu’à la Révolution française, seuls les patriciens votaient. Puis le Tiers Etat a également eu le droit de vote. Mais uniquement les hommes. Puis la Suisse, une des dernières démocraties à avoir instauré le droit de vote des femmes, s’est résignée à croire ce que le Vatican avait mis des centaines d’années à décider : les femmes ont une âme…
Etrange ressemblance des arguments pour les opposant-e-s entre le droit alors nié aux femmes et celui d’aujourd’hui nié aux étrangers-ères… La légitimité des unes à l’époque et des autres aujourd’hui est mise en cause. L’illégitimité de par leur nature : celle d’être femme pour les unes, celle d’être étranger-ère pour les autres.
Il est un changement fondamental qui doit s’opérer dans nos sociétés. Il faut différencier la notion de citoyenneté et celle de nationalité-identité. Au nom de quoi, seules les personnes se réclamant de nationalité suisse pourraient exprimer à travers l’acte fondamental du vote leurs idées sur la vie en société, dans laquelle des non Suisses apportent leur contribution ? Qu’elle soit financière (impôts), économique (travail), sociale (engagement), culturelle ?
Les opposant-e-s nous ramènent souvent à la notion de naturalisation pour pouvoir exercer le droit de vote et d’éligibilité. Pourtant, la naturalisation ne se rapporte "qu’"à la notion d’identité. Je peux ne pas être suisse et avoir une idée de combien doit coûter ma prime d’assurance maladie, ou le niveau du salaire minimum. Je peux ne pas être suisse et vouloir participer à la vie politique. Il n’est d’ailleurs pas dit que les étrangers-ères souhaiteront tous s’exprimer. Il n’y a pas de différence de ce point de vue là entre Suisses et étrangers. On le constate lors des votations et élections communales. Le taux de participation des uns et des autres est faible.
C’est pour toutes ces raisons que le droit de vote et d’éligibilité aux étranger-ères accordé au niveau communal depuis 2006 veut être étendu au niveau cantonal à travers l’initiative « Vivre et voter ici ». Pour en finir avec la démocratie censitaire.
20 mai 2011
Naturalisations. Un NON salutaire
Sur proposition de Josef Zysiadis, la commission des institutions politiques du Conseil national a refusé d’entrer en matière sur la proposition de loi sur la naturalisation. C’est une victoire et peut-être un tournant par rapport à la politique restrictive en matière d’étrangers que mène la Suisse depuis une dizaine d’années dans différents domaines.
Cette loi prévoyait quelques réelles améliorations administratives qui auraient empêché, par exemple, certains cantons de prendre 4, 5 voir 7 ans pour accorder une naturalisation. Toutefois, la philosophie qui soutendait cette réforme pour l’obtention du passeport suisse était le type de permis de séjour et non pas le niveau d’intégration. Autrement dit, si jusqu’ici, les permis B pouvaient accéder à la naturalisation, par cette révision ils en auraient été exclus avec cette nouvelle loi. Il y avait là l’idée de favoriser les naturalisations des européens et rendre plus difficile celle des extra-européens, dans lesquels sont inclus les gens des balkans bien entendu.
Il s’agissait donc de tuer l’œuf tout de suite et ne pas essayer de sauver des réformettes avec le risque de se voir enfiler à la fin une sélection non plus en fonction du degré d’intégration mais de la provenance. Je n’aborderai pas dans ce billet la discussion de la définition de l’intégration. Vaste débat.
Il est bon par ailleurs de rappeler que la procédure hélvètique est extrêmement restrictive, notamment en suisse allemande où des tests écrits ( !!!) sont introduits parfois. Il faut bien sûr une vision plus progressiste en la matière. En Suisse, le taux de naturalisation est un des plus bas d’Europe. 2, 4%. En 2001 et 2004, le peuple suisse a refusé la naturalisation facilité pour la 2ème génération. Et celle automatique pour la 3ème génération avec 51,5% des voix.
A gauche la vision est différente. Lorsque l’on sait que 800'000 personnes remplissent les critères administratifs de naturalisation (et que 350’000 parmi celles-ci sont nées en Suisse), il faut peut-être se poser la question de POURQUOI ces personnes n’utilisent pas cette possibilité. Toutes sortes de raisons sont possibles : pas envie, sentiment d’humiliation à passer des examens, conflit de loyauté, raisons financières, etc… Or, j’estime que cela serait tout à l’honneur de la Suisse de valoriser le travail de ses habitant-e-s qui ont aussi contribué au bien-être en Suisse. Notamment pas une facilitation de l’accès au passeport à croix blanche et non pas par un durcissement des procédures !
C’est pourquoi le refus d’entrée en matière de cette loi est une bonne chose dont je me réjouis. Nous nous évitons ainsi de longs mois de discussions stériles pour à la fin arriver à une péjoration de cette loi. Un message clair. Enfin.
Cette loi prévoyait quelques réelles améliorations administratives qui auraient empêché, par exemple, certains cantons de prendre 4, 5 voir 7 ans pour accorder une naturalisation. Toutefois, la philosophie qui soutendait cette réforme pour l’obtention du passeport suisse était le type de permis de séjour et non pas le niveau d’intégration. Autrement dit, si jusqu’ici, les permis B pouvaient accéder à la naturalisation, par cette révision ils en auraient été exclus avec cette nouvelle loi. Il y avait là l’idée de favoriser les naturalisations des européens et rendre plus difficile celle des extra-européens, dans lesquels sont inclus les gens des balkans bien entendu.
Il s’agissait donc de tuer l’œuf tout de suite et ne pas essayer de sauver des réformettes avec le risque de se voir enfiler à la fin une sélection non plus en fonction du degré d’intégration mais de la provenance. Je n’aborderai pas dans ce billet la discussion de la définition de l’intégration. Vaste débat.
Il est bon par ailleurs de rappeler que la procédure hélvètique est extrêmement restrictive, notamment en suisse allemande où des tests écrits ( !!!) sont introduits parfois. Il faut bien sûr une vision plus progressiste en la matière. En Suisse, le taux de naturalisation est un des plus bas d’Europe. 2, 4%. En 2001 et 2004, le peuple suisse a refusé la naturalisation facilité pour la 2ème génération. Et celle automatique pour la 3ème génération avec 51,5% des voix.
A gauche la vision est différente. Lorsque l’on sait que 800'000 personnes remplissent les critères administratifs de naturalisation (et que 350’000 parmi celles-ci sont nées en Suisse), il faut peut-être se poser la question de POURQUOI ces personnes n’utilisent pas cette possibilité. Toutes sortes de raisons sont possibles : pas envie, sentiment d’humiliation à passer des examens, conflit de loyauté, raisons financières, etc… Or, j’estime que cela serait tout à l’honneur de la Suisse de valoriser le travail de ses habitant-e-s qui ont aussi contribué au bien-être en Suisse. Notamment pas une facilitation de l’accès au passeport à croix blanche et non pas par un durcissement des procédures !
C’est pourquoi le refus d’entrée en matière de cette loi est une bonne chose dont je me réjouis. Nous nous évitons ainsi de longs mois de discussions stériles pour à la fin arriver à une péjoration de cette loi. Un message clair. Enfin.
29 avr. 2011
Discours 1er mai. Nous voulons une autre Suisse
Cher-e-s militant-e-s, collègues et camarades,
Environ 500 mia de CHF. Voilà le PIB de la Suisse. Et c'est à l'aune de ce chiffre que l'on constate de la santé d'un pays. Pourtant, dans notre pays, là où l'on restitue des impôts aux plus riches actionnaires, là où les raison de la crise d'il y a deux ans, à savoir le système de rémunération abusif des top managers n'a pas servi de leçon puisque ces derniers continuent à s'enrichir au risque et péril du bon sens, dans ce pays donc, il y a une autre réalité. Une réalité faite de précarité sociale et économique. En Suisse on a dénombré 900'000 pauvres, 800'000 personnes concernées par l'illettrisme, 1 travailleur sur 22 est un woorking poor.
Le Conseil Fédéral en 2010 a fait un pas en avant puisque c'est la première fois qu'il parle officiellement de pauvreté dans un rapport et qu' il souhaite mener une lutte contre la pauvreté. Pourtant, à aucun moment dans ce rapport il n'a parlé d'une des causes les plus évidentes de précarité...les salaires. On y parle bien sûr du manque de formation de ces personnes, du nombre d'enfants comme un facteur appauvrissant, du chômage...mais à aucun moment on ne relève qu'un woorking poor est une personne qui travaille et qui est male payée.
L'USS a sorti son rapport. La disparité entre les plus riches et les plus pauvres s'accentue encore. En 10 ans, les plus hauts salaires ont augmenté de 20% leur salaire réel. Les moyens et bas revenus, de 4%.
Il ne s'agit pas pour nous de faire la chasse aux riches. Il ne s'agit pas pour nous de monter les gens les uns contre les autres. Mais il est évident que plus de justice s'impose. Il faut pour le moins instaurer un salaire minimum. C'est cette initiative que l'USS avec les partis de gauche ont lancé et pour laquelle nous récoltons des signatures. Et c'est trop facile pour les opposant-e-s de dire que le salaire minimum va tuer l'économie. Quand on restitue 7 milliards aux actionnaires au détiment du service public, cela met en danger le système social.
Pour combattre la précarité, la politique salariale ne suffit pas. Il faut l'accompagner d'une politique sociale et fiscale qui soit juste. La Suisse doit améliorer et revoir son arsenal de mesures. Le 15 mai prochain nous voterons dans le canton de Vaud. Pour un salaire minimum cantonal mais aussi pour des prestations complémentaires pour les familles qui travaillent. C'est un instrument essentiel pour les faire sortir de l'aide sociale ou les empêcher d'y tomber. On ne devrait trouver aucun travailleur à l'aide sociale. Toute personne qui travaille doit pouvoir vivre correctement de son salaire et si parfois la vie nous oblige à devoir moins travailler il y a d'autres mesures à trouver que l'aide sociale. J'invite chacune et chacun d'entre nous de voter et de faire voter ces mesures indispensable pour la lutte contre la pauvreté, notamment celle du travailleur.
Et il ne faut pas oublier les chômeurs. Aujourd'hui, environ 50'000 chômeurs n'ont pas de cfc. Or, il faut prendre des mesures pour que ces personnes soient mieux formées. Le lien entre chômage et formation n'est plus à démontrer. Les moins bien formés ont plus de probabilité de connaître le chômage. D'en sortir et d'y retourner régulièrement également. Prendre des mesures visant à qualifier ces personnes ce n'est pas perdre de l'argent pour l'Etat mais investir dans ses propres forces de travail. Mais pour l'heure la majorité de droite de ce pays ne veut pas en entendre parler. Et que penser de ces personnes qui se retrouvent sans travail à 60 ans? Des personnes qui ont travaillé toute leur vie et qui à quelques années d'une retraite bien méritée se voient jetées dans les affres de l'inquiétude. On sait parfaitement que ces personnes ne retrouveront plus de travail. Elles aussi le savent. Les voilà dès lors à compter les jours d'indemnités chômage auxquelles elles ont droit avant de tomber à l'aide sociale. Les rentes ponts AVS doivent être mises sur pied de façon systématique en Suisse. Pour l'heure le canton de Vaud a la chance énorme de pouvoir l'introduire le 15 mai prochain si nous l'accepterons en votation.
Cher-e-s militant-e-s, amies, collègues et camarades. Je ne pourrai terminer sans évoquer l'anniversaire du droit de vote des femmes. Il y a seulement 40 ans que cette évidence a été introduite en Suisse. L'égalité est une marche continue et incessante. Mais permettez moi de relier cet évènement au mois d'octobre prochain. C'est en effet à ce moment là qu'auront lieu les élections fédérales. A chaque fois c'est un choix de société que nous faisons. Et bien il est bon de rappeler que les forces progressistes de ce pays ne font que 30% en Suisse. Les forces progressistes c'est nous. Gauche et syndicats. On nous taxe souvent de conservateurs. Mais c'est faux. C'est nous qui proposons la modernisation et l'évolution des assurances et services publics. Mais pas pour enrichir ceux qui n'en ont pas besoin ou par dogme. Mais pour faire vivre dignement les personnes de notre société.
Il nous reste un défi de taille pour les mois à venir. Convaincre le quasi 55% des gens qui ne vont plus voter d'aller exercer ce droit qui est à mes yeux un devoir. Il nous faut encourager celles et ceux désabusés parce que tant que nous resterons dans ce rapport de force nous aurons trop souvent des referendums et des initiaitves à lancer. Tant que nous resterons dans ce rapport de force, les choses qui devraient se faire en harmonie avec toutes les parties concernées dans un pays où il y a une telle richesse, doit trop souvent se faire par la lutte.
Alors je terminerai par ce mot: Mobilisons-nous pour une autre Suisse!
Environ 500 mia de CHF. Voilà le PIB de la Suisse. Et c'est à l'aune de ce chiffre que l'on constate de la santé d'un pays. Pourtant, dans notre pays, là où l'on restitue des impôts aux plus riches actionnaires, là où les raison de la crise d'il y a deux ans, à savoir le système de rémunération abusif des top managers n'a pas servi de leçon puisque ces derniers continuent à s'enrichir au risque et péril du bon sens, dans ce pays donc, il y a une autre réalité. Une réalité faite de précarité sociale et économique. En Suisse on a dénombré 900'000 pauvres, 800'000 personnes concernées par l'illettrisme, 1 travailleur sur 22 est un woorking poor.
Le Conseil Fédéral en 2010 a fait un pas en avant puisque c'est la première fois qu'il parle officiellement de pauvreté dans un rapport et qu' il souhaite mener une lutte contre la pauvreté. Pourtant, à aucun moment dans ce rapport il n'a parlé d'une des causes les plus évidentes de précarité...les salaires. On y parle bien sûr du manque de formation de ces personnes, du nombre d'enfants comme un facteur appauvrissant, du chômage...mais à aucun moment on ne relève qu'un woorking poor est une personne qui travaille et qui est male payée.
L'USS a sorti son rapport. La disparité entre les plus riches et les plus pauvres s'accentue encore. En 10 ans, les plus hauts salaires ont augmenté de 20% leur salaire réel. Les moyens et bas revenus, de 4%.
Il ne s'agit pas pour nous de faire la chasse aux riches. Il ne s'agit pas pour nous de monter les gens les uns contre les autres. Mais il est évident que plus de justice s'impose. Il faut pour le moins instaurer un salaire minimum. C'est cette initiative que l'USS avec les partis de gauche ont lancé et pour laquelle nous récoltons des signatures. Et c'est trop facile pour les opposant-e-s de dire que le salaire minimum va tuer l'économie. Quand on restitue 7 milliards aux actionnaires au détiment du service public, cela met en danger le système social.
Pour combattre la précarité, la politique salariale ne suffit pas. Il faut l'accompagner d'une politique sociale et fiscale qui soit juste. La Suisse doit améliorer et revoir son arsenal de mesures. Le 15 mai prochain nous voterons dans le canton de Vaud. Pour un salaire minimum cantonal mais aussi pour des prestations complémentaires pour les familles qui travaillent. C'est un instrument essentiel pour les faire sortir de l'aide sociale ou les empêcher d'y tomber. On ne devrait trouver aucun travailleur à l'aide sociale. Toute personne qui travaille doit pouvoir vivre correctement de son salaire et si parfois la vie nous oblige à devoir moins travailler il y a d'autres mesures à trouver que l'aide sociale. J'invite chacune et chacun d'entre nous de voter et de faire voter ces mesures indispensable pour la lutte contre la pauvreté, notamment celle du travailleur.
Et il ne faut pas oublier les chômeurs. Aujourd'hui, environ 50'000 chômeurs n'ont pas de cfc. Or, il faut prendre des mesures pour que ces personnes soient mieux formées. Le lien entre chômage et formation n'est plus à démontrer. Les moins bien formés ont plus de probabilité de connaître le chômage. D'en sortir et d'y retourner régulièrement également. Prendre des mesures visant à qualifier ces personnes ce n'est pas perdre de l'argent pour l'Etat mais investir dans ses propres forces de travail. Mais pour l'heure la majorité de droite de ce pays ne veut pas en entendre parler. Et que penser de ces personnes qui se retrouvent sans travail à 60 ans? Des personnes qui ont travaillé toute leur vie et qui à quelques années d'une retraite bien méritée se voient jetées dans les affres de l'inquiétude. On sait parfaitement que ces personnes ne retrouveront plus de travail. Elles aussi le savent. Les voilà dès lors à compter les jours d'indemnités chômage auxquelles elles ont droit avant de tomber à l'aide sociale. Les rentes ponts AVS doivent être mises sur pied de façon systématique en Suisse. Pour l'heure le canton de Vaud a la chance énorme de pouvoir l'introduire le 15 mai prochain si nous l'accepterons en votation.
Cher-e-s militant-e-s, amies, collègues et camarades. Je ne pourrai terminer sans évoquer l'anniversaire du droit de vote des femmes. Il y a seulement 40 ans que cette évidence a été introduite en Suisse. L'égalité est une marche continue et incessante. Mais permettez moi de relier cet évènement au mois d'octobre prochain. C'est en effet à ce moment là qu'auront lieu les élections fédérales. A chaque fois c'est un choix de société que nous faisons. Et bien il est bon de rappeler que les forces progressistes de ce pays ne font que 30% en Suisse. Les forces progressistes c'est nous. Gauche et syndicats. On nous taxe souvent de conservateurs. Mais c'est faux. C'est nous qui proposons la modernisation et l'évolution des assurances et services publics. Mais pas pour enrichir ceux qui n'en ont pas besoin ou par dogme. Mais pour faire vivre dignement les personnes de notre société.
Il nous reste un défi de taille pour les mois à venir. Convaincre le quasi 55% des gens qui ne vont plus voter d'aller exercer ce droit qui est à mes yeux un devoir. Il nous faut encourager celles et ceux désabusés parce que tant que nous resterons dans ce rapport de force nous aurons trop souvent des referendums et des initiaitves à lancer. Tant que nous resterons dans ce rapport de force, les choses qui devraient se faire en harmonie avec toutes les parties concernées dans un pays où il y a une telle richesse, doit trop souvent se faire par la lutte.
Alors je terminerai par ce mot: Mobilisons-nous pour une autre Suisse!
13 févr. 2011
LAci: former et travailler plutôt que mettre à l'aide sociale
Dans la déclaration finale de la conférence de lutte contre la pauvreté organisée par la Confédération le 9 novembre dernier, deux priorités ont été mises en avant : la réinsertion des chômeurs dans le marché du travail et la lutte contre la pauvreté des familles par des prestations complémentaires cantonales. Les deux mesures préconisées par cette déclaration, et signée par le Conseiller Fédéral Burkalter, sont à louer. Si dans le canton de Vaud, les PC familles aboutiront peut-être, puisque une loi a été adoptée par le Grand Conseil mais combattue en référendum par le centre patronal vaudois, un des moins progressistes de Suisse, il est également temps que le Conseil Fédéral s’atèle à ce qui est de sa compétence : de nouvelle mesures pour arrêter le chômage longue durée.
En effet, la Confédération ne peut pas simplement se distancer des effets de la révision de la loi sur l’assurance-chômage, à savoir, précipiter plus rapidement les chômeurs longue durée dans les systèmes d’aide sociaux cantonaux. Elle se doit de trouver elle aussi de nouvelles mesures, comme le sont les PC familles pour les cantons, pour réinsérer les chômeurs dans le marché du travail. Et là, force est de constater que le 40% des bénéficiaires de l’assurance-chômage n’ont pas de formation de base. Il s’agit donc de trouver d’autres solutions que les « mesurettes » de 3 mois communément admises (comment formuler un CV, des cours d’allemand, d’informatique). Il s’agit pour ces personnes de réapprendre un métier. Et cela ne peut se faire que sur un temps plus long.
Un système d’apprentissage doit être pensé. Une collaboration entre la Confédération, les cantons, les villes, le monde économique doit être accentuée. Cela tombe bien car c’est exactement ce que préconise cette déclaration du 9 novembre. La collaboration interinstitutionnel. Un bureau a été créée au niveau fédéral pour examiner et observer comment peut se faire cette collaboration. Je pense qu’il serait plus judicieux d’investir de l’argent dans la formation de certains chômeurs (ceux qui peuvent et ont la capacité de suivre un apprentissage). Cela n’est évidemment pas sans écueils pratiques. Qui finance cet apprentissage, comment trouver des places d’apprentissage, pour quel type de public…
Dans une initiative que je présenterai à Berne lors de la session de mars je demande le co-financement. Confédération-cantons. Pour trouver les places d’apprentissage il faut les inciter. Comme cela se fait déjà dans le canton puisque pour chaque création de place d’apprentissage les entreprises reçoivent 5'000.-. Il faudrait également réévaluer les salaires et les bourses des apprentissages. Le projet forjad vaudois consiste à sortir les jeunes à l’aide sociale pour les faire entrer dans une logique de formation et de travail. Apparemment avec succès. Cela serait la même logique au niveau fédéral pour les chômeurs longue durée, avec une nuance : on les formerait avant leur entrée à l’aide sociale…
La formation des bénéficiaires longue durée de l’assurance-chômage serait ainsi un investissement et non pas un coût. De plus, on prend ainsi en considération les besoins spécifiques des personnes, des individus, et on recherche la bonne solution pour eux. C’est également ce que préconise la déclaration de lutte contre la pauvreté au niveau fédéral. Alors Mr. Burkalter, soutiendrez-vous ma proposition qui va dans la droite ligne de ce que vous avez signé ?
En effet, la Confédération ne peut pas simplement se distancer des effets de la révision de la loi sur l’assurance-chômage, à savoir, précipiter plus rapidement les chômeurs longue durée dans les systèmes d’aide sociaux cantonaux. Elle se doit de trouver elle aussi de nouvelles mesures, comme le sont les PC familles pour les cantons, pour réinsérer les chômeurs dans le marché du travail. Et là, force est de constater que le 40% des bénéficiaires de l’assurance-chômage n’ont pas de formation de base. Il s’agit donc de trouver d’autres solutions que les « mesurettes » de 3 mois communément admises (comment formuler un CV, des cours d’allemand, d’informatique). Il s’agit pour ces personnes de réapprendre un métier. Et cela ne peut se faire que sur un temps plus long.
Un système d’apprentissage doit être pensé. Une collaboration entre la Confédération, les cantons, les villes, le monde économique doit être accentuée. Cela tombe bien car c’est exactement ce que préconise cette déclaration du 9 novembre. La collaboration interinstitutionnel. Un bureau a été créée au niveau fédéral pour examiner et observer comment peut se faire cette collaboration. Je pense qu’il serait plus judicieux d’investir de l’argent dans la formation de certains chômeurs (ceux qui peuvent et ont la capacité de suivre un apprentissage). Cela n’est évidemment pas sans écueils pratiques. Qui finance cet apprentissage, comment trouver des places d’apprentissage, pour quel type de public…
Dans une initiative que je présenterai à Berne lors de la session de mars je demande le co-financement. Confédération-cantons. Pour trouver les places d’apprentissage il faut les inciter. Comme cela se fait déjà dans le canton puisque pour chaque création de place d’apprentissage les entreprises reçoivent 5'000.-. Il faudrait également réévaluer les salaires et les bourses des apprentissages. Le projet forjad vaudois consiste à sortir les jeunes à l’aide sociale pour les faire entrer dans une logique de formation et de travail. Apparemment avec succès. Cela serait la même logique au niveau fédéral pour les chômeurs longue durée, avec une nuance : on les formerait avant leur entrée à l’aide sociale…
La formation des bénéficiaires longue durée de l’assurance-chômage serait ainsi un investissement et non pas un coût. De plus, on prend ainsi en considération les besoins spécifiques des personnes, des individus, et on recherche la bonne solution pour eux. C’est également ce que préconise la déclaration de lutte contre la pauvreté au niveau fédéral. Alors Mr. Burkalter, soutiendrez-vous ma proposition qui va dans la droite ligne de ce que vous avez signé ?
19 déc. 2010
Allocution lors de la remise du prix de Champignac. Largement écrit par Momo et revisité par mes soins
Monsieur le maire de Champignac,
Mesdames et Messieurs les membres de ce prestigieux jury,
Mesdames et Messieurs les candidates et candidats qui n’avez pas gagné,
Mesdames et Messieurs,,
En m’attribuant ce prix prestigieux, après des délibérations que j’imagine longues et houleuses, vous avez démontré de façon éclatante deux évidences :
- On peut être de gauche et prononcer des phrases maladroites.
- On peut être catho et tenir des propos limite scatos…
Avant moi, des personnalités illustres ont reçu cette fantastique distinction. Ce fut notamment le cas de Christian Constantin ou de mes camarades Liliane Maury Pasquier et Christiane Brunner. Sans oublier Adolf Ogi et Jean-Pascal Delamuraz. Autant de noms qui sentent bon la Suisse éternelle mais il est vrai pas encore multiculturelle.
C’est à mon tour de figurer au palmarès des glorificateurs de bons mots. Des mots libérateurs, émancipateurs, formateurs. Et il est bon de rappeler dans cet antre du livre qu’en Suisse près de 800'000 personnes en Suisse sont concernés par l’illettrisme. C’est un des combats politiques que je mène au sein de l’Association Lire et Ecrire.
Faire reconnaître ce handicap par le monde politique. Permettre à chacun d’accéder à une formation de base et d’apprendre à aimer les mots. Quitte, à parfois prendre certaines libertés avec eux…
En politique aussi, justement, les mots ont leur importance. En politique aussi, les mots ont un sens. Parfois un double sens. Parfois un sens caché. Parfois un sens unique. Et plus rarement, du bon sens !
Les casques à pointe, vous savez, ces politiciens qui détestent les moutons noirs et font croire que les étrangers sont à l’origine de tous nos maux, adorent les mots qui tuent. Je ne les aime pas. Pas du tout.
Tout comme les mots creux. Les mots vides. Ce ne sont bien souvent que des paroles en l’air prononcées par des politiciennes et des politiciens qu’on ne peut pas prendre au mot. Des paroles prononcées à la légère. Du vent.
Moi, je préfère les mots doux ou les mots d’amour.
Les mots roses qui nous font oublier ces temps moroses.
Les mots d’auteurs. Des mots qui nous en font prendre, de la hauteur.
Les mots, il y a aussi la façon de les prononcer. Certains adorent s’entendre parler. D’autres donnent l’impression de parler pour ne rien dire. Quelques-uns n’ont jamais un mot plus haut que l’autre. D’autres ont tellement de peine à s’exprimer qu’ils mangent tout le temps leurs mots. Moi je l’avoue, je ne les mâche pas !
Pour conclure – et ce sera le mot de la fin : parce que je suis minoritaire et donc souvent battue – sans fessée ni martinet ! -, il m’arrive souvent les dimanches de votation de prononcer le mot de Cambronne.
Mais un jour comme celui-ci, je peux enfin à nouveau dire publiquement cet autre mot de cinq lettres qui commence, lui aussi, par la lettre « m » - j’aime. Un des plus beaux mots de la langue française, en tout cas le plus universel, celui que l’on comprend partout dans le monde.
C’est bien sûr le mot « Merci ».
Et c’était mon dernier mot !
Mesdames et Messieurs les membres de ce prestigieux jury,
Mesdames et Messieurs les candidates et candidats qui n’avez pas gagné,
Mesdames et Messieurs,,
En m’attribuant ce prix prestigieux, après des délibérations que j’imagine longues et houleuses, vous avez démontré de façon éclatante deux évidences :
- On peut être de gauche et prononcer des phrases maladroites.
- On peut être catho et tenir des propos limite scatos…
Avant moi, des personnalités illustres ont reçu cette fantastique distinction. Ce fut notamment le cas de Christian Constantin ou de mes camarades Liliane Maury Pasquier et Christiane Brunner. Sans oublier Adolf Ogi et Jean-Pascal Delamuraz. Autant de noms qui sentent bon la Suisse éternelle mais il est vrai pas encore multiculturelle.
C’est à mon tour de figurer au palmarès des glorificateurs de bons mots. Des mots libérateurs, émancipateurs, formateurs. Et il est bon de rappeler dans cet antre du livre qu’en Suisse près de 800'000 personnes en Suisse sont concernés par l’illettrisme. C’est un des combats politiques que je mène au sein de l’Association Lire et Ecrire.
Faire reconnaître ce handicap par le monde politique. Permettre à chacun d’accéder à une formation de base et d’apprendre à aimer les mots. Quitte, à parfois prendre certaines libertés avec eux…
En politique aussi, justement, les mots ont leur importance. En politique aussi, les mots ont un sens. Parfois un double sens. Parfois un sens caché. Parfois un sens unique. Et plus rarement, du bon sens !
Les casques à pointe, vous savez, ces politiciens qui détestent les moutons noirs et font croire que les étrangers sont à l’origine de tous nos maux, adorent les mots qui tuent. Je ne les aime pas. Pas du tout.
Tout comme les mots creux. Les mots vides. Ce ne sont bien souvent que des paroles en l’air prononcées par des politiciennes et des politiciens qu’on ne peut pas prendre au mot. Des paroles prononcées à la légère. Du vent.
Moi, je préfère les mots doux ou les mots d’amour.
Les mots roses qui nous font oublier ces temps moroses.
Les mots d’auteurs. Des mots qui nous en font prendre, de la hauteur.
Les mots, il y a aussi la façon de les prononcer. Certains adorent s’entendre parler. D’autres donnent l’impression de parler pour ne rien dire. Quelques-uns n’ont jamais un mot plus haut que l’autre. D’autres ont tellement de peine à s’exprimer qu’ils mangent tout le temps leurs mots. Moi je l’avoue, je ne les mâche pas !
Pour conclure – et ce sera le mot de la fin : parce que je suis minoritaire et donc souvent battue – sans fessée ni martinet ! -, il m’arrive souvent les dimanches de votation de prononcer le mot de Cambronne.
Mais un jour comme celui-ci, je peux enfin à nouveau dire publiquement cet autre mot de cinq lettres qui commence, lui aussi, par la lettre « m » - j’aime. Un des plus beaux mots de la langue française, en tout cas le plus universel, celui que l’on comprend partout dans le monde.
C’est bien sûr le mot « Merci ».
Et c’était mon dernier mot !
28 nov. 2010
Freysinger, Nidegger et Baettig ne sont pas influents en Suisse romande, mais juste les maîtres à pérorer d’une udc millionaire en Suisse allemande.
52,9%. C’est le score qu’a fait l’initiative udc sur le renvoi des criminels étrangers. Son contre-projet a été refusé par tous les cantons.
C’est bien sûr un échec pour les opposants à cette initiative. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de faire quelques considérations sur ce qui s’est passé, et toutes ne sont pas négatives.
1) D’abord, si l’initiative fait 53%, la Suisse romande quant à elle l’a refusée. Cela signifie que l’udc n’est de loin pas encore maître dans cette région. Que les fanfarons que sont Freysinger, Nidegger et Baettig ne sont pas influents en Suisse romande, mais juste les maîtres à pérorer d’une udc millionaire en Suisse allemande.
2) Que la stratégie qui consiste à combattre millimètre par millimètre et ne rien concéder aux mensonges est une bonne chose. Tous les chiffres avancés par les initiants, toutes les hypothèses, tout ce qu’ils disent doivent être contrôlés à l’aune des faits et pas des discussions de bistrot
3) Que les cantons qui connaissent le moins les étrangers sont ceux qui réagissent le plus violemment à cette thématique. Ainsi, Appenzell Rhodes-Intérieur qui n’a que 1564 d’étrangers sur son territoire accepte l’initiative à 65,7% ! On nous dit souvent à gauche qu’il faut répondre à la peur des gens…Je veux bien entendre ce discours…mais comment rassurer les habitants d’un canton, l’un des territoires le plus tranquille au monde !!!!! En toute sincérité, je ne sais pas ce qu’il faut faire. A gauche on croit que pour rassurer les gens il faut leur parler de sécurité de l’emploi de logement, de santé…Mais à Appenzell Intérieur, il n’y a pas de ces problèmes…Alors non, je ne sais pas comment les rassurer…
Mais cela soulève également la question du rapport de la Suisse allemande ou disons plutôt d’une certaine suisse allemande avec « ses » étrangers. Ils ne sont ni pire ni meilleurs qu’en Suisse romande ces étrangers là…Ce sont plutôt les mesures mises en oeuvre pour les accueillir qui pèchent…Ainsi à Schwytz, par exemple, il n’y a pas de classe d’accueil. Quand un enfant arrive dans ce canton et qu’il ne sait pas parler allemand, il n’y a pas de classe de « rattrapage ». On les met dans un train tous les matins et on les envoie à Zoug… Tout le travail reste à faire…
J’aimerai maintenant rassurer les personnes qui aujourd’hui doutent d’avoir bien fait en votant deux fois non. Oui. Vous avez bien fait. Le contre-projet n’avait aucune chance car il n’y pas du tout été porté par le centre-droite et là où les socialistes l’ont porté, en suisse allemande, là aussi il a été refusé. TOUS les cantons ont refusé le contre-projet. La seule utilité d’un tel texte aurait été de partager les voix sur les différents textes et donc de faire échouer les deux. Mais cela ne pouvait marcher que si le centre-droite avait fait son travail. Mais il n’y a pas eu de leur part de l’argent à investir sur cette problématique. Alors ils se défoulent sur le PS. Comme si c’était à nous de faire leur travail…
Mais le plus important maintenant, les gens touchés par cette initiative. Le Parlement doit préparer une loi d’application. La tâche est très ardue car le texte adopté contrevient à toute une série de conventions internationales signées par la Suisse. D’abord celui du non-refoulement et également celui de la non automaticité des renvois. Il s’agit certes pour le Parlement de respecter le vote populaire, mais la Suisse se doit aussi de respecter ses engagements internationaux. Du coup cette loi n’est pas encore prête d’exister. Mais au-delà de cela, TOUS les recours qui seront déposés par les nouvelles victime de cette initiative, 2ème ou 3ème génération, père de famille depuis 20 ans en Suisse et qui aura travaillé au noir, seront acceptés. Mais cette situation n’est bien sûre pas idéale.
Alors aujourd’hui j’encourage tous les tenants du double non ou des opposants à l’initiative à résister. Car aux minarets le score était de 58%, sur cette initiative 53%, la prochaine ils la perdront et la suivante encore ce sera une de nos propositions qui passera le cap. De cela je suis certaine. Mais pour cela, il ne faut pas se décourager. On peut perdre patience, mais pas espoir. Moi je suis prête à continuer le combat. Et vous ?
C’est bien sûr un échec pour les opposants à cette initiative. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de faire quelques considérations sur ce qui s’est passé, et toutes ne sont pas négatives.
1) D’abord, si l’initiative fait 53%, la Suisse romande quant à elle l’a refusée. Cela signifie que l’udc n’est de loin pas encore maître dans cette région. Que les fanfarons que sont Freysinger, Nidegger et Baettig ne sont pas influents en Suisse romande, mais juste les maîtres à pérorer d’une udc millionaire en Suisse allemande.
2) Que la stratégie qui consiste à combattre millimètre par millimètre et ne rien concéder aux mensonges est une bonne chose. Tous les chiffres avancés par les initiants, toutes les hypothèses, tout ce qu’ils disent doivent être contrôlés à l’aune des faits et pas des discussions de bistrot
3) Que les cantons qui connaissent le moins les étrangers sont ceux qui réagissent le plus violemment à cette thématique. Ainsi, Appenzell Rhodes-Intérieur qui n’a que 1564 d’étrangers sur son territoire accepte l’initiative à 65,7% ! On nous dit souvent à gauche qu’il faut répondre à la peur des gens…Je veux bien entendre ce discours…mais comment rassurer les habitants d’un canton, l’un des territoires le plus tranquille au monde !!!!! En toute sincérité, je ne sais pas ce qu’il faut faire. A gauche on croit que pour rassurer les gens il faut leur parler de sécurité de l’emploi de logement, de santé…Mais à Appenzell Intérieur, il n’y a pas de ces problèmes…Alors non, je ne sais pas comment les rassurer…
Mais cela soulève également la question du rapport de la Suisse allemande ou disons plutôt d’une certaine suisse allemande avec « ses » étrangers. Ils ne sont ni pire ni meilleurs qu’en Suisse romande ces étrangers là…Ce sont plutôt les mesures mises en oeuvre pour les accueillir qui pèchent…Ainsi à Schwytz, par exemple, il n’y a pas de classe d’accueil. Quand un enfant arrive dans ce canton et qu’il ne sait pas parler allemand, il n’y a pas de classe de « rattrapage ». On les met dans un train tous les matins et on les envoie à Zoug… Tout le travail reste à faire…
J’aimerai maintenant rassurer les personnes qui aujourd’hui doutent d’avoir bien fait en votant deux fois non. Oui. Vous avez bien fait. Le contre-projet n’avait aucune chance car il n’y pas du tout été porté par le centre-droite et là où les socialistes l’ont porté, en suisse allemande, là aussi il a été refusé. TOUS les cantons ont refusé le contre-projet. La seule utilité d’un tel texte aurait été de partager les voix sur les différents textes et donc de faire échouer les deux. Mais cela ne pouvait marcher que si le centre-droite avait fait son travail. Mais il n’y a pas eu de leur part de l’argent à investir sur cette problématique. Alors ils se défoulent sur le PS. Comme si c’était à nous de faire leur travail…
Mais le plus important maintenant, les gens touchés par cette initiative. Le Parlement doit préparer une loi d’application. La tâche est très ardue car le texte adopté contrevient à toute une série de conventions internationales signées par la Suisse. D’abord celui du non-refoulement et également celui de la non automaticité des renvois. Il s’agit certes pour le Parlement de respecter le vote populaire, mais la Suisse se doit aussi de respecter ses engagements internationaux. Du coup cette loi n’est pas encore prête d’exister. Mais au-delà de cela, TOUS les recours qui seront déposés par les nouvelles victime de cette initiative, 2ème ou 3ème génération, père de famille depuis 20 ans en Suisse et qui aura travaillé au noir, seront acceptés. Mais cette situation n’est bien sûre pas idéale.
Alors aujourd’hui j’encourage tous les tenants du double non ou des opposants à l’initiative à résister. Car aux minarets le score était de 58%, sur cette initiative 53%, la prochaine ils la perdront et la suivante encore ce sera une de nos propositions qui passera le cap. De cela je suis certaine. Mais pour cela, il ne faut pas se décourager. On peut perdre patience, mais pas espoir. Moi je suis prête à continuer le combat. Et vous ?
27 oct. 2010
Le PS qui gagne n’est pas une pâle copie de la droite !
Le réel enjeu de la votation du 28 novembre sur l’expulsion des criminels étrangers réside dans la décision du PS Suisse sur le contre-projet à l’initiative. Le Congrès, fin octobre à Lausanne, en dira long sur son positionnement à long terme sur l’échiquier socialiste européen. Il y aura d’un côté les soi-disant pragmatiques qui pensent que pour battre l’UDC ou gagner des électeurs, il faut durcir le ton en acceptant le contre-projet qui, même s’il abandonne les côtés inacceptables de l’initiative, durcit néanmoins la loi actuelle, et de l’autre, celles et ceux qui ont analysé les résultats de ces dernières années pour se rendre compte qu’à chaque fois que la droite ou la gauche a voulu copier l’UDC, l’échec a été au rendez-vous.
Cela fait maintenant plus de 15 ans que les socialistes proposent des mesures strictes en matière de sécurité. Dans plusieurs cantons, c’est nous qui avons demandé l’augmentation du nombre de policiers. Dans certaines villes tenues par la gauche, des caméras de surveillance ont fait leur apparition dans des lieux sensibles. Le PS Suisse a pris position sans ambigüité, mais pour quel résultat ? Ce qui est important, ce n’est toutefois pas que le parti progresse, ce qui est grave - lorsque nous perdons - c’est que nous nous privons d’espace public pour proposer notre vision du monde comprenant plus d’équité et de justice sociale et fiscale, ainsi que des services publics forts. La surenchère politique en matière sécuritaire ne nous a jamais été profitable.
L’enjeu du renvoi ne passe pas par un changement de la loi amplement suffisante, mais dans le développement des accords de réadmission. Nous le savons et le disons depuis longtemps. Mais les 2 ministres UDC à la tête du DFJP depuis 8 ans (Blocher et Widmer Schlumpf) se sont bien gardés d’en conclure. Prenons, par exemple, le canton de Vaud. Entre 2008 et 2010, 835 personnes ont fait l’objet d’une mesure de renvoi. Notamment pour non autorisation de séjour. 375 l’ont été réellement car il manquait les accords de réadmission pour le faire.
Quant au contenu du contre-projet il n’est pas anodin. En effet, il précise tellement le degré de gravité de l’infraction (en le durcissant par rapport à l’initiative) qu’une personne étrangère surpris avec de l’alcool au volant se verrait renvoyée ! Alors oui il y a la clause de la proportionnalité. Mais de deux choses l’une : soit cette clause est prise en compte par le juge lorsqu’il déclare ou non l’expulsion et cela ne change strictement rien à la situation actuelle, soit le côté automatique en fonction de la gravité des délits demeure et cela est inacceptable. Dans un cas comme dans l’autre, se battre pour le contre-projet revient à légitimer le discours de l’UDC : nous ne sommes pas assez sévères en Suisse !
Quant aux normes sur l’intégration, c’est de la poudre aux yeux, même pour les cantons paresseux en la matière. En effet, si l’on traduit le texte juridique en termes clairs, cela signifie que la Confédération prendra contact avec eux… pour en discuter. Toute personne qui s’occupe d’intégration sait bien que l’enjeu- s’agissant de la Confédération - reste le financement de mesures. Thème qui n’a pas été pris en compte dans le contre-projet malgré tous nos efforts. De telles mesures auraient valu la peine d’être soutenues.
En fin de compte, ce n’est pas au PS de porter les idées et les valeurs de la droite. Elle a voulu le contre-projet au lieu d’invalider l’initiative, il lui revient donc de défendre son projet de société. La seule façon de battre l’UDC n’est pas de lui donner raison en durcissant la loi actuelle. Il faut refuser d’entrer dans son jeu. A choisir entre se tirer une balle dans le cœur ou dans le pied, le PS doit répondre qu’il refuse tout simplement de tirer !
Cela fait maintenant plus de 15 ans que les socialistes proposent des mesures strictes en matière de sécurité. Dans plusieurs cantons, c’est nous qui avons demandé l’augmentation du nombre de policiers. Dans certaines villes tenues par la gauche, des caméras de surveillance ont fait leur apparition dans des lieux sensibles. Le PS Suisse a pris position sans ambigüité, mais pour quel résultat ? Ce qui est important, ce n’est toutefois pas que le parti progresse, ce qui est grave - lorsque nous perdons - c’est que nous nous privons d’espace public pour proposer notre vision du monde comprenant plus d’équité et de justice sociale et fiscale, ainsi que des services publics forts. La surenchère politique en matière sécuritaire ne nous a jamais été profitable.
L’enjeu du renvoi ne passe pas par un changement de la loi amplement suffisante, mais dans le développement des accords de réadmission. Nous le savons et le disons depuis longtemps. Mais les 2 ministres UDC à la tête du DFJP depuis 8 ans (Blocher et Widmer Schlumpf) se sont bien gardés d’en conclure. Prenons, par exemple, le canton de Vaud. Entre 2008 et 2010, 835 personnes ont fait l’objet d’une mesure de renvoi. Notamment pour non autorisation de séjour. 375 l’ont été réellement car il manquait les accords de réadmission pour le faire.
Quant au contenu du contre-projet il n’est pas anodin. En effet, il précise tellement le degré de gravité de l’infraction (en le durcissant par rapport à l’initiative) qu’une personne étrangère surpris avec de l’alcool au volant se verrait renvoyée ! Alors oui il y a la clause de la proportionnalité. Mais de deux choses l’une : soit cette clause est prise en compte par le juge lorsqu’il déclare ou non l’expulsion et cela ne change strictement rien à la situation actuelle, soit le côté automatique en fonction de la gravité des délits demeure et cela est inacceptable. Dans un cas comme dans l’autre, se battre pour le contre-projet revient à légitimer le discours de l’UDC : nous ne sommes pas assez sévères en Suisse !
Quant aux normes sur l’intégration, c’est de la poudre aux yeux, même pour les cantons paresseux en la matière. En effet, si l’on traduit le texte juridique en termes clairs, cela signifie que la Confédération prendra contact avec eux… pour en discuter. Toute personne qui s’occupe d’intégration sait bien que l’enjeu- s’agissant de la Confédération - reste le financement de mesures. Thème qui n’a pas été pris en compte dans le contre-projet malgré tous nos efforts. De telles mesures auraient valu la peine d’être soutenues.
En fin de compte, ce n’est pas au PS de porter les idées et les valeurs de la droite. Elle a voulu le contre-projet au lieu d’invalider l’initiative, il lui revient donc de défendre son projet de société. La seule façon de battre l’UDC n’est pas de lui donner raison en durcissant la loi actuelle. Il faut refuser d’entrer dans son jeu. A choisir entre se tirer une balle dans le cœur ou dans le pied, le PS doit répondre qu’il refuse tout simplement de tirer !
27 sept. 2010
Simonetta Sommaruga à Justice et Police
Bien sûr si je regrette que le PS perde le DETEC et crains les lobbys de la route et du nucléaire qui s'exprimeront à travers Doris Leuthard, j'estime aussi que c'est une occasion à saisir pour la gauche pour conceptualiser et développer au sein de ce Département gangréné par des années d'udc une politique migratoire digne de ce nom.
10 sept. 2010
Appel remis à Doris Leuthard
Aujourd’hui, l’Association Lire et Ecrire suisse romande que j’ai le plaisir de présider participe à l’action nationale organisée par la Fédération suisse Lire et Ecrire et présidée à son tour par mon collègue Roger Nordmann. Nous remettrons un appel signé par plus de 20'000 signatures à la Présidente de la Confédération Doris Leuthard demandant une campagne nationale de sensibilisation de lutte contre l’illettrisme et des mesures ancrées dans une loi sur la formation continue.
En Suisse, c’est près de 800'000 personnes qui sont concernées par l’illettrisme, dont la moitié sont des Suisses. L’illettrisme est un phénomène différent de l’analphabétisme où les personnes concernées n’ont jamais appris à lire ou à écrire.
Lorsque le phénomène touche autant de monde, il est temps que cela devienne une priorité dans l’agenda politique. Or, même si c’est un thème qui sensibilise aussi bien à droite qu’à gauche, peu de choses sont entreprises pour ces personnes.
Une campagne de sensibilisation contre l’illettrisme pourquoi ?
Parce qu’il est aujourd’hui important de sensibiliser les personnes concernées et les faire sortir de l’ombre. Il faut leur faire savoir que leur situation peut changer. Que des cours existent adaptés pour elles, qu’elles ne sont pas seules. Parce qu’il est important de porter à connaissance ce phénomène auprès de la population et les tierces personnes qui pourraient aider les gens concernés à s’inscrire à des cours (médecins, assistants sociaux, conseillers orp).
Des mesures dans la loi sur la formation continue pourquoi ?
Après des années de pause dans un tiroir de Mr. Pascal Couchepin, cette loi est enfin ressortie et fait aujourd’hui l’objet d’une consultation. Des mesures ciblées et importantes sur les compétences de base que sont la lecture et l’écriture doivent être prises dans cette loi.
Il faut rendre « libres » ces personnes pour pouvoir se suffire à elles-mêmes dans toutes les situations : administratives, familiales, professionnelles.
L’illettrisme a aussi un coût : Une personne illettrée a 3 fois plus de risques d’être au chômage. Entre les coûts pour les assurances et le manque à gagner cela revient à plus d’un milliard de francs.
Les situations de précarités existent aussi en Suisse. Unissons-nous pour les combattre.
En Suisse, c’est près de 800'000 personnes qui sont concernées par l’illettrisme, dont la moitié sont des Suisses. L’illettrisme est un phénomène différent de l’analphabétisme où les personnes concernées n’ont jamais appris à lire ou à écrire.
Lorsque le phénomène touche autant de monde, il est temps que cela devienne une priorité dans l’agenda politique. Or, même si c’est un thème qui sensibilise aussi bien à droite qu’à gauche, peu de choses sont entreprises pour ces personnes.
Une campagne de sensibilisation contre l’illettrisme pourquoi ?
Parce qu’il est aujourd’hui important de sensibiliser les personnes concernées et les faire sortir de l’ombre. Il faut leur faire savoir que leur situation peut changer. Que des cours existent adaptés pour elles, qu’elles ne sont pas seules. Parce qu’il est important de porter à connaissance ce phénomène auprès de la population et les tierces personnes qui pourraient aider les gens concernés à s’inscrire à des cours (médecins, assistants sociaux, conseillers orp).
Des mesures dans la loi sur la formation continue pourquoi ?
Après des années de pause dans un tiroir de Mr. Pascal Couchepin, cette loi est enfin ressortie et fait aujourd’hui l’objet d’une consultation. Des mesures ciblées et importantes sur les compétences de base que sont la lecture et l’écriture doivent être prises dans cette loi.
Il faut rendre « libres » ces personnes pour pouvoir se suffire à elles-mêmes dans toutes les situations : administratives, familiales, professionnelles.
L’illettrisme a aussi un coût : Une personne illettrée a 3 fois plus de risques d’être au chômage. Entre les coûts pour les assurances et le manque à gagner cela revient à plus d’un milliard de francs.
Les situations de précarités existent aussi en Suisse. Unissons-nous pour les combattre.
1 août 2010
Discours 1er août - Vallorbe
En discutant avec un ami de la signification du 1er août, celui-ci prétendait qu’il s’agissait de dire, je cite, Vive la Suisse ! Autrement dit, être fier de son pays. Et je me suis demandé si les Suisses en étaient fiers. Il me semble parfois que nous avons un complexe. Ainsi, comme jeune parlementaire je tombais des nues en m’apercevant que l’hymne suisse ne retentissait jamais dans la salle du Parlement.
Or, qu’il y a-t-il de mal à trouver un symbole, même musical, qui puisse rassembler un Etat Confédéré. Je dis bien, rassembler un Etat. Autrement dit il ne s’agit pas d’une fierté male placée, qui consisterait à dire, « y en a point comme nous ». Car il y en a des comme nous et sûrement des mieux que nous. Il ne s’agit pas de dire aux autres Etats « vous allez voir ce que vous allez voir ». Il ne s’agit pas d’exhorter un sentiment nationaliste qui pousse à l’isolationnisme. Non. Il s’agit d’exhorter un élément fondateur de la Suisse : la solidarité.
La solidarité qui a fait inscrire dans le magnifique préambule de la Constitution de la Suisse moderne, celle de 1848, je cite : Le peuple et les cantons, résolus à renouveler leur alliance, pour renforcer la liberté, la démocratie, l’indépendance et la paix, dans un esprit de solidarité et d’ouverture au monde, déterminés à vivre ensemble leurs diversités dans le respect de l’autre et l’équité, conscients des acquis communes et de leur devoir d’assumer leur responsabilité envers les générations futures, sachant que seul est libre qui use de sa liberté et que la force de sa liberté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres arrêtent la Constitution suivante… »
Et bien, Mesdames et Messieurs, je crois que nous pouvons être fiers de nous. Car d’un point de vue de la solidarité le peuple suisse s’est montré par 3 fois solidaires en un an.
D’abord en septembre 2009 lors de la votation sur le financement additionnel de l’AI. Nous avons su nous montrer solidaires avec les personnes atteintes dans leur santé physique ou mentale. Le discours qui tendait à dire que chacune et chacun de nous a une place dans la société malgré un handicap l’a emporté sur celui qui voulait faire croire que ces gens abusaient de la largesse de l’Etat.
En février 2010 ensuite, lors de la votation sur la LPP où la solidarité entre actifs et retraités l’a emporté contre ceux qui voulaient les monter les uns contre les autres dans le seul but d’augmenter le profit de quelques actionnaires.
Cette année encore où le référendum contre la révision de la loi sur l’assurance chômage a abouti. Reste à transformer cet essai lors de la votation de septembre. Nous l’avons tous appris à nos dépens un jour ou l’autre dans notre vie, le chômage peut arriver à n’importe qui. Et il est très rare que les personnes s’y complaisent car le travail c’est la dignité. Alors il n’est pas juste que des gens déjà précarisés dans leur parcours professionnel se voient punis à cause d’une crise financière, puisque c’est par elle que l’on veut justifier ces coupes, dont la responsabilité tient à des financiers voyous.
Mesdames, Messieurs, le peuple suisse sait être solidaire en matière de sécurité sociale. Et de cela nous pouvons en être fiers. Fier parce que le prisme de la création de ces assurances sociales était la solidarité. Solidarité entre actifs et retraités, entre malades et bien portants, entre actifs et chômeurs. Car malgré la crise que nous traversons, comme les autres pays, nous avons un système d’assurances sociales, encore perfectible, notamment en ce qui concerne l’assurance maladie, mais dont nous pouvons être fier. Ces avancées sociales ont été obtenues de haute lutte et nous avons compris qu’il faut les préserver et ne pas les sacrifier à l’aune du profit de quelques-uns.
La solidarité ce n’est pas être naïfs comme certains voudraient le faire croire. Ce n’est pas vivre dans un monde utopique. C’est la réalité quotidienne de la Suisse. C’est être responsable. C’est comprendre qu’on ne peut pas monter les misères les unes contre les autres. Que l’exclusion du précarisé, de n’importe quelle précarité celui-ci soit touché, conduit invariablement à l’abaissement du bien-être d’une collectivité.
Alors c’est ce que je nous souhaite à chacune et chacun d’entre nous. Que nous puissions être fiers de nous pendant encore des décennies. Mais pour cela il faut lutter constamment contre les sirènes de l’exclusion, de l’isolationnisme, du secret. Et pour cela, nous avons besoin les uns des autres. Mesdames et Messieurs, je compte sur vous !
Je remercie les autorités de Vallorbe de leur invitation à partager ce jour festif en votre compagnie et me réjouis de partager tout à l’heure avec vous, le verre de la solidarité !
Or, qu’il y a-t-il de mal à trouver un symbole, même musical, qui puisse rassembler un Etat Confédéré. Je dis bien, rassembler un Etat. Autrement dit il ne s’agit pas d’une fierté male placée, qui consisterait à dire, « y en a point comme nous ». Car il y en a des comme nous et sûrement des mieux que nous. Il ne s’agit pas de dire aux autres Etats « vous allez voir ce que vous allez voir ». Il ne s’agit pas d’exhorter un sentiment nationaliste qui pousse à l’isolationnisme. Non. Il s’agit d’exhorter un élément fondateur de la Suisse : la solidarité.
La solidarité qui a fait inscrire dans le magnifique préambule de la Constitution de la Suisse moderne, celle de 1848, je cite : Le peuple et les cantons, résolus à renouveler leur alliance, pour renforcer la liberté, la démocratie, l’indépendance et la paix, dans un esprit de solidarité et d’ouverture au monde, déterminés à vivre ensemble leurs diversités dans le respect de l’autre et l’équité, conscients des acquis communes et de leur devoir d’assumer leur responsabilité envers les générations futures, sachant que seul est libre qui use de sa liberté et que la force de sa liberté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres arrêtent la Constitution suivante… »
Et bien, Mesdames et Messieurs, je crois que nous pouvons être fiers de nous. Car d’un point de vue de la solidarité le peuple suisse s’est montré par 3 fois solidaires en un an.
D’abord en septembre 2009 lors de la votation sur le financement additionnel de l’AI. Nous avons su nous montrer solidaires avec les personnes atteintes dans leur santé physique ou mentale. Le discours qui tendait à dire que chacune et chacun de nous a une place dans la société malgré un handicap l’a emporté sur celui qui voulait faire croire que ces gens abusaient de la largesse de l’Etat.
En février 2010 ensuite, lors de la votation sur la LPP où la solidarité entre actifs et retraités l’a emporté contre ceux qui voulaient les monter les uns contre les autres dans le seul but d’augmenter le profit de quelques actionnaires.
Cette année encore où le référendum contre la révision de la loi sur l’assurance chômage a abouti. Reste à transformer cet essai lors de la votation de septembre. Nous l’avons tous appris à nos dépens un jour ou l’autre dans notre vie, le chômage peut arriver à n’importe qui. Et il est très rare que les personnes s’y complaisent car le travail c’est la dignité. Alors il n’est pas juste que des gens déjà précarisés dans leur parcours professionnel se voient punis à cause d’une crise financière, puisque c’est par elle que l’on veut justifier ces coupes, dont la responsabilité tient à des financiers voyous.
Mesdames, Messieurs, le peuple suisse sait être solidaire en matière de sécurité sociale. Et de cela nous pouvons en être fiers. Fier parce que le prisme de la création de ces assurances sociales était la solidarité. Solidarité entre actifs et retraités, entre malades et bien portants, entre actifs et chômeurs. Car malgré la crise que nous traversons, comme les autres pays, nous avons un système d’assurances sociales, encore perfectible, notamment en ce qui concerne l’assurance maladie, mais dont nous pouvons être fier. Ces avancées sociales ont été obtenues de haute lutte et nous avons compris qu’il faut les préserver et ne pas les sacrifier à l’aune du profit de quelques-uns.
La solidarité ce n’est pas être naïfs comme certains voudraient le faire croire. Ce n’est pas vivre dans un monde utopique. C’est la réalité quotidienne de la Suisse. C’est être responsable. C’est comprendre qu’on ne peut pas monter les misères les unes contre les autres. Que l’exclusion du précarisé, de n’importe quelle précarité celui-ci soit touché, conduit invariablement à l’abaissement du bien-être d’une collectivité.
Alors c’est ce que je nous souhaite à chacune et chacun d’entre nous. Que nous puissions être fiers de nous pendant encore des décennies. Mais pour cela il faut lutter constamment contre les sirènes de l’exclusion, de l’isolationnisme, du secret. Et pour cela, nous avons besoin les uns des autres. Mesdames et Messieurs, je compte sur vous !
Je remercie les autorités de Vallorbe de leur invitation à partager ce jour festif en votre compagnie et me réjouis de partager tout à l’heure avec vous, le verre de la solidarité !
1 mai 2010
Discours du 1er mai
Cher-e-s ami-e-s, cher-e-s camarades,
La Suisse, ce pays parmi les plus riches du monde, compte 900'000 pauvres et 400'000 travailleurs gagnent moins de 22.- de l’heure. La crise est passée en Suisse, faisant augmenter le taux de chômage pour arriver à 5%. On nous prédit 200'000 personnes sans travail pour 2010.
Alors pour cacher ces réalités et les vrais préoccupations des gens qui sont le coût des primes d’assurances maladie, comment terminer le mois avec un budget minimal, etc…on nous parle toutes les deux semaines de religion. Comme si interdire 4 minarets ou quelques costumes de bains exotiques allait améliorer la vie des gens.
Mais les vrais problèmes sont :Trouver un travail et le garder ; Quel salaire pour ce travail ; Quel filet social pour les travailleuses/travailleurs et les chômeuses et chômeurs
Le Conseil Fédéral a sorti en mars de cette année un rapport sur la pauvreté et vous savez quoi ? Pas un mot sur les salaires. Bien sûr, il y parle de formation pour les jeunes, les vieux, les travailleurs, les chômeurs, mais pas un mot sur les salaires. Comme si le lien entre bas salaire et précarité n’existait pas. En Suisse, 1 travailleur sur 22 est un working poor. Autrement dit, une personne qui travaille mais qui a un salaire de misère et n’arrive réellement pas à boucler la fin du mois. En Suisse toujours, 60% des travailleurs n’a pas de salaire minimum garanti. C’est pour cela que je salue chaleureusement la décision du comité USS de soumettre à ses déléguées du mois de mai, une initiative demandant l’instauration du salaire minimum dans la Constitution.
Les syndicats et la gauche ont mené une très belle bataille en ce début d’année avec une victoire éclatante en faisant refuser au peuple le hold up des rentes du deuxième pilier. Cela a été une belle victoire sur la cupidité et l’arrogance des assureurs. Nous avons ensemble une force de frappe et de conviction.
Aujourd’hui il est une autre bataille qu’il faut mener, et c’est celle de l’assurance chômage. A droite on a honte et peur de rien. Alors que le chômage explose à cause d’une crise financière provoquée par des top managers affamés par leur bonus, les chômeurs devraient en subir les conséquences selon la majorité allant du centre à l’extrême-droite de ce pays. Pdc, rdicaux et udc n’ont pas hésité à tailler dans les prestations de l’assurance chômage et à en restreindre l’accès pour les jeunes.
Certes l’assurance-chômage doit être assainie et des augmentations de cotisations doivent être envisagées, mais en aucun cas les prestations affaiblies. Or, au menu, dans une logique globale du gouvernement et de sa majorité consistant à affaiblir les assurances sociales dans un dogme aveugle du moins d’Etat, c’est ce qu’on fait.
Or, un chômeur de longue durée n’a pas besoin de quelques cours pour rédiger une demande d’emploi, il a besoin de réapprendre un métier. Et cela se fait en plus que 3 mois. Cela se fait en 1 an. Et cela coûte, oui.
Un jeune sans place d’apprentissage ou qui sort des études ne peut pas voir ses indemnités journalières diminuées, parce que c’est prendre le risque de l’envoyer à l’aide sociale. Ce qui est pire pour lui, mais mieux pour les finances de la Confédération, car l’aide sociale c’est l’affaire des cantons.
Cher-e-s ami-e-s et camarades, moi je crois qu’un Etat n’est pas une entreprise. Les responsables politiques ne doivent pas s’occuper uniquement des lignes comptables, mais doivent s’intéresser du bien-être de leurs concitoyen-ne-s. Alors il y aura des périodes où l’argent dans les caisses devra diminuer pour aider, former et assurer l’avenir des personnes de ce pays. Assurer à chacune et chacun une vie digne, qui passe par le travail et la formation. Or, la droite de ce pays Mesdames et messieurs, nous refuse cela et utilise notre argent, puisque les caisses de l’Etat sont remplis de nos impôts, pour sauver des banques véreuses.
Il est temps de gagner une nouvelle bataille après le financement de l’AI l’année dernière et la LPP cette année. Nous devons faire aboutir le référendum sur l’assurance chômage et gagner la votation. Merci à l’USS de son engagement et je réaffirme le soutien du PS dans cette bataille !
La Suisse, ce pays parmi les plus riches du monde, compte 900'000 pauvres et 400'000 travailleurs gagnent moins de 22.- de l’heure. La crise est passée en Suisse, faisant augmenter le taux de chômage pour arriver à 5%. On nous prédit 200'000 personnes sans travail pour 2010.
Alors pour cacher ces réalités et les vrais préoccupations des gens qui sont le coût des primes d’assurances maladie, comment terminer le mois avec un budget minimal, etc…on nous parle toutes les deux semaines de religion. Comme si interdire 4 minarets ou quelques costumes de bains exotiques allait améliorer la vie des gens.
Mais les vrais problèmes sont :Trouver un travail et le garder ; Quel salaire pour ce travail ; Quel filet social pour les travailleuses/travailleurs et les chômeuses et chômeurs
Le Conseil Fédéral a sorti en mars de cette année un rapport sur la pauvreté et vous savez quoi ? Pas un mot sur les salaires. Bien sûr, il y parle de formation pour les jeunes, les vieux, les travailleurs, les chômeurs, mais pas un mot sur les salaires. Comme si le lien entre bas salaire et précarité n’existait pas. En Suisse, 1 travailleur sur 22 est un working poor. Autrement dit, une personne qui travaille mais qui a un salaire de misère et n’arrive réellement pas à boucler la fin du mois. En Suisse toujours, 60% des travailleurs n’a pas de salaire minimum garanti. C’est pour cela que je salue chaleureusement la décision du comité USS de soumettre à ses déléguées du mois de mai, une initiative demandant l’instauration du salaire minimum dans la Constitution.
Les syndicats et la gauche ont mené une très belle bataille en ce début d’année avec une victoire éclatante en faisant refuser au peuple le hold up des rentes du deuxième pilier. Cela a été une belle victoire sur la cupidité et l’arrogance des assureurs. Nous avons ensemble une force de frappe et de conviction.
Aujourd’hui il est une autre bataille qu’il faut mener, et c’est celle de l’assurance chômage. A droite on a honte et peur de rien. Alors que le chômage explose à cause d’une crise financière provoquée par des top managers affamés par leur bonus, les chômeurs devraient en subir les conséquences selon la majorité allant du centre à l’extrême-droite de ce pays. Pdc, rdicaux et udc n’ont pas hésité à tailler dans les prestations de l’assurance chômage et à en restreindre l’accès pour les jeunes.
Certes l’assurance-chômage doit être assainie et des augmentations de cotisations doivent être envisagées, mais en aucun cas les prestations affaiblies. Or, au menu, dans une logique globale du gouvernement et de sa majorité consistant à affaiblir les assurances sociales dans un dogme aveugle du moins d’Etat, c’est ce qu’on fait.
Or, un chômeur de longue durée n’a pas besoin de quelques cours pour rédiger une demande d’emploi, il a besoin de réapprendre un métier. Et cela se fait en plus que 3 mois. Cela se fait en 1 an. Et cela coûte, oui.
Un jeune sans place d’apprentissage ou qui sort des études ne peut pas voir ses indemnités journalières diminuées, parce que c’est prendre le risque de l’envoyer à l’aide sociale. Ce qui est pire pour lui, mais mieux pour les finances de la Confédération, car l’aide sociale c’est l’affaire des cantons.
Cher-e-s ami-e-s et camarades, moi je crois qu’un Etat n’est pas une entreprise. Les responsables politiques ne doivent pas s’occuper uniquement des lignes comptables, mais doivent s’intéresser du bien-être de leurs concitoyen-ne-s. Alors il y aura des périodes où l’argent dans les caisses devra diminuer pour aider, former et assurer l’avenir des personnes de ce pays. Assurer à chacune et chacun une vie digne, qui passe par le travail et la formation. Or, la droite de ce pays Mesdames et messieurs, nous refuse cela et utilise notre argent, puisque les caisses de l’Etat sont remplis de nos impôts, pour sauver des banques véreuses.
Il est temps de gagner une nouvelle bataille après le financement de l’AI l’année dernière et la LPP cette année. Nous devons faire aboutir le référendum sur l’assurance chômage et gagner la votation. Merci à l’USS de son engagement et je réaffirme le soutien du PS dans cette bataille !
14 avr. 2010
De l'utilisation de facebook...
Voilà ce qu’on peut lire sous plusieurs statuts actuellement sur facebook, le but étant de copier/coller ce paragraphe
« En Suisse, nous avons des familles et des enfants qui ne mangent pas tous les jours correctement, des vieux qui sont mal soignés, des malades sans soins adéquats, nos troupes et policiers sont mal équipés...Mais nous donnons des millions aux demandeurs d’asile et aux autres pays sans d’abord aider notre propre peuple. »
Et bien moi ce soir je veux dénoncer ce genre de propos. D’abord parce qu'il met en concurrence plusieurs misères, ensuite parce qu’il laisse entendre que rien ne se fait pour les personnes précarisées à cause de l'aide que l'Etat furnirait aux requérant-e-s d'asile. Je suis dans plusieurs associations, Lire et Ecrire qui lutte contre l’illettrisme (800'000 en Suisse dont la moitié des suisses) et Caritas (qui vient en aide aux pauvres de ce pays justement). Et ces collaborateurs se bougent tous les jours pour améliorer un peu la vie des gens. Seulement voilà, typiquement les personnes et les partis qui tiennent le genre de propos cités plus haut laissent croire que c’est à cause de 7.50.- par jour qu’on donne aux requérants d’asile, que les gens se retrouvent dans des situations précarisées. Mais moi je dénonce : toutes ces personnes démagogues et ces partis ne font pas avancer d’un pouce, que dis-je d’un millimètre la situation des gens qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté, des woorking poors, etc…
Or, la pauvreté on y "tombe" lorsqu'on est mal payés, lorsqu'on est mal formé, lorsque l'on vit seul avec des enfants, lorsqu'on a eu un accident ou une maladie grave, etc...
Or, il y a des élu-e-s et des partis qui taillent dans les budgets de la formation, de l’assurance-chômage et de l’aide sociale, qui refusent la loi de la lutte contre le travail au noir… Mais pour détourner l’attention, ils font une fixette sur les burkini ou les étrangers…C’est sûr, raboter les 7.50.- que perçoit un réfugié par jour, (qui représentent à eux tous 0,2% de la population !!!), va améliorer la vie des autres… Mais comment peut-on encore tomber dans ce panneau ?Alors oui, on ne fait certainement pas assez pour les précarisées de ce pays, la gauche se bat tous les jours pour que la droite ne taille pas dans les prestations, mais ce n’est certainement pas à cause du budget pour d’autres précarisés…
« En Suisse, nous avons des familles et des enfants qui ne mangent pas tous les jours correctement, des vieux qui sont mal soignés, des malades sans soins adéquats, nos troupes et policiers sont mal équipés...Mais nous donnons des millions aux demandeurs d’asile et aux autres pays sans d’abord aider notre propre peuple. »
Et bien moi ce soir je veux dénoncer ce genre de propos. D’abord parce qu'il met en concurrence plusieurs misères, ensuite parce qu’il laisse entendre que rien ne se fait pour les personnes précarisées à cause de l'aide que l'Etat furnirait aux requérant-e-s d'asile. Je suis dans plusieurs associations, Lire et Ecrire qui lutte contre l’illettrisme (800'000 en Suisse dont la moitié des suisses) et Caritas (qui vient en aide aux pauvres de ce pays justement). Et ces collaborateurs se bougent tous les jours pour améliorer un peu la vie des gens. Seulement voilà, typiquement les personnes et les partis qui tiennent le genre de propos cités plus haut laissent croire que c’est à cause de 7.50.- par jour qu’on donne aux requérants d’asile, que les gens se retrouvent dans des situations précarisées. Mais moi je dénonce : toutes ces personnes démagogues et ces partis ne font pas avancer d’un pouce, que dis-je d’un millimètre la situation des gens qui vivent en dessous du seuil de la pauvreté, des woorking poors, etc…
Or, la pauvreté on y "tombe" lorsqu'on est mal payés, lorsqu'on est mal formé, lorsque l'on vit seul avec des enfants, lorsqu'on a eu un accident ou une maladie grave, etc...
Or, il y a des élu-e-s et des partis qui taillent dans les budgets de la formation, de l’assurance-chômage et de l’aide sociale, qui refusent la loi de la lutte contre le travail au noir… Mais pour détourner l’attention, ils font une fixette sur les burkini ou les étrangers…C’est sûr, raboter les 7.50.- que perçoit un réfugié par jour, (qui représentent à eux tous 0,2% de la population !!!), va améliorer la vie des autres… Mais comment peut-on encore tomber dans ce panneau ?Alors oui, on ne fait certainement pas assez pour les précarisées de ce pays, la gauche se bat tous les jours pour que la droite ne taille pas dans les prestations, mais ce n’est certainement pas à cause du budget pour d’autres précarisés…
17 févr. 2010
Former les sans papiers c'est lutter contre le travail au noir
La ville de Lausanne a ainsi décidé de se donner la possibilité d'engager des jeunes sans papiers pour des apprentissages de la ville de Lausanne, en excluant des offres d'emplois la mention du statut.
A droite bien sûr on sort les grands slogans politiques tels que: on couvre les hors la loi, on vole le travail aux suisses, etc, etc...
Et si on avait une lecture pragmatique, pour une fois, de la migration et de la situation?
Il existe aujourd'hui en Suisse ce que j'appellerai une deuxième génération de sans papiers. A savoir, les enfants des clandestins qui sont soit nés en Suisse, soit sont venus tout petits avec leurs parents. J'estime qu'ils ne sont en aucuns cas responsable de l'histoire de migration de leurs parents. Dans la réalité, ces jeunes ont pu suivre la scolarité obligatoire et pour celles et ceux qui ont pu réussir au mieux leur scolarité, aller dans la voie gymnasiale (ou on ne demande pas le statut pour s'inscrire). Par contre, la voie de l'apprentissage était fermée à l'immense majorité.
Alors à ce point de la discussion il peut y avoir 2 attitudes:
1) on fait les slogans politiques qui ne servent à rien
2) on essaie de trouver des solutions pragmatiques pour les personnes qui sont là depuis au moins 15 ans, sans statut et dans la précarité, et dont les parents sont pour la plupart des travailleurs au gris (sans autorisation de séjour mais payant des impôts).
Cette deuxième voie est la meilleure. Pourquoi? Parce qu'elle permet de prendre des mesures efficaces contre le travail au noir. En effet, il est grandement illusoire de penser que ces jeunes resteraient toute la journée sans rien faire à se regarder le nombril. Ils travailleraient mais au noir. Et la société a tout intérêt à soutenir cette lutte contre le travail au noir. Le seul parti à avoir refusé au Parlement lors de la législature précédente de soutenir une telle loi, c'est l'udc. Il n'est dès lors pas surprenant que cela soit les premiers à manipuler politiquement une mesure frappée de bon sens pour les jeunes en question mais également pour l'entière société.
Il ne sert à rien de jeter des anathèmes du style: la gauche veut faire venir tous les étrangers de la terre en Suisse, etc... Non. Il ne s'agit pas ici de régulariser des personnes (même si forcément à long terme il faudra réfléchir à régulariser ces personnes qui habitent en Suisse depuis plus de 15 ans et qui ont un permis de travail). Mais bien de comprendre la composante de notre société. Je suis convaincue quant à moi qu'il est temps de différencier, d'analyser, de comprendre les différents statuts du monde de la migration pour pouvoir y apporter des réponses sensées. Ou alors on peut continuer à entonner les slogans qui ne servent qu'à l'avancée électorale de certains ténors politiques, mais en aucun cas au bien être général.
Pour conclure je souligne fortement que ce que propose la ville de Lausanne n'est pas une première. La ville de Genève a déjà ouvert ses portes à la formation professionnelle pour ces jeunes et c'est le pdc Luc Barthassat qui a déposé une motion au Parlement fédéral allant dans le sens de ce que propose aujourd'hui la ville de Lausanne.
Et si l'on prend la politique migratoire, c'est la libérale Martine Brunschwig Graf, qui a demandé en son temps une régularisation spécifique pour les femmes de ménages, dans le canton de Genève. La même demande pour les femmes de ménage a été dépoée dans le canton de Vaud par la verte Sandrine Bavaud.
Quant à Antonio Hodgers, ila déposé une motion au Parlement fédéral, co-signée par l'udc Oskar Freysinger et le libéral Claude Ruey demandant notamment la reconnaissance des enfants de sans papiers à leur naissance et l'accès à tout type de formation, dont celle professionnelle. Non pas que ceux-ci soient tombés sur la tête, mais parce que ils sont conscients qu'à des situations particulières, il faut des réponses particulières. Vive la real politik dans ce domaine.
A droite bien sûr on sort les grands slogans politiques tels que: on couvre les hors la loi, on vole le travail aux suisses, etc, etc...
Et si on avait une lecture pragmatique, pour une fois, de la migration et de la situation?
Il existe aujourd'hui en Suisse ce que j'appellerai une deuxième génération de sans papiers. A savoir, les enfants des clandestins qui sont soit nés en Suisse, soit sont venus tout petits avec leurs parents. J'estime qu'ils ne sont en aucuns cas responsable de l'histoire de migration de leurs parents. Dans la réalité, ces jeunes ont pu suivre la scolarité obligatoire et pour celles et ceux qui ont pu réussir au mieux leur scolarité, aller dans la voie gymnasiale (ou on ne demande pas le statut pour s'inscrire). Par contre, la voie de l'apprentissage était fermée à l'immense majorité.
Alors à ce point de la discussion il peut y avoir 2 attitudes:
1) on fait les slogans politiques qui ne servent à rien
2) on essaie de trouver des solutions pragmatiques pour les personnes qui sont là depuis au moins 15 ans, sans statut et dans la précarité, et dont les parents sont pour la plupart des travailleurs au gris (sans autorisation de séjour mais payant des impôts).
Cette deuxième voie est la meilleure. Pourquoi? Parce qu'elle permet de prendre des mesures efficaces contre le travail au noir. En effet, il est grandement illusoire de penser que ces jeunes resteraient toute la journée sans rien faire à se regarder le nombril. Ils travailleraient mais au noir. Et la société a tout intérêt à soutenir cette lutte contre le travail au noir. Le seul parti à avoir refusé au Parlement lors de la législature précédente de soutenir une telle loi, c'est l'udc. Il n'est dès lors pas surprenant que cela soit les premiers à manipuler politiquement une mesure frappée de bon sens pour les jeunes en question mais également pour l'entière société.
Il ne sert à rien de jeter des anathèmes du style: la gauche veut faire venir tous les étrangers de la terre en Suisse, etc... Non. Il ne s'agit pas ici de régulariser des personnes (même si forcément à long terme il faudra réfléchir à régulariser ces personnes qui habitent en Suisse depuis plus de 15 ans et qui ont un permis de travail). Mais bien de comprendre la composante de notre société. Je suis convaincue quant à moi qu'il est temps de différencier, d'analyser, de comprendre les différents statuts du monde de la migration pour pouvoir y apporter des réponses sensées. Ou alors on peut continuer à entonner les slogans qui ne servent qu'à l'avancée électorale de certains ténors politiques, mais en aucun cas au bien être général.
Pour conclure je souligne fortement que ce que propose la ville de Lausanne n'est pas une première. La ville de Genève a déjà ouvert ses portes à la formation professionnelle pour ces jeunes et c'est le pdc Luc Barthassat qui a déposé une motion au Parlement fédéral allant dans le sens de ce que propose aujourd'hui la ville de Lausanne.
Et si l'on prend la politique migratoire, c'est la libérale Martine Brunschwig Graf, qui a demandé en son temps une régularisation spécifique pour les femmes de ménages, dans le canton de Genève. La même demande pour les femmes de ménage a été dépoée dans le canton de Vaud par la verte Sandrine Bavaud.
Quant à Antonio Hodgers, ila déposé une motion au Parlement fédéral, co-signée par l'udc Oskar Freysinger et le libéral Claude Ruey demandant notamment la reconnaissance des enfants de sans papiers à leur naissance et l'accès à tout type de formation, dont celle professionnelle. Non pas que ceux-ci soient tombés sur la tête, mais parce que ils sont conscients qu'à des situations particulières, il faut des réponses particulières. Vive la real politik dans ce domaine.
14 févr. 2010
La Suisse doit reconnaître ses enfants
Ainsi donc, à la fin de la consultation auprès des organismes, institutions et partis intéressés, mon initiative "la Suisse doit reconnaître ses enfants" qui vise à une facilitation de la naturalisation pour la 3ème génération a passé la rampe de tous les partis avec succès, sauf un.
Pour rappel, actuellement la nationaité suisse s'obtient de 2 façons: par la naturalisation ordinaire et la naturalisation facilitée
Procédure de naturalisation ordinaire
La procédure de naturalisation est un processus à trois étages : le candidat à la nationalité suisse doit déposer une demande auprès du canton ou de la commune et obtenir une autorisation de naturalisation de la Confédération. La naturalisation n’est pas un droit et tant les cantons que les communes sont libres de fixer des conditions supplémentaires. Plusieurs conditons doivent être respectées: avoir résidé douze ans en Suisse; s’être intégré à la communauté suisse; s’être accoutumé aux mœurs et aux usages suisses; se conformer à l'ordre juridique suisse; ne pas compromettre la sûreté intérieure ou extérieure de la Suisse.
Naturalisation facilitée
Le conjoint étranger d'un citoyen suisse peut bénéficier d'une naturalisation facilitée à certaines conditions. Elle peut être demandée après avoir été domicilié au total cinq ans en Suisse et pour autant que le mariage ait duré au moins trois ans. Les enfants qui n'ont pas la nationalité suisse et dont l'un des parents est suisse peuvent également en bénéficier. La Confédération est seule compétente pour la naturalisation facilitée. Elle entend toutefois au préalable le canton de domicile, qui dispose d'un droit de recours, toute comme la commune de domicile.
En Suisse il n'existe pas ce que l'on appelle le droit du sol, utilisé par certains pays européens ou Nord Américains. Autrement dit, le simple fait de naître sur le sol suisse ne donne pas automatiquement le droit de posséder le passeport suisse. Et là n'est pas le but de mon initiative.
Toutefois, il faut prendre en compte la réalité. Dans notre pays il existe une 3ème génération, petits-enfants de la vieille émigration (italienne, espagnole,portugaise) qui pour certains mettront au monde bientôt la 4ème génération!!! On les estime aujoud'hui entre 100 et 150'000 personnes. Ces dernières ne connaissent plus ou que très mal la langue du pays de leurs grands-parents.
Il me semble que pour ces personnes, il est temps pour notre pays de dire: Oui, vous faites partie intégrante de notre société, de notre culture. Nous vous reconnaissons.
En 2004, la population a refusé le droit du sol pour la 3ème génération (naturalisation automatique). Mon initiative a ceci de différent qu'elle inverse le processus: pour obtenir la naturalisation il faut la demander. Les personnes concernées ou leurs parents. Une fois demandée, si les personnes concernées respectent l'orde juridique suisse, elles obtiennent la citoyenneté sans examens, sans contrôle de passage.
Et si la plupart des partis soutiennent cette initiative, le plus gros reste à faire. Convaincre le peuple que cette 3ème généraion mérite qu'on la reconnaisse. Non plus comme étrangère. En effet, on ne peut plus parler d'étranger-e-s quand vous êtes nés ici, que vos propres parents sont nés, ont étudiés et travaillent en Suisse, et que la seule langue que vous connaissez correctement est celle nationale. Alors que les coutumes et langue de vos grands-parents vous sont devenus quasi étrangères...
Pour rappel, actuellement la nationaité suisse s'obtient de 2 façons: par la naturalisation ordinaire et la naturalisation facilitée
Procédure de naturalisation ordinaire
La procédure de naturalisation est un processus à trois étages : le candidat à la nationalité suisse doit déposer une demande auprès du canton ou de la commune et obtenir une autorisation de naturalisation de la Confédération. La naturalisation n’est pas un droit et tant les cantons que les communes sont libres de fixer des conditions supplémentaires. Plusieurs conditons doivent être respectées: avoir résidé douze ans en Suisse; s’être intégré à la communauté suisse; s’être accoutumé aux mœurs et aux usages suisses; se conformer à l'ordre juridique suisse; ne pas compromettre la sûreté intérieure ou extérieure de la Suisse.
Naturalisation facilitée
Le conjoint étranger d'un citoyen suisse peut bénéficier d'une naturalisation facilitée à certaines conditions. Elle peut être demandée après avoir été domicilié au total cinq ans en Suisse et pour autant que le mariage ait duré au moins trois ans. Les enfants qui n'ont pas la nationalité suisse et dont l'un des parents est suisse peuvent également en bénéficier. La Confédération est seule compétente pour la naturalisation facilitée. Elle entend toutefois au préalable le canton de domicile, qui dispose d'un droit de recours, toute comme la commune de domicile.
En Suisse il n'existe pas ce que l'on appelle le droit du sol, utilisé par certains pays européens ou Nord Américains. Autrement dit, le simple fait de naître sur le sol suisse ne donne pas automatiquement le droit de posséder le passeport suisse. Et là n'est pas le but de mon initiative.
Toutefois, il faut prendre en compte la réalité. Dans notre pays il existe une 3ème génération, petits-enfants de la vieille émigration (italienne, espagnole,portugaise) qui pour certains mettront au monde bientôt la 4ème génération!!! On les estime aujoud'hui entre 100 et 150'000 personnes. Ces dernières ne connaissent plus ou que très mal la langue du pays de leurs grands-parents.
Il me semble que pour ces personnes, il est temps pour notre pays de dire: Oui, vous faites partie intégrante de notre société, de notre culture. Nous vous reconnaissons.
En 2004, la population a refusé le droit du sol pour la 3ème génération (naturalisation automatique). Mon initiative a ceci de différent qu'elle inverse le processus: pour obtenir la naturalisation il faut la demander. Les personnes concernées ou leurs parents. Une fois demandée, si les personnes concernées respectent l'orde juridique suisse, elles obtiennent la citoyenneté sans examens, sans contrôle de passage.
Et si la plupart des partis soutiennent cette initiative, le plus gros reste à faire. Convaincre le peuple que cette 3ème généraion mérite qu'on la reconnaisse. Non plus comme étrangère. En effet, on ne peut plus parler d'étranger-e-s quand vous êtes nés ici, que vos propres parents sont nés, ont étudiés et travaillent en Suisse, et que la seule langue que vous connaissez correctement est celle nationale. Alors que les coutumes et langue de vos grands-parents vous sont devenus quasi étrangères...
10 déc. 2009
Clivage entre les élu-e-s et le peuple?
Ces propos sont colportés depuis un certain temps par plusieurs acteurs: par les populistes, par des journalistes, par des citoyen-ne-s déçu-e-s...
Une question me turlupine: quelle mesure utilise-t-on pour cette affirmation? Il semblerait que cela soit l'adéquation entre les mots d'ordre des partis concernant les votations et le résultat ou encore la prise en considération des préoccupations des gens.
Un héros en la matière serait actuellement Oskar Freysinger se pavanant comme récompense dans tous les medias du monde...Pourtant je m'interroge à nouveau: qu'a-t-il fait exactement pour le peuple? A-t-il amélioré la qualité de vie des gens? A-t-il baissé les primes d'assurance-maladie? S'est-il prononcé pour des allocations familiales ou une politique du logement à loyers modérés? Quelles sont ses préoccupations en matière de lutte contre le chômage à part s'opposer à tout plan de relance ou presser comme un citron toutes les prestations pour les chômeurs et chômeuses?
Mystère... Alors j'ose le dire: les élu-e-s de gauche ne sont pas éloignés des préoccupations du peuple, et ce, sous l'angle des 2 critères rédigés plus haut. Par exemple, en juin 2008, le peuple a suivi toute la classe politique sauf l'udc pour contrer l'initiative qui souhaitait instaurer la naturalisation par le peuple. Par exemple, le peuple a voté les bilatérales soutenues par toute la classe politique sauf l'udc. Par exemple le PS se bat depuis des années pour un service public garantie de l'égalité: référendum gagné contre la libéralisation de l'électricité, l'idée de la caisse unique est désormais acquise même dans la tête de la droite, les allocations familiales ont augmenté. Le prochain combat sera bien sûr le référendum contre la révision de la loi sr l'assurance chômage qui est une vaie gifle pour les travailleurs, jeunes et chômeurs de notre pays. Comme si c'étaient eux les responsables du marché économique du pays... Alors là, toute la classe politique sera contre le ps... On verra ce que dira le peuple.
Une question me turlupine: quelle mesure utilise-t-on pour cette affirmation? Il semblerait que cela soit l'adéquation entre les mots d'ordre des partis concernant les votations et le résultat ou encore la prise en considération des préoccupations des gens.
Un héros en la matière serait actuellement Oskar Freysinger se pavanant comme récompense dans tous les medias du monde...Pourtant je m'interroge à nouveau: qu'a-t-il fait exactement pour le peuple? A-t-il amélioré la qualité de vie des gens? A-t-il baissé les primes d'assurance-maladie? S'est-il prononcé pour des allocations familiales ou une politique du logement à loyers modérés? Quelles sont ses préoccupations en matière de lutte contre le chômage à part s'opposer à tout plan de relance ou presser comme un citron toutes les prestations pour les chômeurs et chômeuses?
Mystère... Alors j'ose le dire: les élu-e-s de gauche ne sont pas éloignés des préoccupations du peuple, et ce, sous l'angle des 2 critères rédigés plus haut. Par exemple, en juin 2008, le peuple a suivi toute la classe politique sauf l'udc pour contrer l'initiative qui souhaitait instaurer la naturalisation par le peuple. Par exemple, le peuple a voté les bilatérales soutenues par toute la classe politique sauf l'udc. Par exemple le PS se bat depuis des années pour un service public garantie de l'égalité: référendum gagné contre la libéralisation de l'électricité, l'idée de la caisse unique est désormais acquise même dans la tête de la droite, les allocations familiales ont augmenté. Le prochain combat sera bien sûr le référendum contre la révision de la loi sr l'assurance chômage qui est une vaie gifle pour les travailleurs, jeunes et chômeurs de notre pays. Comme si c'étaient eux les responsables du marché économique du pays... Alors là, toute la classe politique sera contre le ps... On verra ce que dira le peuple.
1 déc. 2009
minarets: le vote par les tripes
Un coup de massue. Voilà ce que les opposant-e-s à l’initiative ont reçu en pleine figure dimanche dernier. Un grand cri : Non ! et tout de suite après une question : pourquoi, pourquoi, pourquoi ?
Le peuple suisse a ainsi ancré dans la Constitution une discrimination, visant une minorité. Bien sûr les musulmans de Suisse pourront toujours aller prier dans des mosquées. Il n’en reste pas moins que le peuple a décidé de viser symboliquement une minorité. C’est un vote avec les tripes. L’émotionnel l’a emporté sur la raison.
Mais soyons sincères : la lutte était perdue d’avance. Le débat a tournée sur l’islam. Or, remonter l’image de cette religion suite à la campagne anti-musulmans commencée après le 11 septembre 2001 était mission impossible. Expliquer l’islam en deux mois qu’a duré la campagne alors que cette religion est dénigrée depuis des années et que les lieux de rencontre entre cette religion et la population manquent cruellement relevait de l’impossible.
A quelques jours du résultat du vote les élu-e-s de droite rivalisent d’ingéniosité pour déposer des interventions plus ou moins judicieuses pour essayer de rassurer le peuple. Pourtant, ce qui a été dit durant la campagne n’en reste pas moins vrai le lendemain. Les rapports du département justice et police sont formels, il n’existe pas de foyers d’extrêmistes en Suisse. Les musulmans de Suisse sont modérés, provenant des balkans et le 80% ne pratiquent pas et ne s’intéressent pas à la religion. Il n’y pas de femmes lapidées ou excisées en Suisse, et si tel était le cas pour peu que les autorités en soient informées, elles sanctionneraient évidemment les coupables.
Alors pourquoi cette avalanche de propositions qui soutendent que la communauté musulmane est fondamentaliste ?
Il nous faut bien sûr prendre au sérieux les craintes exprimées par les gens, mais il ne faut pas continuer à les entretenir. Ainsi, je crois que la question qui se pose également aujourd’hui est : comment en est-on arrivé là ? Comment est-ce que le peuple Suisse a voté avec ses tripes et oublié sa raison ? Un début de réponse est possible : depuis dix ans on banalise la xénophobie, le racisme. Par des campagnes d’affichages par exemple flirtant avec la légalité, par des propositions d’un ancien Conseiller Fédéral de supprimer la norme anti raciste de notre Constitution tendant à démontrer que cette thématique n’est pas importante dans notre pays. Par un manque d’ « éducation » des Suisses au débat public et donc une certaine difficulté à débattre des valeurs. D’ailleurs, la réintroduction des cours de civisme dans nos écoles semble indispensable.
Mais la banalisation de la xénophobie ne suffit pas à expliquer ce vote. Il est clair que certaines questions doivent être abordées non seulement d’un point de vue pragmatique, par exemple comment gérer le port du voile, qui a « le droit » de le mettre et où, mais aussi d’un point de vue des valeurs Le fait qu’une très rare minorité de la communauté musulmane estime que les femmes et les hommes ne doivent pas se serrer la main doit être discutée à la lumière du principe de l’égalité à laquelle nous croyons.. Nous touchons là un domaine extrêmement important : le rapport entre religion et laïcité.
Mais il y a manière et manière de débattre. Il nous faut renforcer les lieux de dialogue entre l’Etat et TOUTES les religions. Par des plateformes, des interfaces de discussion par exemple. Il nous appartient aujourd’hui de calmer le jeu, de rappeler que la communauté musulmane n’a pas besoin de plus ou de moins d’intégration que d’autres communautés ou de lois spéciales…
En conclusion, si j’estime que le résultat de dimanche est grave, il s’agit aussi de l’insérer dans un contexte de crise internationale et nationale : crise économique et sociale. Terreau toujours fertile à la recherche d’un bouc émissaire.
Ironie de la politique : le ps se bat depuis toujours pour l’intégration de toutes les personnes. Etrangères, suisses, athées, croyantes. Par une mixité sociale, par une politique de la formation digne de ce nom, …
Quoiqu’il en soit, les initiants devront assumer cette fois leur provocation. Qu’ils le veuillent ou non, que cela les touche ou non, ce vote aura des répercussions dans notre rapport au monde. Dans nos rapports avec les organismes européens et internationaux, dans nos rapports économiques avec les pays musulmans. Et surtout, ce vote est salué par les nationalistes européens ce qui réjouit certainement les initiants, mais certainement moins la grande majorité des votants qui dimanche a dit oui.
Le peuple suisse a ainsi ancré dans la Constitution une discrimination, visant une minorité. Bien sûr les musulmans de Suisse pourront toujours aller prier dans des mosquées. Il n’en reste pas moins que le peuple a décidé de viser symboliquement une minorité. C’est un vote avec les tripes. L’émotionnel l’a emporté sur la raison.
Mais soyons sincères : la lutte était perdue d’avance. Le débat a tournée sur l’islam. Or, remonter l’image de cette religion suite à la campagne anti-musulmans commencée après le 11 septembre 2001 était mission impossible. Expliquer l’islam en deux mois qu’a duré la campagne alors que cette religion est dénigrée depuis des années et que les lieux de rencontre entre cette religion et la population manquent cruellement relevait de l’impossible.
A quelques jours du résultat du vote les élu-e-s de droite rivalisent d’ingéniosité pour déposer des interventions plus ou moins judicieuses pour essayer de rassurer le peuple. Pourtant, ce qui a été dit durant la campagne n’en reste pas moins vrai le lendemain. Les rapports du département justice et police sont formels, il n’existe pas de foyers d’extrêmistes en Suisse. Les musulmans de Suisse sont modérés, provenant des balkans et le 80% ne pratiquent pas et ne s’intéressent pas à la religion. Il n’y pas de femmes lapidées ou excisées en Suisse, et si tel était le cas pour peu que les autorités en soient informées, elles sanctionneraient évidemment les coupables.
Alors pourquoi cette avalanche de propositions qui soutendent que la communauté musulmane est fondamentaliste ?
Il nous faut bien sûr prendre au sérieux les craintes exprimées par les gens, mais il ne faut pas continuer à les entretenir. Ainsi, je crois que la question qui se pose également aujourd’hui est : comment en est-on arrivé là ? Comment est-ce que le peuple Suisse a voté avec ses tripes et oublié sa raison ? Un début de réponse est possible : depuis dix ans on banalise la xénophobie, le racisme. Par des campagnes d’affichages par exemple flirtant avec la légalité, par des propositions d’un ancien Conseiller Fédéral de supprimer la norme anti raciste de notre Constitution tendant à démontrer que cette thématique n’est pas importante dans notre pays. Par un manque d’ « éducation » des Suisses au débat public et donc une certaine difficulté à débattre des valeurs. D’ailleurs, la réintroduction des cours de civisme dans nos écoles semble indispensable.
Mais la banalisation de la xénophobie ne suffit pas à expliquer ce vote. Il est clair que certaines questions doivent être abordées non seulement d’un point de vue pragmatique, par exemple comment gérer le port du voile, qui a « le droit » de le mettre et où, mais aussi d’un point de vue des valeurs Le fait qu’une très rare minorité de la communauté musulmane estime que les femmes et les hommes ne doivent pas se serrer la main doit être discutée à la lumière du principe de l’égalité à laquelle nous croyons.. Nous touchons là un domaine extrêmement important : le rapport entre religion et laïcité.
Mais il y a manière et manière de débattre. Il nous faut renforcer les lieux de dialogue entre l’Etat et TOUTES les religions. Par des plateformes, des interfaces de discussion par exemple. Il nous appartient aujourd’hui de calmer le jeu, de rappeler que la communauté musulmane n’a pas besoin de plus ou de moins d’intégration que d’autres communautés ou de lois spéciales…
En conclusion, si j’estime que le résultat de dimanche est grave, il s’agit aussi de l’insérer dans un contexte de crise internationale et nationale : crise économique et sociale. Terreau toujours fertile à la recherche d’un bouc émissaire.
Ironie de la politique : le ps se bat depuis toujours pour l’intégration de toutes les personnes. Etrangères, suisses, athées, croyantes. Par une mixité sociale, par une politique de la formation digne de ce nom, …
Quoiqu’il en soit, les initiants devront assumer cette fois leur provocation. Qu’ils le veuillent ou non, que cela les touche ou non, ce vote aura des répercussions dans notre rapport au monde. Dans nos rapports avec les organismes européens et internationaux, dans nos rapports économiques avec les pays musulmans. Et surtout, ce vote est salué par les nationalistes européens ce qui réjouit certainement les initiants, mais certainement moins la grande majorité des votants qui dimanche a dit oui.
25 nov. 2009
Chômage-Migration-Formation : deux réponses possibles
Constatant que le chômage augmente et que la migration en Suisse ne diminue pas, certain-e-s souhaitent que les employeurs engagent en priorité les résident-e-s du pays et qu’ils cessent d’aller chercher du personnel en dehors de nos murs.
Deux points doivent être précisés en préambule : la nouvelle migration n’est plus celle du personnel non qualifié. Selon une étude d’Avenir Suisse, le 60% des nouveaux arrivants ont un titre d’une haute école. En Suisse, seul le 26% de la population peut se prévaloir d’un tel titre. Deuxièmement, le chômage augmente dans le secteur du secondaire alors qu’au niveau du tertiaire des postes sont créées. Le lien est donc évident. On va chercher des gens à l’étranger parce que la Suisse a une politique de formation déficiente ! Un exemple concret : si les hôpitaux engagent les médecins allemands, c’est parce que le numerus clausus dans quasi toutes les facultés de médecine en Suisse est encore en vigueur et que nous ne formons pas assez de médecins.
Mais l’égalité des chances ne se situe pas uniquement au niveau des Hautes Ecoles, mais bien également au niveau des compétences de bases. En Suisse, quelques 800'000 personnes ont des difficultés dans la lecture et l’écriture. Elles ont 2 fois plus de chance que les autres travailleurs d’être au chômage. En temps de crise évidemment elles sont les premières à gicler. Quelles sont les mesures prises par la Confédération pour palier à ce grave problème ? Où en est la loi sur la formation continue ?
On l’a dit, les secteurs plus touchés par le chômage sont ceux du secondaire. Or, les gens ne sont pas des pions. On ne peut tout simplement pas prendre un chômeur du secondaire pour le placer dans une place du tertiaire. En tous les cas, pas dans la réalité de la formation hélvètique. Les mesures d’insertions des chômeurs ne peuvent plus être 3 mois de cours dans tel ou tel domaine. Il s’agit aujourd’hui de REORIENTER les personnes avec un suivi de ces personnes par nos assurances jusqu’à 1 an, comme le fait la Suède par exemple.
Face au problème du chômage 2 attitudes sont possibles : soit on s’arrête sur le symptôme, la migration, soit on s’attaque à la cause, la politique de formation en l’occurrence. Si on ne s’attaque pas à cette cause, vouloir endiguer le chômage des gens habitant en Suisse ne restera qu’un vœu pieu et favorisant les discours isolationnistes en tout genre.
Demander aux entreprises d’employer des gens du lieu ne sert à rien si on entreprend pas de les former. Et ce, qu’ils aient un passeport suisse ou étranger. Autrement dit, le mythe qui dit que les étrangers viennent nous voler notre travail est faux. La nouvelle migration sert à palier une politique de la formation déficiente en Suisse, que cela soit au niveau des compétences de base, des hautes écoles en passant par la formation professionnelle.
Il n’y a actuellement pas de vision en matière de formation au Conseil Fédéral. C’est grave parce que si jusqu’à aujourd’hui notre mine d’or était la formation, cela n’est plus le cas aujourd’hui. Il est temps de s’en apercevoir et de prendre des mesures.
Deux points doivent être précisés en préambule : la nouvelle migration n’est plus celle du personnel non qualifié. Selon une étude d’Avenir Suisse, le 60% des nouveaux arrivants ont un titre d’une haute école. En Suisse, seul le 26% de la population peut se prévaloir d’un tel titre. Deuxièmement, le chômage augmente dans le secteur du secondaire alors qu’au niveau du tertiaire des postes sont créées. Le lien est donc évident. On va chercher des gens à l’étranger parce que la Suisse a une politique de formation déficiente ! Un exemple concret : si les hôpitaux engagent les médecins allemands, c’est parce que le numerus clausus dans quasi toutes les facultés de médecine en Suisse est encore en vigueur et que nous ne formons pas assez de médecins.
Mais l’égalité des chances ne se situe pas uniquement au niveau des Hautes Ecoles, mais bien également au niveau des compétences de bases. En Suisse, quelques 800'000 personnes ont des difficultés dans la lecture et l’écriture. Elles ont 2 fois plus de chance que les autres travailleurs d’être au chômage. En temps de crise évidemment elles sont les premières à gicler. Quelles sont les mesures prises par la Confédération pour palier à ce grave problème ? Où en est la loi sur la formation continue ?
On l’a dit, les secteurs plus touchés par le chômage sont ceux du secondaire. Or, les gens ne sont pas des pions. On ne peut tout simplement pas prendre un chômeur du secondaire pour le placer dans une place du tertiaire. En tous les cas, pas dans la réalité de la formation hélvètique. Les mesures d’insertions des chômeurs ne peuvent plus être 3 mois de cours dans tel ou tel domaine. Il s’agit aujourd’hui de REORIENTER les personnes avec un suivi de ces personnes par nos assurances jusqu’à 1 an, comme le fait la Suède par exemple.
Face au problème du chômage 2 attitudes sont possibles : soit on s’arrête sur le symptôme, la migration, soit on s’attaque à la cause, la politique de formation en l’occurrence. Si on ne s’attaque pas à cette cause, vouloir endiguer le chômage des gens habitant en Suisse ne restera qu’un vœu pieu et favorisant les discours isolationnistes en tout genre.
Demander aux entreprises d’employer des gens du lieu ne sert à rien si on entreprend pas de les former. Et ce, qu’ils aient un passeport suisse ou étranger. Autrement dit, le mythe qui dit que les étrangers viennent nous voler notre travail est faux. La nouvelle migration sert à palier une politique de la formation déficiente en Suisse, que cela soit au niveau des compétences de base, des hautes écoles en passant par la formation professionnelle.
Il n’y a actuellement pas de vision en matière de formation au Conseil Fédéral. C’est grave parce que si jusqu’à aujourd’hui notre mine d’or était la formation, cela n’est plus le cas aujourd’hui. Il est temps de s’en apercevoir et de prendre des mesures.
10 oct. 2009
initiative anti-minaret: fausse question
La tactique des udc et des quelques chrétiens fondamentalistes à l'origine de l'initiative anti-minarets ressemble à s'y méprendre à celle utilisée pour les naturalisations devant le peuple que le peuple a justement refusé en juin 2008. Petit rappel: prétextant un important nombre de naturalisations en Suisse, ils proposaient de les faire passer devant le peuple. Or, s'ils avaient réellement voulou faire baisser le nombre de naturalisations et pas uniquement ressasser les mêmes rengaines contre les étrangers, ils auraient dû rédiger une initiative demandant le durcissement des critères de naturalisation.
Nous assistons au même procédé avec l'initiative anti-minarets. Les initiants estiment que l'islam est dangereux en Suisse et font miroiter ce qui selon eux est un manque d'intégration. Mais si telle était vraiment leur intention, ils auraient déposé une initiative interdisant le port du voile en Suisse, ou obligeant les gens à manger du porc (les végétariens auraient été contents!) ou obligeant les gens à boire de l'alcool (la ligue de prévention contre l'alcoolisme aurait aussi apprécié!).
Non on voit bien que l'initiative tend seulement à brasser une fois encore la peur des étrangers. Musulmans cette fois. Alors on peut penser ce que l'on veut de l'intégration ou non des musulmans dans notre pays où l'islam extremiste n'existe pas, mais l'initiative sur laquelle le peuple devra se prononcer ne répond en rien aux préoccupations que certain-e-s pourraient avoir. En quoi interdire la construction de minarets (4 actuellement en tout et pour tout en Suisse) résoudraient ces problèmes? Mesdames et Messieurs les initiants, cessez de prendre le peuple pour un con.
Ca commence d'ailleurs à faire beaucoup tous les gens que l'udc n'aime pas: 300'000 étrangers, 300'000 musulmans, 30% de gens qui votent à gauche en Suisse... Ca fait près de 2 millions de personnes ça!
Nous assistons au même procédé avec l'initiative anti-minarets. Les initiants estiment que l'islam est dangereux en Suisse et font miroiter ce qui selon eux est un manque d'intégration. Mais si telle était vraiment leur intention, ils auraient déposé une initiative interdisant le port du voile en Suisse, ou obligeant les gens à manger du porc (les végétariens auraient été contents!) ou obligeant les gens à boire de l'alcool (la ligue de prévention contre l'alcoolisme aurait aussi apprécié!).
Non on voit bien que l'initiative tend seulement à brasser une fois encore la peur des étrangers. Musulmans cette fois. Alors on peut penser ce que l'on veut de l'intégration ou non des musulmans dans notre pays où l'islam extremiste n'existe pas, mais l'initiative sur laquelle le peuple devra se prononcer ne répond en rien aux préoccupations que certain-e-s pourraient avoir. En quoi interdire la construction de minarets (4 actuellement en tout et pour tout en Suisse) résoudraient ces problèmes? Mesdames et Messieurs les initiants, cessez de prendre le peuple pour un con.
Ca commence d'ailleurs à faire beaucoup tous les gens que l'udc n'aime pas: 300'000 étrangers, 300'000 musulmans, 30% de gens qui votent à gauche en Suisse... Ca fait près de 2 millions de personnes ça!
6 oct. 2009
Il y a urgence nationale
Il faut reconnaître un mérite à la LAmal, peut-être le seul (?), c'est d'avoir affilié de façon obligatoire tous les gens à une assurance -maladie. Et le drame de notre système de santé avec des assureurs privés qui augmentent anné après année les primes d'assurance maladie des ménages de façon monstrueuse et permanente, c'est qu'on prend le risque qu'un parti populiste ne lance l'idée d'ôter cette obligation. Avec le raz de bol tout à fait compréhensible des assuré-e-s de ce pays, une telle idée pourrait passer... ce qui serait un vrai drame, paupériserait toute une série de gens en cas de pépins, introduirait une médecine à plusieurs vitesses, etc...
Il faut réagir et vite face à cette urgence nationale, qu'est devenue la part trop lourde des primes d'assurace maladie sur le budget des gens. Il faut relancer le débat sur une caisse unique, ouvrir les yeux sur les manoeuvres politiques des assureurs et des partis de droite qui pendant la campagne sur la votation de la caisse unique ont maintenu l'augmentation des primes et dès la fin de la votation, ont lâché les chiens....
Il faut réagir et vite face à cette urgence nationale, qu'est devenue la part trop lourde des primes d'assurace maladie sur le budget des gens. Il faut relancer le débat sur une caisse unique, ouvrir les yeux sur les manoeuvres politiques des assureurs et des partis de droite qui pendant la campagne sur la votation de la caisse unique ont maintenu l'augmentation des primes et dès la fin de la votation, ont lâché les chiens....
26 août 2009
Lybie: quelques questions demeurent
Tout a été dit ces jours. Alors faisons court. Si la Suisse n'a pas fait ses excuses au lendemain de la demande de la Lybie, il y a un an, c'est parce que la Suisse pensait qu'on ne pouvait pas céder au chantage immonde de ce pays. Au fond, on occulte que la Lybie continue d'être un Etat terroriste et continue de kidnapper des gens. Nos compatriotes en l'occurence. On aurait pu certainement avoir le retour des deux Suisses dès le lendemain de leur prise en otage si la Suisse s'était excusée. Il y a un an. Or, tout le monde s'accordait à dire que l'agissement de la Lybie ne pouvait pas passer comme banal et donc notre pays ne POUVAIT pas s'excuser et s'effacer face à un Etat voyou.
Autrement dit, la captivité de nos concitoyens était déjà douloureuse mais on estimait que d'autres paramètres pour leur libération devait jouer à part obéir aux imprécations de l'Etat-voyou.
Alors malgré la libération des 2 otages que tout le monde espère et dont tout le monde se réjouit bien sûr, il n'en reste pas moins que les pays européens échouent les uns après les autres à tenir tête à la Lybie et que la loi brutale du plus fort domine... Plus fort, car pays pétrolier... Les pays européens en cause, l'Angleterre, l'Italie, la Suisse, tous ont des priorités financières et économiques qui permettront à la Lybie de rester invincible encore longtemps.
Une autre question demeure: comment ne pas croire que des sommes d'argent n'ont pas été versées à la Lybie? Je n'ai aucune preuve pour l'attester mais je m'interroge. Dans quasi toute libération d'tage, la question de l'argent fait toujours surface à un moment ou à un autre... soit officiellement, soit inofficiellement... La Suisse a-t-elle versé de l'argent? Aujourd'hui la rsr informe que la Lybie aurait demandé de l'argent. Qu'en est-il Mr. Merz?
Autrement dit, la captivité de nos concitoyens était déjà douloureuse mais on estimait que d'autres paramètres pour leur libération devait jouer à part obéir aux imprécations de l'Etat-voyou.
Alors malgré la libération des 2 otages que tout le monde espère et dont tout le monde se réjouit bien sûr, il n'en reste pas moins que les pays européens échouent les uns après les autres à tenir tête à la Lybie et que la loi brutale du plus fort domine... Plus fort, car pays pétrolier... Les pays européens en cause, l'Angleterre, l'Italie, la Suisse, tous ont des priorités financières et économiques qui permettront à la Lybie de rester invincible encore longtemps.
Une autre question demeure: comment ne pas croire que des sommes d'argent n'ont pas été versées à la Lybie? Je n'ai aucune preuve pour l'attester mais je m'interroge. Dans quasi toute libération d'tage, la question de l'argent fait toujours surface à un moment ou à un autre... soit officiellement, soit inofficiellement... La Suisse a-t-elle versé de l'argent? Aujourd'hui la rsr informe que la Lybie aurait demandé de l'argent. Qu'en est-il Mr. Merz?
2 août 2009
Allocution du 1er août à Rolle
Mesdames et Messieurs,
Chacune et chacun de nous appréhende l’histoire de façon différente, se l’approprie en fonction d’où il vient et de son histoire de vie. Prenons un exemple : en 1991, nous fêtions le 700ème de la Confédération… Pour ma part j’ai préféré le 600ème…c’est en effet en 1891 que naissait mon grand-père, Venanzio, à 1300 kilomètres de là et allait marquer mon destin….
C’était un berger, gardant les chèvres de riches propriétaires terriens, avec 10 enfants. L’un d’eux, Oronzo, mon père, poussé par la misère, a décidé de quitter sa terre natale et de venir en Suisse. Cette Suisse qui allait devenir la terre natale de ses 3 enfants, Venanzio travaillant pour la Poste, Luigi, travaillant à la télévision publique, et Ada, membre aujourd’hui du Parlement de son pays…
Mon grand-père ne se doutait pas par sa date de naissance que le 600ème de la Confédération allait marquer l’histoire de sa famille.
Qu’il y a-t-il en commun très modestement entre le serment des 3 Confédérés Von Mechtal, Stauffacher et Furst de 1291 et l’anecdote familiale qui je viens de vous raconter ? Et bien je crois que cela illustre que la Suisse est une construction depuis ses origines de gens venus d’ailleurs. Les 3 Confédérés se considéraient les uns les autres comme étrangers au départ. Cela a été une lente construction que leur unité. Cela montre qu’il n’y a pas de Suisses innés, que pour mener son pays à la prospérité il faut savoir accueillir l’autre qui avec le temps deviendra nôtre. C’est ce que fait la Suisse depuis ses origines, bien que depuis une quinzaine d’années on nous martèle le contraire à coup de campagnes dispendieuses et intolérables sur le fond.
La Constitution de 1848 dont je dirai que le préambule, si je ne craignais pas de froisser quelques personnes parmi vous, ressemble à s’y méprendre au programme du parti socialiste nous le rappelle: Le peuple et les cantons, résolus à renouveler leur alliance, pour renforcer la liberté, la démocratie, l’indépendance et la paix, dans un esprit de solidarité et d’ouverture au monde, déterminés à vivre ensemble leurs diversités dans le respect de l’autre et l’équité, conscients des acquis communes et de leur devoir d’assumer leur responsabilité envers les générations futures, sachant que seul est libre qui use de sa liberté et que la force de sa liberté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres arrêtent la Constitution suivante…. Mesdames et Messieurs, je crois en la Suisse, avec ces valeurs, avec cette histoire qui se perpétue.
Je refuse de croire quant à moi que l’identité suisse s’apparente aux logos de banques ou à l’appât du gain. Au regard des textes fondateurs évoqués, je ne crois pas que l’UBS soit notre nouveau Guillaume Tell. Roger Federer à la limite. Je ne crois pas que la force patriotique de notre pays ou de nos politiciens se mesure à être pour ou contre le secret bancaire. Il n’y a pas de traîtres à la patrie sur cette question. Il y a des appréciations différentes sur comment sortir de la crise. Face à cette année très rude pour les gens d’un point de vue économique, social et s’il en croit l’office de la santé bientôt sanitaire, il faut trouver des réponses qui vont bien au-delà des jeux politico-politiciennes. Il faut que chacun mette son poing dans sa poche, essaie d’écouter l’autre et cesse de lancer des anathèmes sur les autres. C’est faire le jeu d’une certaine presse de boulevard et c’est tout. Permettez-moi de le dire, la classe politique est aussi déstabilisée car la formule magique est morte. Alors on cherche des solutions : mathématiques, machiavéliques, florentines, tessinoises … Mais le feuilleton de l’été qui consiste à parler de la succession de Pascal Couchepin ou de la naissance des jumelles du couple Federer ne doit pas cacher les vrais problèmes.
Permettez à une petite nouvelle du Parlement qui n’a pas l’analyse d’un Christian Levrat, le bagout d’un Christophe Darbellay ou l’expérience d’un Fulvio Pelli, de donner les axes de son effort au Parlement pour servir la Suisse. Il y a 2 domaines dans lesquels la Suisse doit mettre toute son énergie : la formation d’une part, et la lutte contre l’émergence de la pauvreté.
La formation d’abord : Quant 800'000 personnes en Suisse ont des difficultés dans les compétences de bases que sont l’écriture et la lecture, quand les places d’apprentissages manquent cruellement ou que des milliers de jeunes dans notre pays restent en rade sans première place de travail, quand le profil du chômeur type est une personne entre 30 et 50 ans, sans formation ou peu qualifié, alors je me dis que TOUT doit être misé sur la formation. Particulièrement en temps de crise. On sait par exemple que l’illettrisme coûte 1 mia de francs. On sait que ces personnes sont précarisées et auront 2 fois plus de chance de se retrouver au chômage. Et on sait aussi qu’en temps de crise ce sont les personnes les moins bien formées qui sautent les premières, déplaçant le problème sur les assurances sociales.
Mais plus intéressant : une étude d’avenir suisse a montré que le profil de la nouvelle migration a changé : ce ne sont plus des travailleurs à peine qualifié, mais plus de 60% des nouveaux arrivants ont un niveau des Hautes Ecoles. Or en Suisse, seul 26% des gens ayant suivi une scolarité en Suisse obtiennent un titre des Hautes Ecoles. Il serait peut-être temps de se poser des questions à ce sujet et sur l’égalité des chances dans notre pays. Et ce, afin d’être amé pour affronter les périodes de crise.
La précarité et la pauvreté n’est pas un thème en Suisse. Et pourtant… Aujourd’hui, 1 travailleur sur 22 est un working poor… Ce sont des personnes qui travaillent mais ne bouclent pas la fin du moins. Ce sont des personnes qui gagnant 2'200.- au plus pour une personne seule et 4'650.- pour un couple avec 2 enfants…. Mesdames et Messieurs, c’est la situation d’un travailleur sur 22 dans notre pays… Les raisons de cette situation sont multiples et je ne les développerai pas ici. Toutefois, le mode de vie a changé. Et les 3 piliers de la solidarité et de la sécurité sociale d’avant les années 70 qu’étaient la famille, la structure du marché du travail et l’Etat providence ne correspondent plus à la réalité d’aujourd’hui. La structure familiale a changé, le marché du travail est devenu beaucoup plus agressif, l’Etat providence doit repenser sa couverture sociale de façon globale. Les mesures d’urgence, certes nécessaires, ne suffisent plus. Il faut repenser de façon globale la précarité en Suisse, en sachant par ailleurs que plus personne n’est à l’abri de s’y retrouver un jour ou l’autre : un divorce, une période de chômage, une dette…
Voilà en quelques mots Mesdames et Messieurs les défis urgents auxquels est confronté notre pays à mon sens. Tout n’est pas simple mais si chacune et chacun d’entre nous se rappelle aux valeurs d’ouverture, de solidarité, de respect de l’autre, contenues dans notre Constitution, cela devrait être jouable. Les Suissesses et les Suisses en sont pétris et c’est un pays où il fait bon vivre.
Pour terminer je remercie tout particulièrement les autorités de Rolle de m’avoir fait l’honneur d’être invitée ce soir pour prononcer ce discours, et remercie chacune et chacun de sa patience pour votre écoute, j’ai été un peu longue, emportée par la fougue de mon premier discours du 1e août… et me réjouis de déguster ces tellement bons vins du cœur de la Côte.
Chacune et chacun de nous appréhende l’histoire de façon différente, se l’approprie en fonction d’où il vient et de son histoire de vie. Prenons un exemple : en 1991, nous fêtions le 700ème de la Confédération… Pour ma part j’ai préféré le 600ème…c’est en effet en 1891 que naissait mon grand-père, Venanzio, à 1300 kilomètres de là et allait marquer mon destin….
C’était un berger, gardant les chèvres de riches propriétaires terriens, avec 10 enfants. L’un d’eux, Oronzo, mon père, poussé par la misère, a décidé de quitter sa terre natale et de venir en Suisse. Cette Suisse qui allait devenir la terre natale de ses 3 enfants, Venanzio travaillant pour la Poste, Luigi, travaillant à la télévision publique, et Ada, membre aujourd’hui du Parlement de son pays…
Mon grand-père ne se doutait pas par sa date de naissance que le 600ème de la Confédération allait marquer l’histoire de sa famille.
Qu’il y a-t-il en commun très modestement entre le serment des 3 Confédérés Von Mechtal, Stauffacher et Furst de 1291 et l’anecdote familiale qui je viens de vous raconter ? Et bien je crois que cela illustre que la Suisse est une construction depuis ses origines de gens venus d’ailleurs. Les 3 Confédérés se considéraient les uns les autres comme étrangers au départ. Cela a été une lente construction que leur unité. Cela montre qu’il n’y a pas de Suisses innés, que pour mener son pays à la prospérité il faut savoir accueillir l’autre qui avec le temps deviendra nôtre. C’est ce que fait la Suisse depuis ses origines, bien que depuis une quinzaine d’années on nous martèle le contraire à coup de campagnes dispendieuses et intolérables sur le fond.
La Constitution de 1848 dont je dirai que le préambule, si je ne craignais pas de froisser quelques personnes parmi vous, ressemble à s’y méprendre au programme du parti socialiste nous le rappelle: Le peuple et les cantons, résolus à renouveler leur alliance, pour renforcer la liberté, la démocratie, l’indépendance et la paix, dans un esprit de solidarité et d’ouverture au monde, déterminés à vivre ensemble leurs diversités dans le respect de l’autre et l’équité, conscients des acquis communes et de leur devoir d’assumer leur responsabilité envers les générations futures, sachant que seul est libre qui use de sa liberté et que la force de sa liberté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres arrêtent la Constitution suivante…. Mesdames et Messieurs, je crois en la Suisse, avec ces valeurs, avec cette histoire qui se perpétue.
Je refuse de croire quant à moi que l’identité suisse s’apparente aux logos de banques ou à l’appât du gain. Au regard des textes fondateurs évoqués, je ne crois pas que l’UBS soit notre nouveau Guillaume Tell. Roger Federer à la limite. Je ne crois pas que la force patriotique de notre pays ou de nos politiciens se mesure à être pour ou contre le secret bancaire. Il n’y a pas de traîtres à la patrie sur cette question. Il y a des appréciations différentes sur comment sortir de la crise. Face à cette année très rude pour les gens d’un point de vue économique, social et s’il en croit l’office de la santé bientôt sanitaire, il faut trouver des réponses qui vont bien au-delà des jeux politico-politiciennes. Il faut que chacun mette son poing dans sa poche, essaie d’écouter l’autre et cesse de lancer des anathèmes sur les autres. C’est faire le jeu d’une certaine presse de boulevard et c’est tout. Permettez-moi de le dire, la classe politique est aussi déstabilisée car la formule magique est morte. Alors on cherche des solutions : mathématiques, machiavéliques, florentines, tessinoises … Mais le feuilleton de l’été qui consiste à parler de la succession de Pascal Couchepin ou de la naissance des jumelles du couple Federer ne doit pas cacher les vrais problèmes.
Permettez à une petite nouvelle du Parlement qui n’a pas l’analyse d’un Christian Levrat, le bagout d’un Christophe Darbellay ou l’expérience d’un Fulvio Pelli, de donner les axes de son effort au Parlement pour servir la Suisse. Il y a 2 domaines dans lesquels la Suisse doit mettre toute son énergie : la formation d’une part, et la lutte contre l’émergence de la pauvreté.
La formation d’abord : Quant 800'000 personnes en Suisse ont des difficultés dans les compétences de bases que sont l’écriture et la lecture, quand les places d’apprentissages manquent cruellement ou que des milliers de jeunes dans notre pays restent en rade sans première place de travail, quand le profil du chômeur type est une personne entre 30 et 50 ans, sans formation ou peu qualifié, alors je me dis que TOUT doit être misé sur la formation. Particulièrement en temps de crise. On sait par exemple que l’illettrisme coûte 1 mia de francs. On sait que ces personnes sont précarisées et auront 2 fois plus de chance de se retrouver au chômage. Et on sait aussi qu’en temps de crise ce sont les personnes les moins bien formées qui sautent les premières, déplaçant le problème sur les assurances sociales.
Mais plus intéressant : une étude d’avenir suisse a montré que le profil de la nouvelle migration a changé : ce ne sont plus des travailleurs à peine qualifié, mais plus de 60% des nouveaux arrivants ont un niveau des Hautes Ecoles. Or en Suisse, seul 26% des gens ayant suivi une scolarité en Suisse obtiennent un titre des Hautes Ecoles. Il serait peut-être temps de se poser des questions à ce sujet et sur l’égalité des chances dans notre pays. Et ce, afin d’être amé pour affronter les périodes de crise.
La précarité et la pauvreté n’est pas un thème en Suisse. Et pourtant… Aujourd’hui, 1 travailleur sur 22 est un working poor… Ce sont des personnes qui travaillent mais ne bouclent pas la fin du moins. Ce sont des personnes qui gagnant 2'200.- au plus pour une personne seule et 4'650.- pour un couple avec 2 enfants…. Mesdames et Messieurs, c’est la situation d’un travailleur sur 22 dans notre pays… Les raisons de cette situation sont multiples et je ne les développerai pas ici. Toutefois, le mode de vie a changé. Et les 3 piliers de la solidarité et de la sécurité sociale d’avant les années 70 qu’étaient la famille, la structure du marché du travail et l’Etat providence ne correspondent plus à la réalité d’aujourd’hui. La structure familiale a changé, le marché du travail est devenu beaucoup plus agressif, l’Etat providence doit repenser sa couverture sociale de façon globale. Les mesures d’urgence, certes nécessaires, ne suffisent plus. Il faut repenser de façon globale la précarité en Suisse, en sachant par ailleurs que plus personne n’est à l’abri de s’y retrouver un jour ou l’autre : un divorce, une période de chômage, une dette…
Voilà en quelques mots Mesdames et Messieurs les défis urgents auxquels est confronté notre pays à mon sens. Tout n’est pas simple mais si chacune et chacun d’entre nous se rappelle aux valeurs d’ouverture, de solidarité, de respect de l’autre, contenues dans notre Constitution, cela devrait être jouable. Les Suissesses et les Suisses en sont pétris et c’est un pays où il fait bon vivre.
Pour terminer je remercie tout particulièrement les autorités de Rolle de m’avoir fait l’honneur d’être invitée ce soir pour prononcer ce discours, et remercie chacune et chacun de sa patience pour votre écoute, j’ai été un peu longue, emportée par la fougue de mon premier discours du 1e août… et me réjouis de déguster ces tellement bons vins du cœur de la Côte.
11 mars 2009
du juridique sexy
Le Parlement vient de faire un pas décisif aujourd'hui, puisqu'il a accepté 2 initiatives demandant d'étendre les compétences du Tribunal Fédéral pour décider si une initiative populaire est valide ou non. Il faut savoir que pratiquement tous les pays européens ont une cour constitutionnelle qui statue notamment si les lois votées par son Parlement sont constitutinnelles ou non. En Suisse on en est pas là. Le Parlement peut en toute impunité décider de lois non constitutionnelles.
Mais le pas franchit, certes modeste, mais ô combien important, permet de transférer la compétence de juger de la constitutionnalité ou du respect de droits fondamentaux suisses ou internationaux au Tribunal Fédéral en lieu et place du Conseil Fédéral ou du Parlement. Pourquoi faut-il s'en réjouir? Parce que actuellement une grande hypocrisie règne en la matière où ce sont les jeux politiques qui décident si invalider ou non une initiative. En effet, actuellement le législatif et l'exécutif sont formés de partis politiques. Or, ce sont eux qui lancent bien souvent les initiatives. Et on ne peut pas être juge et partie à la fois...
C'est donc une bonne chose, même si je sais que la justice n'est pas neutre...
Mais le pas franchit, certes modeste, mais ô combien important, permet de transférer la compétence de juger de la constitutionnalité ou du respect de droits fondamentaux suisses ou internationaux au Tribunal Fédéral en lieu et place du Conseil Fédéral ou du Parlement. Pourquoi faut-il s'en réjouir? Parce que actuellement une grande hypocrisie règne en la matière où ce sont les jeux politiques qui décident si invalider ou non une initiative. En effet, actuellement le législatif et l'exécutif sont formés de partis politiques. Or, ce sont eux qui lancent bien souvent les initiatives. Et on ne peut pas être juge et partie à la fois...
C'est donc une bonne chose, même si je sais que la justice n'est pas neutre...
19 févr. 2009
secret bancaire: ne renversons pas les problèmes!
Incroyable comme c'est facile de renverser les problèmes! Aujourd'hui toute la classe politique crie au scandale face aux pressions des USA sur l'UBS et la Suisse pour que la banque donne les noms de clients supçonnés d'évasion fiscale. Mais le problème réside dans le fait que la Suisse veut protéger des client-e-s étrangers des banques suisses qui veulent se soustraire à l'imposition de leur pays!
Imaginez des Suisses qui planquent leur argent et refusent de payer des impôts en Suisse. Toutes les personnes qui se lèvent le matin pour aller travailler et à qui on demande de payer des impôts devraient se rebeller.
Alors aujourd'hui on crie au scandal en disant que l'Etat de droit n'est pas respecté et que le plus fort a gagné. Personnellement je pense que le droit n'est pas respecté lorsque les moins aisés qui ne planquent pas leur argent doivent payer plus d'impôts pour combler le manque à gagner d'un Etat parce que les plus aisés ont trouvé le moyen de s'y soustraire...
Alors aujourd'hui je me réjouis si cet "incident" va suscier des remous et faire en sorte que la Suisse légifère autrement sur le secret bancaire. On peut rêver...
Imaginez des Suisses qui planquent leur argent et refusent de payer des impôts en Suisse. Toutes les personnes qui se lèvent le matin pour aller travailler et à qui on demande de payer des impôts devraient se rebeller.
Alors aujourd'hui on crie au scandal en disant que l'Etat de droit n'est pas respecté et que le plus fort a gagné. Personnellement je pense que le droit n'est pas respecté lorsque les moins aisés qui ne planquent pas leur argent doivent payer plus d'impôts pour combler le manque à gagner d'un Etat parce que les plus aisés ont trouvé le moyen de s'y soustraire...
Alors aujourd'hui je me réjouis si cet "incident" va suscier des remous et faire en sorte que la Suisse légifère autrement sur le secret bancaire. On peut rêver...
20 janv. 2009
Obama for President: yeah!
Le 44ème Président d'Amérique , Barack Hossein Obama vient de terminer son discours d'investiture. Au-delà de l'émotion qu'il a pu susciter, au-delà de son discours somme toute assez attendu, une chose m'a marquée: son humilité. La 1ère nation du monde a dit: le monde change, nous devons aussi changer.
Il y a eu un message de paix aussi: le pouvoir (militaire) seul ne suffit pas pour se protéger. Il faut des convictions, des valeurs. Ces valeurs sont la tolérance, le courage, la curiosité, l'honnêteté, la fidélité.
Pour moi on asse des année d'obscurantisme de Busch aux années de Lumière. Les mots bien et mal n'ont été prononcés qu'une fois en 20 minutes...
La modestie et la paix ont été exahltés. L'espoir continue
Il y a eu un message de paix aussi: le pouvoir (militaire) seul ne suffit pas pour se protéger. Il faut des convictions, des valeurs. Ces valeurs sont la tolérance, le courage, la curiosité, l'honnêteté, la fidélité.
Pour moi on asse des année d'obscurantisme de Busch aux années de Lumière. Les mots bien et mal n'ont été prononcés qu'une fois en 20 minutes...
La modestie et la paix ont été exahltés. L'espoir continue
10 déc. 2008
Le manifeste a été transmis
Grâce à toutes celles et tous ceux qui ont signé le manifeste, nous sommes arrivés à près de 4'000 signatures. Il a été transmis à TOUS les parlementaires mardi à midi. Le but était de les rendre attentifs à la voix poulaire. Vous vous êtes exprimés. Soyez-en ici remerciés. Les choses peuvent bouger. Je nous souhaite du courage pour l'élection de ce jour.
3 déc. 2008
MANIFESTE POUR NE PAS ELIRE UELI MAURER AU CONSEIL FEDERAL
NOUS EN SOMMES ACTUELLEMENT A PLUS DE 3'900 SIGNATURES! CONTINUONS A DIFFUSER LE MANIFESTE!
A son art. 8. al.3, la Constitution suisse stipule que « l’homme et la femme sont égaux en droit. La loi pourvoit à l’égalité de droit et de fait, en particulier dans les domaines de la famille, de la formation et du travail. L’homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. »
Dans un pays où les femmes essaient de vivre et de mettre en pratique sa Constitution en assumant toujours davantage le rôle social, politique et économique qui leur revient, il est impensable de confier l’une des plus haute responsabilité institutionnelle à un homme qui dénigre systématiquement ce principe constitutionnel.
C’est pourquoi, les signataires de ce manifeste appellent à ne pas élire Ueli Maurer au Conseil Fédéral.
Signez ici le manifeste
MANIFEST GEGEN DIE WAHL VON UELI MAURER IM BUNDESRAT
Die schweizerische Bundesverfassung sieht in ihrem Artikel 8 Paragraf 3 vor: „Mann und Frau sind gleichberechtigt. Das Gesetz sorgt für ihre rechtliche und tatsächliche Gleichstellung, vor allem in Familie, Ausbildung und Arbeit. Mann und Frau haben Anspruch auf gleichen Lohn für gleichwertige Arbeit.“
Mehrere öffentliche Aussagen des Nationalrates Ueli Maurer zeigen seine Vision der Rolle der Frau :
· „(die Frau in Haus und am Herd) ist ein guter Entscheid für die Kinder. Das ist wie in der Natur. Bei fast allen Tieren ist es die Mama, die das mit den Kindern macht.“ (TJ TSR 28.11.08)
· « Frauen und Umwelt verursachen nur Aufwand und Kosten“ (wirtschaftspodium der svp)
In einem Land, in welchem die Frauen das Verfassungsprinzip der Gleichstellung versuchen in der Praxis umzusetzen, in welchem sie immer mehr sowohl im sozialen als auch im politischen und wirtschaftlichen Bereich den Platz einnehmen, der ihnen auch gebührt, ist es schlicht nicht möglich, einem Mann die höchste Aufgabe in einem Land anzuvertrauen, welcher nicht an diese Verfassungsgrundlage glaubt.
Deshalb rufen die Unterzeichnenden dazu auf, Ueli Maurer nicht in den Bundesrat zu wählen.
La Costituzione svizzera prevede all’art. 8., cpv 3: Uomo e donna hanno uguali diritti. La legge ne assicura l’uguaglianza, di diritto e di fatto, in particolare per quanto concerne la famiglia, l’istruzione e il lavoro. Uomo e donna hanno diritto a un salario uguale per un lavoro di uguale valore.
Diversi commenti rilasciati pubblicamente dal consigliere nazionale Ueli Maurer dimostrano la sua visione del ruolo della donna:
“(la donna a casa) è una cosa buona per i bambini. È come nella natura. Per quasi tutti gli animali sono le mamme che si preoccupano dei figli”. TG TSR 28.11.08
"Le donne e l’ambiente produgono solo cariche e costi" (conferenza dell’udc)
In un paese in cui le donne cercano di mettere in atto il principio costituzionale cercando di prendere sempre più il loro posto sociale, politico o economico loro dovuto, è impossibile eleggere ad una delle cariche più importanti dello stato, un uomo che non crede a questo principio costituzionale.
I firmatari di questo manifesto invitano a non eleggere Ueli Maurer al Consiglio Federale
Deutsch: Siehe unten
Italiano: veda sotto
NOUS EN SOMMES ACTUELLEMENT A PLUS DE 3'900 SIGNATURES! CONTINUONS A DIFFUSER LE MANIFESTE!
A son art. 8. al.3, la Constitution suisse stipule que « l’homme et la femme sont égaux en droit. La loi pourvoit à l’égalité de droit et de fait, en particulier dans les domaines de la famille, de la formation et du travail. L’homme et la femme ont droit à un salaire égal pour un travail de valeur égale. »
Or, plusieurs propos publiquement tenus par le conseiller national Ueli Maurer sont particulièrement révélateurs de sa vision du rôle de la femme:
« [La femme à la maison] c’est une bonne décision pour les enfants. C’est comme dans la nature. Chez presque tous les animaux c’est la maman qui fait ça avec les enfants. » (TJ TSR 28.11.08)
« Les femmes et l’environnement n’engendrent que des charges et des coûts » (dans le cadre d’une une table ronde de l’UDC)
« [La femme à la maison] c’est une bonne décision pour les enfants. C’est comme dans la nature. Chez presque tous les animaux c’est la maman qui fait ça avec les enfants. » (TJ TSR 28.11.08)
« Les femmes et l’environnement n’engendrent que des charges et des coûts » (dans le cadre d’une une table ronde de l’UDC)
Dans un pays où les femmes essaient de vivre et de mettre en pratique sa Constitution en assumant toujours davantage le rôle social, politique et économique qui leur revient, il est impensable de confier l’une des plus haute responsabilité institutionnelle à un homme qui dénigre systématiquement ce principe constitutionnel.
C’est pourquoi, les signataires de ce manifeste appellent à ne pas élire Ueli Maurer au Conseil Fédéral.
Signez ici le manifeste
MANIFEST GEGEN DIE WAHL VON UELI MAURER IM BUNDESRAT
ES GIBT JETZT MEHR ALS 3'900 UNTERSCHRIFTEN! WIR MUSSEN WEITER MACHEN
Die schweizerische Bundesverfassung sieht in ihrem Artikel 8 Paragraf 3 vor: „Mann und Frau sind gleichberechtigt. Das Gesetz sorgt für ihre rechtliche und tatsächliche Gleichstellung, vor allem in Familie, Ausbildung und Arbeit. Mann und Frau haben Anspruch auf gleichen Lohn für gleichwertige Arbeit.“
Mehrere öffentliche Aussagen des Nationalrates Ueli Maurer zeigen seine Vision der Rolle der Frau :
· „(die Frau in Haus und am Herd) ist ein guter Entscheid für die Kinder. Das ist wie in der Natur. Bei fast allen Tieren ist es die Mama, die das mit den Kindern macht.“ (TJ TSR 28.11.08)
· « Frauen und Umwelt verursachen nur Aufwand und Kosten“ (wirtschaftspodium der svp)
In einem Land, in welchem die Frauen das Verfassungsprinzip der Gleichstellung versuchen in der Praxis umzusetzen, in welchem sie immer mehr sowohl im sozialen als auch im politischen und wirtschaftlichen Bereich den Platz einnehmen, der ihnen auch gebührt, ist es schlicht nicht möglich, einem Mann die höchste Aufgabe in einem Land anzuvertrauen, welcher nicht an diese Verfassungsgrundlage glaubt.
Deshalb rufen die Unterzeichnenden dazu auf, Ueli Maurer nicht in den Bundesrat zu wählen.
SIAMO A PIÙ DI 3'900 FIRME! CONTINUIAMO A DIFONDERE IL MANIFESTO!
Diversi commenti rilasciati pubblicamente dal consigliere nazionale Ueli Maurer dimostrano la sua visione del ruolo della donna:
“(la donna a casa) è una cosa buona per i bambini. È come nella natura. Per quasi tutti gli animali sono le mamme che si preoccupano dei figli”. TG TSR 28.11.08
"Le donne e l’ambiente produgono solo cariche e costi" (conferenza dell’udc)
In un paese in cui le donne cercano di mettere in atto il principio costituzionale cercando di prendere sempre più il loro posto sociale, politico o economico loro dovuto, è impossibile eleggere ad una delle cariche più importanti dello stato, un uomo che non crede a questo principio costituzionale.
I firmatari di questo manifesto invitano a non eleggere Ueli Maurer al Consiglio Federale
1 oct. 2008
Le rôle de la gauche en temps de crise
La question pour le PS en cette période est cruciale. "Nationalistaion" des banques privées de par le monde, et la question va se poser du moins théoriquement en Suisse pour l'UBS, plus de réglementation dans le domaine de l'électricité pour éviter l'augmentation du prix de l'électricité, etc... Le mouvement avait commencé avec la tentative de sauver Swissair à l'époque, ou celui de sauver la banque cantonale vaudoise dans le canton de Vaud. Autrement dit: privatisation des bénéfices, socialisation des déficits. C'est le citoyen, le contribuable dirait la droite, qui paie les pots cassés des barons de la finance ou des grandes entreprises en tout genre...
La question qui se pose pour les partis de gauche est une question de paradigme: sommes-nous là pour proposer une alternative au système néo-libéral ou devons-nous accompagner le capitalisme en corrigeant ses effets catastrophiques?
Pour l'heure il me semble que tout plan qui prévoit de venir au secours des organismes privés qui ont conduit à la catastrophe, notament pour les petits épargnants ou propriétaire aux USA, doit s'accompagner d'un plan de retour dès que la situation se sera améliorée. Autrement dit, ceux qui viendront sauver les collectivités, devront avoir quelque chose en retour, outre le fait d'éviter une crise qui les toucheraient également de plein fouet!
La question qui se pose pour les partis de gauche est une question de paradigme: sommes-nous là pour proposer une alternative au système néo-libéral ou devons-nous accompagner le capitalisme en corrigeant ses effets catastrophiques?
Pour l'heure il me semble que tout plan qui prévoit de venir au secours des organismes privés qui ont conduit à la catastrophe, notament pour les petits épargnants ou propriétaire aux USA, doit s'accompagner d'un plan de retour dès que la situation se sera améliorée. Autrement dit, ceux qui viendront sauver les collectivités, devront avoir quelque chose en retour, outre le fait d'éviter une crise qui les toucheraient également de plein fouet!
14 sept. 2008
Humeur...
Samedi soir j'étais de sortie avec 2 personnes qui me sont proches. Elles sont fans toutes les 2 de facebook où je ne suis pas. Moi j'étais contente de sortir parce que cela faisait longtemps que je ne voyais plus l'une d'elle. Je me suis dit qu'on allait faire une sorte de "aggiornamento" de nos vies.
Elles ont discuté toute la soirée de leurs ami-e-s sur facebook. "Et tu as vu les photos de celui-ci? Et pourquoi cette fonction marche pas? et comment je fais à rendre invisible mes photos?..." Bref, elles n'ont même pas fait semblant de me parler. J'étais larguée.
Alors je me suis dit que si facebook permettait de se créer des amis, moi je leur parlais quand je les avais devant moi en chair et en os.
Elles ont discuté toute la soirée de leurs ami-e-s sur facebook. "Et tu as vu les photos de celui-ci? Et pourquoi cette fonction marche pas? et comment je fais à rendre invisible mes photos?..." Bref, elles n'ont même pas fait semblant de me parler. J'étais larguée.
Alors je me suis dit que si facebook permettait de se créer des amis, moi je leur parlais quand je les avais devant moi en chair et en os.
9 sept. 2008
sécurité
Nous savons toutes et tous que parfois en politique il faut empoigner des thèmes qui sont « dans le vent », qui font l’actualité pour ne pas être en reste. Ainsi le PSS a décidé de thématiser la sécurité publique dans son Congrès d’octobre à Aarau. Cela a été annoncé dans les medias comme un réveil du parti, comme si il décidait enfin de briser des tabous. Autrement dit, jusque là le PSS n’aurait pas tenu de discours sur la sécurité…
Personnellement je m’inscris en faux contre cette idée. Le PS a toujours parlé de sécurité publique en mettant en avant les idées de sécurité, de paix et de justice sociale. L’égalité des chances, la possibilité pour toutes et tous de vivre dans des conditions dignes ayant toujours été les prémices nécessaires et premières pour que les uns et les autres puissent vivre ensemble de façon plus ou moins harmonieuse et pacifique.
Le papier produit par le groupe de travail du PSS pose un problème de fond : qu’est-ce que la sécurité publique ? Force est de constater qu’elle se limite pour ses auteurs à la violence. Violence des étrangers, violence des jeunes, violence dans les medias, ordre et sécurité. Disons-le clairement : les thèmes abordés sont dignes d’un résumé du Sonntagblick. Hormis 4 ou 5 énormités telle que la généralisation des videos surveillances, c’est un coup de bluff. Ainsi, même le chapitre décrié à juste titre et stigmatisant sur la criminalité des étrangers pourrait être potable si on enlevait le mot « étranger » et si on n’en faisait pas un chapitre à part. Mais la voie polémique et surfant sur la vague du sensationnalisme a été choisie. Toutefois, prendre cette option n’est pas si anodin ou sans conséquences. Ainsi, cédant à la vague xénophobe européenne, le papier propose l’interdiction de la mendicité organisée. Une attaque non explicite aux quelques centaines de Roms en Suisse qui au dire même des responsables de la police n’entrainent pas d’augmentation d’actes criminels.
Tout le papier souffre d’un mélange de niveaux et de priorités. Ainsi par exemple le chapitre sur « l’aménagement réfléchi de l’espace public » met sur pied d’égalité la problématique de la mixité sociale, si importante à l’intégration des couches défavorisées par des politique de logements abordables, et la transparence des ascenseurs (sic !). L’emploi et la formation sont abordés en une ligne dans ce même chapitre alors que l’on s’étale sur la transparence des arrêts de bus.
En d’autres termes, ce papier manque d’envergure et de souffle. Il est petit et même mesquin. Il manque cruellement des chapitres essentiels comme la lutte contre la grande criminalité économique, la problématique de la sécurité de l’emploi ou de la formation comme vecteur d’intégration.
Autrement dit, si le PS doit tenir compte du sentiment d’insécurité des habitant-e-s du pays, il faut peut-être analyser les causes avec une grille de lecture autre que celle du « propre en ordre » et essayer d’y donner des réponses de fonds. Ainsi, l’octroi de salaires décents, de logements dignes à des coûts accessibles, des possibilités de formation de base ou continue, une politique familiale digne de ce nom permettraient d’éliminer le sentiment de précarité que plusieurs couches de la population ressentent aujourd’hui. Et on sait parfaitement que le sentiment de précarité entraine celui d’insécurité. Cette précarité réelle ou ressentie n’est plus l’apanage des seules couches défavorisées, mais également celle de la classe moyenne. Mais toutes ces problématiques ont été oubliées dans ce papier, sacrifiées à l’autel du discours dominant de medias et de partis abrutissants.
Bien sûr, le PS doit pouvoir communiquer de façon percutante et moderne. Du coup ce papier sur la sécurité aurait mérité un travail plus fin et de meilleure qualité. Nous sommes face à du vent. Cessons de faire de la politique électoraliste en essayant de contenter les fauves, mais essayons plutôt de donner de vrais réponses aux vrais problèmes.
Personnellement je m’inscris en faux contre cette idée. Le PS a toujours parlé de sécurité publique en mettant en avant les idées de sécurité, de paix et de justice sociale. L’égalité des chances, la possibilité pour toutes et tous de vivre dans des conditions dignes ayant toujours été les prémices nécessaires et premières pour que les uns et les autres puissent vivre ensemble de façon plus ou moins harmonieuse et pacifique.
Le papier produit par le groupe de travail du PSS pose un problème de fond : qu’est-ce que la sécurité publique ? Force est de constater qu’elle se limite pour ses auteurs à la violence. Violence des étrangers, violence des jeunes, violence dans les medias, ordre et sécurité. Disons-le clairement : les thèmes abordés sont dignes d’un résumé du Sonntagblick. Hormis 4 ou 5 énormités telle que la généralisation des videos surveillances, c’est un coup de bluff. Ainsi, même le chapitre décrié à juste titre et stigmatisant sur la criminalité des étrangers pourrait être potable si on enlevait le mot « étranger » et si on n’en faisait pas un chapitre à part. Mais la voie polémique et surfant sur la vague du sensationnalisme a été choisie. Toutefois, prendre cette option n’est pas si anodin ou sans conséquences. Ainsi, cédant à la vague xénophobe européenne, le papier propose l’interdiction de la mendicité organisée. Une attaque non explicite aux quelques centaines de Roms en Suisse qui au dire même des responsables de la police n’entrainent pas d’augmentation d’actes criminels.
Tout le papier souffre d’un mélange de niveaux et de priorités. Ainsi par exemple le chapitre sur « l’aménagement réfléchi de l’espace public » met sur pied d’égalité la problématique de la mixité sociale, si importante à l’intégration des couches défavorisées par des politique de logements abordables, et la transparence des ascenseurs (sic !). L’emploi et la formation sont abordés en une ligne dans ce même chapitre alors que l’on s’étale sur la transparence des arrêts de bus.
En d’autres termes, ce papier manque d’envergure et de souffle. Il est petit et même mesquin. Il manque cruellement des chapitres essentiels comme la lutte contre la grande criminalité économique, la problématique de la sécurité de l’emploi ou de la formation comme vecteur d’intégration.
Autrement dit, si le PS doit tenir compte du sentiment d’insécurité des habitant-e-s du pays, il faut peut-être analyser les causes avec une grille de lecture autre que celle du « propre en ordre » et essayer d’y donner des réponses de fonds. Ainsi, l’octroi de salaires décents, de logements dignes à des coûts accessibles, des possibilités de formation de base ou continue, une politique familiale digne de ce nom permettraient d’éliminer le sentiment de précarité que plusieurs couches de la population ressentent aujourd’hui. Et on sait parfaitement que le sentiment de précarité entraine celui d’insécurité. Cette précarité réelle ou ressentie n’est plus l’apanage des seules couches défavorisées, mais également celle de la classe moyenne. Mais toutes ces problématiques ont été oubliées dans ce papier, sacrifiées à l’autel du discours dominant de medias et de partis abrutissants.
Bien sûr, le PS doit pouvoir communiquer de façon percutante et moderne. Du coup ce papier sur la sécurité aurait mérité un travail plus fin et de meilleure qualité. Nous sommes face à du vent. Cessons de faire de la politique électoraliste en essayant de contenter les fauves, mais essayons plutôt de donner de vrais réponses aux vrais problèmes.
4 juil. 2008
Les Roms ont bon dos pour cacher les vrais problèmes....
La chasse aux Roms continue... En Italie on fiche avec les empreintes digitales et en indiquant la religion. En Suisse même ma famille socialiste, cédant aux sirènes électoralistes veut empêcher la mendicité organisée (les Roms donc). D'ailleurs je note au passage qu'en Europe seuls des mouvements de l'Eglise chrétienne se sont élevés en faux contre ces pratiques. La gauche elle se tait, réfléchit, se tâte...et laisse faire.
Mais qu'on m'explique pourquoi tant de haine? A Genève, en décembre, la police devait bien admettre qu'il n'y avait pas de hausse de vols ou de criminalité avec la présence des Roms à Genève...
Qu'on m'explique le lien entre la précarité qui touche une partie de notre population et la présence des roms ou tout autre mendiant. Qu'on m'explique le lien entre la présence de mendiants étrangers ou non et la politique fiscale de Merz tendant à privilégier les privilégiés. Que l'on m'explique le lien entre la présence de mendiants étrangers ou non et la politique de Couchepin sur la santé et les primes si absurdement élevés pour toute une partie de notrepopulation. Que l'on m'explique le lien entre la présence de mendiants étrangers ou non et les salaires insuffisants pour une partie de notre population.
Non. je ne vois pas de liens...
Mais qu'on m'explique pourquoi tant de haine? A Genève, en décembre, la police devait bien admettre qu'il n'y avait pas de hausse de vols ou de criminalité avec la présence des Roms à Genève...
Qu'on m'explique le lien entre la précarité qui touche une partie de notre population et la présence des roms ou tout autre mendiant. Qu'on m'explique le lien entre la présence de mendiants étrangers ou non et la politique fiscale de Merz tendant à privilégier les privilégiés. Que l'on m'explique le lien entre la présence de mendiants étrangers ou non et la politique de Couchepin sur la santé et les primes si absurdement élevés pour toute une partie de notrepopulation. Que l'on m'explique le lien entre la présence de mendiants étrangers ou non et les salaires insuffisants pour une partie de notre population.
Non. je ne vois pas de liens...
19 juin 2008
Hommage à une grande dame
Aujourd'hui, Aung San Suu Kyi fête ses 65 ans, enfermée dans sa résidence en Birmanie depuis des années. Hommage à une grande femme courageuse qui lutte pour la démocratie et les droits de ses concitoyen-ne-s. Seul le silence respectueux s'imposerait pour saluer cette grande dame, si le silence n'était pas complice de la junte au pouvoir.
9 juin 2008
Hop Suisse!
Aujourd'hui arrivée à Berne pour la dernière semaine de la session d'été. Match à Berne ce soir Italie-Hollande. Dès l'arrivée à la gare l'ambiance est EXTRAORDIANIRE. Festive, colorée, sympathique. Il y a une vague orange qui a envahi la ville. Qu'une envie: rester dehors, se mêler à la foule, à la musique, au spectacle et manger la saucisse de veau!
Mais bon, en Suisse on rigole pas! On siège même pendant l'euro! Le plaisir cet après-midi ensoleillé sera de courte durée... Mais parions que cette semaine nos nuits à Berne vont être chaudes et courtes...
Mais bon, en Suisse on rigole pas! On siège même pendant l'euro! Le plaisir cet après-midi ensoleillé sera de courte durée... Mais parions que cette semaine nos nuits à Berne vont être chaudes et courtes...
1 juin 2008
La Suisse doit reconnaitre ses enfants
Aujourd'hui 1er juin c'est la démocratie qui a gagné. En refusant l'initiative muselière nous avons dit avoir confiance en nos institutions. En disant non à l'art. constitutionnel sur la santé nous avons dit non à une gestion sans contrôle démocratique par les caisses maladies de milliards pour la santé, en disant non à l'initiative sur les naturalisations nous avons dit être attaché à l'état de droit.
En ce qui concerne ce dernier objet, il est temps de rendre justice aux enfants de notre pays. Il n'est plus possible d'appeler "étranger-e-s" les personnes de 3ème génération. Cette génération a 20 ans aujourd'hui. Elle va bientôt enfanter la 4ème génération! Il est difficile d'en estimer le nombre. Il y a un quart d'étranger-e-s nés en Suisse. Environ 350'000. Mais les statistiques ne différencient pas la 2ème ou 3ème génération. On peut l'estimer à un peu moins de la moitié. Ces personnes n'ont plus que des liens touristiques avec le pays de provenance de leurs grands-parents et n'en connaissent plus la langue. Leur pays c'est la Suisse et nous devons les reconnaitre. Ce sont nos enfants. C'est pourquoi je déposerai ces prochains jours une initiative parlementaire visant à la naturalisation automatique de ces personnes.
En ce qui concerne ce dernier objet, il est temps de rendre justice aux enfants de notre pays. Il n'est plus possible d'appeler "étranger-e-s" les personnes de 3ème génération. Cette génération a 20 ans aujourd'hui. Elle va bientôt enfanter la 4ème génération! Il est difficile d'en estimer le nombre. Il y a un quart d'étranger-e-s nés en Suisse. Environ 350'000. Mais les statistiques ne différencient pas la 2ème ou 3ème génération. On peut l'estimer à un peu moins de la moitié. Ces personnes n'ont plus que des liens touristiques avec le pays de provenance de leurs grands-parents et n'en connaissent plus la langue. Leur pays c'est la Suisse et nous devons les reconnaitre. Ce sont nos enfants. C'est pourquoi je déposerai ces prochains jours une initiative parlementaire visant à la naturalisation automatique de ces personnes.
22 mai 2008
19 avr. 2008
Etrangers... mais pour qui?
C'est la pleine lune... c'est peut-être pour ça que je n'arrive pas à dormir... ou peut-être parce que cela fait plusieurs jours que j'ai une boule, juste là dans le sternum...C'est comme une angoisse qui m'accompagne depuis des jours et des jours... C'est l'angoisse de me dire que MON pays, la Suisse, ne reconnait pas ses enfants et considère comme étrangers les enfants nés en Suisse de parents qui sont nés en Suisse. La fameuse troisième génération. Il faut dire qu'elle a plus ou moins 20 ans maintenant cette troisième génération... La deuxième approche la quarantaine... je me dis que si un jour l'un d'eux venaient à être enlevés dans un pays lointain, la Suisse ne viendrait pas à leur secours... Mais ils devraient compter sur un pays qu'ils ne connaissent finalement qu'en y atterrissant avec des compagnies low coast, une fois par an si tout va bien... Cette deuxième et troisième génération qu'on veut tester pour voir si elle est intégrée (sic!). Cette deuxième et troisième génération que le 1er juin on veut faire passer par le jugement du peuple... comme si cela allait enlever le fait que de toute façon 23% des gens ETRANGERS en Suisse sont nés ici!!!! Mais étrangers pour qui? Pour les gens du pays d'origine des parents ou grands-parents! Par pour les gens qu'ils côtoient en Suisse depuis le premier instant où ils ont ouvert les yeux...
19 mars 2008
18 mars 2008
Le Feuilleton
Semaine Feuilleton sur la Radio suisse romande... Une tranche de vie, aussi nature que possible.
10 mars 2008
Solidarité avec les employés de Bellinzone. Même depuis le canton de Vaud
Les ateliers d'Yverdon ont connu voici quelques années une lutte dure et victorieuse pour garder les ateliers CFF Cargo. C'est grâce au courage des travailleuses et travailleurs et des syndicats que les CFF ont dû céder. Aujourd'hui c'est au tour des ateliers notamment de Bellinzone d'être condamnés par la direction qui a mal géré l'entreprise. 430 employés ont décidé de mener une grève courageuse. Ce n'est qu'un point de départ si la direction persiste et si le Conseil fédéral et Moritz Leuenberger en particulier continuent leur politique timorée: "c'est une entreprise privée nous n'avons pas à intervenir!".
Le PS se doit de réagir fermement et dénoncer ces licenciements.
Le PS se doit de réagir fermement et dénoncer ces licenciements.
7 mars 2008
Dans un Etat de droit la raison doit primer sur le coeur
Le Parlement a tranché concernant l'initiative de l'association Marche Blanche concernant l'imprescriptibilité du délit de pédophilie. Il lui a préféré un contre-projet du Conseil Fédéral qui a pris en compte la préoccupation de cette association puisqu'elle élargit les domaines touchés par la révision de code pénal. En effet, la formulation de l'initiative était telle qu'elle ne concernait "que" des actes d'attouchements sur enfants et excluaient les viols par exemple. Toutefois, le Conseil fédéral, suivi en cela par le Parlement n'a pas choisi la voie de l'imprescriptibilité pour trois raisons essentiellement: l'imprescribtibilité concerne uniquement les crimes commis contre l'humanité; si des procès venaient à s'ouvir après 30 ou 40 ans les preuves manqueraient et la victime n'obtiendrait pas forcément gain de cause; pourquoi s'arrêter aux pédophiles et les assassins qui attentent à la vie, valeur sacrée elle aussi, seraient-ils au bénéfice de la prescriptibilité.
Le projet indirect du Conseil fédéral tient toutefois et heureusement compte des préoccupations de l'association puisque elle recule l'âge à partir duquel il n'est plus possible de déposer plainte. Il passe de 25 à 33 ans. Et ce, pour tenir compte de la réalité, à savoir que les victiems parlent tard.
Mais il me semble que l'accent doit également porter sur la question suivante: comment faire pour que les victimes puissent parler le plus vite possible. Non pas pour faciliter l'application de la loi (!), mais pour la reconstruction de ces personnes...
Le projet indirect du Conseil fédéral tient toutefois et heureusement compte des préoccupations de l'association puisque elle recule l'âge à partir duquel il n'est plus possible de déposer plainte. Il passe de 25 à 33 ans. Et ce, pour tenir compte de la réalité, à savoir que les victiems parlent tard.
Mais il me semble que l'accent doit également porter sur la question suivante: comment faire pour que les victimes puissent parler le plus vite possible. Non pas pour faciliter l'application de la loi (!), mais pour la reconstruction de ces personnes...
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